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Les organisateurs du Super Rugby Pacific ont lancé une enquête à la suite du périple rocambolesque vécu par la franchise des Fijian Drua lors de son déplacement en Nouvelle-Zélande, le 22 février, pour affronter les Hurricanes lors de la deuxième journée du championnat.

Après un atterrissage à Auckland aux alentours de minuit, joueurs et staff ont eu la désagréable surprise de constater l’absence du bus censé les conduire à leur hôtel. Ils ont finalement appris, après plusieurs appels, qu’une erreur de la compagnie de transport avait conduit à l’annulation de leur réservation.

Un trajet surréaliste en pleine nuit

Sans autre alternative en pleine nuit, l’équipe n’a eu d’autre choix que de s’entasser à l’arrière du camion prévu pour transporter les bagages, parcourant ainsi près de 300 kilomètres dans des conditions précaires jusqu’à Napier.

Mais cette mésaventure n’a été que la première d’une série de complications : à leur arrivée, leurs chambres n’étaient pas prêtes, et ils ont ensuite été contraints de quitter leur hôtel plus tôt que prévu, contrairement aux Hurricanes, qui ont bénéficié de conditions plus avantageuses dans le même établissement. De plus, les invités des Fijian Drua ont été placés dans les pires zones du stade, sur une colline boueuse et exposée aux intempéries.

Face à cette accumulation de désagréments, l’ancien ailier international Nemani Nadolo (30 sélections) a exprimé sa colère sur les réseaux sociaux :

« Comment est-ce que ça peut arriver ? Ce qui me frustre le plus, c’est qu’après un long vol, l’équipe arrive à l’aéroport et découvre que son bus a disparu. Plutôt que d’attendre encore trois heures, les joueurs ont dû grimper à l’arrière d’un camion pour rejoindre leur hôtel. Et comme si ça ne suffisait pas, on leur refuse un départ tardif, les laissant errer ou dormir dans le hall pendant des heures… pendant que les Hurricanes, eux, peuvent se reposer tranquillement dans leurs chambres jusqu’au coup d’envoi. »

Selon lui, ces conditions ont eu un impact direct sur la performance des Fijian Drua, battus dans les dix dernières minutes du match :

« Beaucoup disent qu’ils ont perdu ce match dans les dix dernières minutes. Mais en voyant ce qu’ils ont dû traverser, je pense qu’ils l’ont en réalité perdu dès qu’ils ont atterri à Auckland. Maintenant, réfléchissez à ça : à chaque fois qu’une équipe du Super Rugby se rend aux Fidji, elle est traitée comme des rois, avec escortes de police et un accueil cinq étoiles. Vous imaginez une équipe australienne ou néo-zélandaise vivre un truc pareil ? »

Le Super Rugby Pacific se veut rassurant

Face à l’indignation suscitée, le directeur général du Super Rugby Pacific, Jack Mesley, a réagi en confirmant l’ouverture d’une enquête.

« Après le match à Napier, les Drua nous ont fait part de leurs préoccupations, et nous avons examiné la situation. Nous avons mené une analyse approfondie et, comme indiqué dans notre communiqué, certains problèmes ont été identifiés. Nous avons échangé avec les parties concernées et allons renforcer nos procédures là où c’est nécessaire. »

Cependant, il a tenu à minimiser la portée de l’incident :

« Il n’y a rien de préoccupant et nous sommes confiants que ce genre de problèmes ne se reproduira pas. »

Interrogé sur d’éventuelles responsabilités, Mesley a précisé que la ligue ne ferait aucune autre déclaration sur le sujet.