Thibault Giroud : « C’est plus facile à digérer de prendre 60 points sur une finale que de perdre d’un point »

Thibault Giroud : « C’est plus facile à digérer de prendre 60 points sur une finale que de perdre d’un point »

Le mardi 2 juillet 2024 à 11:08 par David Demri

4 Commentaires

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Le directeur de la performance de l’Union Bordeaux-Bègles, Thibault Giroud s’est confié via Sud Radio ce lundi pour évoquer la lourde défaite concédée par son équipe contre Toulouse en finale du Top 14.

Ce-dernier savait très bien que ses joueurs étaient au bout du rouleau sur le plan physique.

Il n’a pas été surpris par la différence par rapport aux joueurs du Stade-Toulousain. Extrait:

« C’était quelque chose que l’on attendait. On savait que c’était très dur depuis quelques semaines. On a été obligé de mettre la grosse équipe depuis de nombreuses semaines car on a cravaché pour se qualifier. Quand tu es le Stade-Toulousain et que tu es en avance sur le classement, que tu peux faire tourner, tu es quand même plus confort. On savait que ça allait être très dur. On a dépensé beaucoup d’énergie chaque week-end en conquête pour matcher avec les équipes, on a laissé beaucoup de plumes.

La peur de cette finale où on allait exploser en deux, elle était là. On a essayé de faire une semaine très light pour pouvoir avoir un regain de fraicheur le week-end, mais on a fait 3 matches en 12 jours. Après on ne va pas se plaindre. C’est comme ça, ça aurait été une autre équipe ça aurait été la même chose. Mais ça prouve que quand tu te qualifies un peu au dernier moment et que tu ne te qualifies pas directement en demie, c’est très difficile d’enchaîner jusqu’à la finale, ça c’est clair. »

Il explique pourquoi l’UBB n’a pas pu faire tourner davantage son effectif en fin de saison. Extrait:

« On a les outils pour contrôler tous les facteurs de performances que l’on peut avoir. Les joueurs ont envoyé des signaux où on n’avait pas le choix de mettre tous nos plus gros joueurs tous les week-ends depuis la 26ème journée. On ne s’est pas rendu la tâche facile en s’inclinant contre le Stade-Français. On n’a pas gagné à Perpignan non plus. On a laissé des plumes de partout et il fallait absolument se qualifier. C’était super serré cette année et c’est de pire en pire. Tu préfères êtres 3ème que 4ème car c’est plus intéressant. On avait en plus les demies à Bordeaux donc il était hors de question de ne pas être en demie. C’était l’objectif de ne pas louper ces demies à Bordeaux et d’aller le plus loin possible.

Mais on a mis nos 23 partants sur les dernières journées car on n’avait pas le luxe de faire tourner. La finale ne s’est pas jouée la semaine de la finale. Ca s’est joué avant. On a galéré en enchaînant trois matches : quart, demie et finale avec très peu de temps entre les matches. On n’a pas senti les joueurs être fatigués dans la semaine mais au bout de 10 minutes de temps de jeu tu te rends compte que c’est compliqué au sol, sur les vitesse de replacement, dans les collisions, au sol tu n’étais pas invité, tu es pénalisé énormément car tu es toujours en retard. C’était un calvaire. »

Selon lui, il est plus facile de digérer une finale lourdement perdue qu’une finale perdue d’un point. Extrait:

« Il y a peut-être eu un relâchement aussi, ça appartient aux joueurs. On n’a pas senti cela dans les discours et dans l’envie. Produire les choses, c’est autre chose que les discours, c’est sûr, mais on n’est pas dans les cerveaux des mecs. C’est une finale, tout le monde avait envie de réussir. Mais on n’était pas invité. C’est plus facile à digérer de prendre 60 points sur une finale car tu n’es pas invité et tu passes à autre chose. On va analyser cela et essayer de progresser, avancer, faire progresser le club sur beaucoup de choses. Si tu perds d’un point tu as beaucoup plus de regrets. Là, on a été surclassé de partout donc tu ne peux pas dire que tu aurais dû gagner. On était à des années lumières sur ce match. 

Après, on sait que l’on peut les battre, on les a battu dans l’année. Mais si tu regardes les temps de jeu depuis la finale de la Champions Cup, c’est du simple au double car Toulouse avait de l’avance sur le championnat, ils ont pu faire tourner leurs joueurs car ils étaient qualifiés et ils ont fait reposer des joueurs. Ce n’est pas une excuse mais tu ne peux pas demander aux mecs d’être fringants tous les week-ends. On est un club comme Toulouse qui joue la Coupe d’Europe à fond, le Top 14 et les internationaux qui jouent avec l’équipe de France. C’est beaucoup. Un club comme Paris n’a pas voulu jouer la Coupe d’Europe et ils étaient plus fringant que nous. Quand tu veux jouer sur tous les tableaux, il faut avoir la profondeur d’effectif comme le Stade-Toulousain. »

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4 Commentaires

  1. Le dacquois 2 juillet 2024 at 11h- Répondre

    il est toujours en place lui ? , avec ses gros bras il doit faire peur a Marti !…directeur de la performance ? 59 /3 ! …dans n importe quel autre pays il est vire !..impressionnant !! …quand o voit l etat de desespoir de Lucu sur ce match , il ose dire que c est moins grave d en prendre 60 que de perdre d un point ?? …..

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  2. Louvreboite 2 juillet 2024 at 11h- Répondre

    Façon de voir les choses

  3. Frier henri 2 juillet 2024 at 11h- Répondre

    Lui il est carrément mauvais bouffon et faux cul

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  4. Brennus 2 juillet 2024 at 19h- Répondre

    Toulouse 37 Contrats pros et 31 Contrats espoirs soit 68 joueurs (59 ont joué)
    Bordeaux 33 Contrats pros et 36 espoirs soit 69 joueurs
    Il faut donner du plus de temps de jeu aux espoirs pour reposer les cadres