Technicien pour les Wallabies, Pierre-Henry Broncan se confie sur le match à venir contre le XV de France

Technicien pour les Wallabies, Pierre-Henry Broncan se confie sur le match à venir contre le XV de France

Le dimanche 27 août 2023 à 13:07 par David Demri

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Licencié par le Castres Olympique en cours de saison dernière, le technicien Français Pierre-Henry Broncan a intégré, dans la foulée, le staff de l’Australie pour la Coupe du monde.

Interrogé via Le Parisien, ce-dernier explique sa nouvelle aventure. Extrait:

Quand j’ai débarqué en mai, on est entré dans le vif du sujet. Dès qu’une équipe du Super Rugby (le championnat entre provinces australiennes et néo-zélandaises) était éliminée, on récupérait les joueurs pour les entraîner. Donc on a débuté les camps d’entraînement. Mais l’adaptation était facile. J’ai passé deux ans en Angleterre (à Bath) donc j’avais vécu le système anglo-saxon et la culture de vie donc je n’ai pas été trop dépaysé.

Il dévoile son rôle exact. Extrait:

Je m’occupe des mauls offensifs en zone de marque pour les avants. Offensivement, je m’occupe aussi des rucks et du jeu rapide. J’interviens autant sur les séances avec les avants que sur les séances collectives où je suis toujours à côté d’Eddie Jones.

Il me demande juste de faire mon boulot et de coacher, tout simplement. L’Australie a une philosophie de jeu bien ancrée. C’est à moi de m’adapter à ça. C’est un jeu commandé par le numéro 10. L’Australie a une vraie tradition à ce poste avec Stephen Larkham, Michael Lynagh… C’est toujours le cas aujourd’hui. On fait un peu évoluer la mentalité de l’équipe, bien sûr. Mais, sur ce point, je suis sur la même ligne qu’Eddie Jones. Je sais ce qu’il veut, comment il fonctionne et ce qu’il amène à l’équipe. Il n’y a pas de surprise.

Il évoque la particularité du rugby à XV en Australie. Extrait:

Il est anonyme, en comparaison au rugby à XIII et à l’AFL (le championnat de football australien, le « footy »). C’est la grosse différence par rapport à la Nouvelle-Zélande ou l’Afrique du Sud où la ferveur autour du XV est énorme. Même par rapport à la France. Malgré le football, en France, dès le jeudi soir jusqu’au dimanche, vous pouvez voir les matchs du championnat à la TV et même du rugby néo-zélandais. En Australie, pour voir ne serait-ce que le Super Rugby, la compétition phare, c’est compliqué. Je me suis déjà retrouvé dans des bars à essayer de regarder un match dans un coin au fond de la salle. Et j’étais peut-être le seul à regarder (sourire).

Il évoque ensuite la préparation des Wallabies avec la défaite contre les Blacks (23-20). Extrait:

On devait le gagner ce match. On aurait pu le remporter, sincèrement. Les autres matchs avaient été plus durs. Contre l’Afrique du Sud, certains de nos joueurs n’étaient là que depuis une semaine. C’était le début de ce groupe australien. Eddie Jones a profité du Rugby Championship (l’équivalent des Six Nations dans l’hémisphère sud, disputé en juillet) pour tester et voir quels joueurs viendraient au Mondial. Il n’a pas fait une sélection basée sur les CV des joueurs mais sur l’état de forme et le niveau actuel.

Il explique pourquoi Will Skelton a été désigné capitaine des Wallabies. Extrait:

Il a été nommé naturellement. C’est quelqu’un qui a beaucoup gagné. Il est champion d’Europe, d’Angleterre avec les Saracens, champion d’Europe deux fois avec La Rochelle… Il a construit sa carrière loin de l’Australie. Il est indispensable à son poste et il est l’un des leaders de nos joueurs issus du Pacifique (ses parents sont samoans). L’équipe australienne a beaucoup changé ces dernières années avec une majorité de joueurs issus du Pacifique dans les 33. C’est un peu leur chef. Ça n’a surpris personne et on dirait qu’il a toujours été capitaine alors que c’est la première fois.

Il se confie ensuite sur le match à venir contre le XV de France, ce dimanche après-midi au Stade de France. Extrait:

On ne pense pas aux blessures. C’est le meilleur moyen d’en avoir. J’espère que ça ne sera pas le cas mais on se doute qu’on en aura à un moment. Les équipes sont costaudes, il y a de la vitesse, de l’intensité. L’Australie A (la deuxième équipe) joue à Massy samedi soir contre le Portugal. Si on a des blessés dimanche, on pourra les remplacer. Ça fait partie des histoires de la Coupe du monde. Un entraînement ne remplace jamais un match. Jouer contre l’équipe de France, une des favorites pour le titre, c’est important pour apprendre.

Pour conclure, Pierre-Henry Broncan donne son avis sur le XV de France. Extrait:

Le rugby français en général a une très bonne image, en Australie et au sein de notre groupe. Parce qu’il est rapporté par Richie Arnold depuis Toulouse ou Will Skelton depuis La Rochelle. On sait que ce championnat du Top 14 est compétitif, que les clubs sont structurés et que cette équipe de France a un très bon niveau avec, bien sûr, Antoine Dupont en guest star (rires). Le rugby français a une excellente image et tout le monde sait que ce XV de France fait partie des favoris.

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