Thibaud Flament : « Un très, très gros mal de tête et quelques nausées »
Thibaud Flament : « Un très, très gros mal de tête et quelques nausées »
Le jeudi 9 février 2023 à 21:52 par David Demri
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Le deuxième ligne du XV de France, Thibaud Flament s’est confié via L’équipe pour évoquer la courte victoire remportée contre l’Italie, dimanche dernier à Rome.
Ce-dernier estime que les Bleus étaient fatigués physiquement suite aux deux semaines de préparation effectuées à Capbreton. Extrait:
« On était sans doute un peu fatigués après les deux grosses semaines de préparation à Capbreton (Landes). C’était aussi un match à l’extérieur. Et peut-être étions-nous trop excités à l’idée de démarrer cette compétition, pas assez pragmatiques. En seconde période, on a décidé d’attaquer différemment les rucks, mais on a commis d’autres fautes, comme des hors-jeu, des plaquages hauts, etc. On s’est laissés emporter par notre fougue. »
Il explique comment le XV de France va tenter de faire chuter l’Irlande. Extrait:
« Il faut appliquer les consignes et essayer de mettre un peu de folie pour les surprendre. C’est bien d’essayer de les remettre en question sur leurs points forts. C’est comme ça qu’on insinue le doute chez l’adversaire. En conquête et dans les rucks, ils sont très forts. Ce sont donc des secteurs où il faudra batailler pour contester leur suprématie présumée. »
Dans la foulée, il affirme être plus à l’aise en deuxième ligne qu’en troisième ligne. Extrait:
« Je me sens bien en deuxième ligne, parce que j’ai plus l’habitude d’évoluer en 4 ou en 5. Mais je prends aussi beaucoup de plaisir en troisième-ligne. Je ne me retrouve pas exactement dans les mêmes zones du terrain, ce qui me permet d’attaquer des espaces différents.
Le 4 est souvent plus aérien, plus athlétique, plus dynamique, un peu à l’image d’un troisième-ligne. Le 5, lui, est plus lourd, plus costaud, plus présent dans les rucks et dans les mauls. Moi, j’ai plus le profil d’un 4, mais j’aime bien basculer en 5, même si je sais que j’y ai encore une grosse marge de progression. »
Thibaud Flament explique ce qu’il préfère à ce poste. Extrait:
« Il y a un an, je vous aurais répondu que c’est celle d’arriver avec une bonne trajectoire tranchante et de couper sur le porteur de balle pour essayer de perforer la ligne adverse. J’aime toujours ça aujourd’hui, mais pas plus finalement que la touche, un secteur que j’ai appris à apprécier. J’aime son aspect tactique, chercher à tromper l’adversaire, tenter de deviner ses intentions. J’aime bien plaquer aussi, mais je crois qu’on aime tous ça. Ce qui me plaît, c’est de plaquer bas et d’essayer de ramener le mec vers l’intérieur pour que le gratteur ait l’occasion de lui piquer le ballon. »
Pour conclure, le Toulousain revient sur le gros KO dont il a été victime contre les Springboks. Extrait:
« Pas très bien, évidemment. Mais j’ai bien été pris en charge et j’ai fait ce qu’il fallait pour bien récupérer. Il résulte d’un choc anodin dans un ruck. Depuis, je travaille très sérieusement mon renforcement cervical. De plus en plus d’études montrent que plus on est fort sur les cervicales, plus on peut se prémunir des commotions. J’ai refait aussi un protège-dents, j’essaie de faire en sorte que ça ne se reproduise plus.
Les symptômes ? Un très, très gros mal de tête et quelques nausées. Le lendemain, ça allait déjà mieux, je n’avais plus de nausées, mais le mal de tête a persisté quelques jours. J’ai mis une dizaine de jours avant de ne plus rien ressentir du tout. »
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