Solide comme un ruck

Solide comme un ruck

Le samedi 27 octobre 2012 à 8:49 par David Demri

Publicité

Ils n’y ont pas coupé. Mardi matin, les zones de regroupement étaient au menu de Bayonnais qui affrontent tout à l’heure un adversaire qui excelle dans ce secteur de jeu. À dire vrai, Benjamin Boyet y pensait déjà quelques minutes après le dernier match de Top 14, remporté le 6 octobre face à Agen.

À peine douché, l’ouvreur, préservé ce soir, confiait son inquiétude en noircissant quelque peu le tableau d’une victoire maîtrisée (37-16). « On a voulu jouer trop vite au lieu de mieux nettoyer (sic) pour rebondir ensuite », regrettait-il en songeant à la première mi-temps. « Il faudra être efficace sur les prochains matches. Surtout contre les Toulonnais. C’est leur dada », souriait-il en s’éclipsant.

Steffon Armitage (27 ans) ne va pas dire le contraire. Véritable poison dans les zones de ruck, le troisième ligne anglais (1,75 m, 96 kg) sacralise à lui seul la domination des joueurs de Bernard Laporte dans cet exercice qui consiste à « pourrir » les sorties de balles adverses. « Il fait partie des spécialistes dans le championnat, estime Christian Lanta. Il est d’autant plus efficace que la défense et le pressing de Toulon sont excellents. Ça lui permet de se polariser sur ça. »

Dès lors se pose un véritable problème : comment gêner ce joueur si gênant ? « Il faut avoir un soutien très proche du porteur du ballon, ne pas s’isoler et retarder au maximum nos passages au sol, pense le sexagénaire moustachu. Mais de la théorie à la pratique… »

Des progrès notables

En résumé, le technicien espère « retarder au maximum les libérations » sur les phases qui se joueront debout. Et au contraire, « les accélérer une fois au sol » afin d’éviter le risque de pénalités dont se satisferaient Sir Jonny Wilkinson, plus précis qu’un chirurgien réputé scalpel en main.

Sévère, ou perfectionniste – c’est selon – sur son analyse du match d’Agen, Benjamin Boyet aura sans doute constater les progrès de l’Aviron dans les zones de regroupement en l’espace de neuf journées. Ça n’a pas échappé à son entraîneur. « C’était un point délicat, avoue-t-il, le souvenir vivace du match inaugural contre Clermont en tête. Mais on a progressé. Contre Toulon, ce sera un vrai test. »

Qu’il préférerait contourner. « Plus on avancera, moins on aura ce problème. » Celui de beaucoup d’équipes face au RCT : « Être devant cette défense et ne jamais rentrer dedans, buter systématiquement dessus. Et là, toutes les qualités d’Armitage sont mises en valeur. »

Sud Ouest

Publicité