Le trois-quarts centre international Néo-Zélandais Sonny Bill Williams a récemment raccroché les crampons en raison d’une blessure récurrente à un genou.

Ce-dernier s’est confié lors d’un entretien exclusif accordé au journal L’équipe.

Il indique que le moment le plus décisif de sa carrière a été lorsqu’il a décidé de quitter l’Australie pour rejoindre la France et le Rugby Club Toulonnais. C’était en 2008.

Il l’affirme : c’est grâce au RCT que sa carrière s’est réellement lancée. Extrait:

« C’est lorsque j’ai quitté l’Australie et abandonné le XIII, en 2008, pour venir jouer à Toulon au rugby à XV. Ça a été le point de départ d’une belle aventure et d’une cinquantaine de sélections sous le maillot des All Blacks. Tout est parti de Toulon, grâce à Dieu. Au RCT, avec Tana Umaga et Philippe Saint-André, j’ai énormément progressé. J’ai pu jouer aux côtés de Jerry Collins, de Jonny Wilkinson, Felipe Contepomi ou encore Juan Martin Fernandez Lobbe. À Toulon, il n’y a pas que mon jeu qui s’est bonifié. Le jeune mec que j’étais a compris l’homme que je souhaitais être. »

Il rappelle d’ailleurs s’être lié d’amitié avec une famille Tunisienne qui habite dans la cité des OEuillets, à Toulon. Extrait:

« Moi je venais d’une famille modeste. À Auckland on vivait dans un logement social, sans même de papier peint sur les murs. À Toulon j’ai fait la connaissance des Mahouachi, une famille tunisienne extraordinaire qui vivait dans la cité des OEillets. Auprès d’eux j’ai retrouvé le sens de la fraternité, la simplicité et l’humilité. Et puis la dévotion à autre chose que mon ego : Dieu. Je suis revenu à l’essentiel. »

Il précise également avoir adoré travailler aux côté de Tana Umaga et de Philippe Saint-André. Extrait:

« J’ai adoré travailler avec Tana Umaga et Philippe Saint-André, à Toulon (2008-2010). »

Pour conclure, Sonny Bill Williams révèle une anecdote qui l’a marqué lors de son passage au Rugby Club Toulonnais. Extrait:

« Lors d’un match avec le RC Toulon. Je revenais de blessure. On jouait dans cette ville de surf… (Biarritz). Il faisait un froid polaire. J’avais les mains gelées. On venait d’inscrire un essai. J’ai jeté un oeil dans les gradins et j’ai vu un supporter qui chantait quasi torse nu. Là j’ai compris que la passion des Français dont on nous parle en Nouvelle-Zélande n’était pas une légende. Le mec était tellement en joie qu’il en oubliait le froid ! Je me suis dit « en France les gens aiment absolument le rugby. »