Soigneurs en herbe à Mayol

Soigneurs en herbe à Mayol

Le mardi 16 août 2011 à 16:00 par David Demri

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« En 90 minutes, tout le terrain est explosé, ça a un côté décourageant mais on fait un beau métier. » Fabrice Marchal ne se laisse jamais abattre. Ni par la situation complexe de son terrain, ni par le grand âge de sa pelouse, ni par la chaleur estivale, ni par les crampons dévastateurs des terribles guerriers rouge et noir.
Le Monsieur Pelouse de la mairie de Toulon replace les mottes de terre une à une, toujours avec la même patience. « C’est pas facile d’avoir une telle qualité, il la soigne comme un bébé », reconnaît le maire Hubert Falco.
Trente printemps au compteur
Car le pré du temple toulonnais est fragile. Sa terre repose sur une dalle de béton, ses racines n’ont que trente-cinq centimètres de profondeur pour vivre. Et sous ce sol d’acier, les allées et venues des moteurs polluants l’empêchent de respirer. « En été, avec l’activité du parking souterrain, le terrain ne peut pas se rafraîchir la nuit », explique Patrick Occhini, responsable du service des sports de la mairie. « Ajouter à cela la proximité de la mer, et le sel qui agresse le gazon… », poursuit Fabrice Marchal.
Soit des conditions de vie rudes pour l’herbe rouge et noire qui porte fièrement ses trente printemps. Une longévité hors norme quand on sait que la durée de vie moyenne d’une pelouse est de quinze ans. Et un nouveau gazon – qui coûterait la bagatelle de 300000 euros – n’est pas à l’ordre du jour.
Rageant lorsqu’à côté, le stade Louis-II de Monaco ou le Vélodrome de Marseille en change presque tous les ans. « C’est un peu ma faute aussi, je m’en occupe trop, sourit Fabrice. Je suis incapable de prendre des congés en été, ça voudrait dire la lâcher pendant la plus mauvaise période de l’année… »
Et à voir ce carré verdoyant qui s’étend sur un hectare, on se dit que oui, il ne fait pas semblant de la bichonner. Même si personne ne le voit travailler une fois les grilles du stade refermées. « Pour les gens, une pelouse bien verte, c’est normal. Par contre, amusez-vous à mal tracer une ligne blanche, et là… » Et dans un sourire, ce travailleur de l’ombre retourne choyer sa terre sous un soleil de plomb.
Louise Tempier
L’avis de Philippe Saint-André, Président délégué au secteur sportif du RCT: « En août, je limite les entraînements ici »
« Mayol a une pelouse atypique, avec le parking en dessous. Une pelouse de rugby, c’est toujours un peu compliqué, il y a des endroits plus durs, d’autres plus humides.
Je ne donne aucune consigne aux agents d’entretien, ce sont des mecs passionnés qui travaillent bien. En août, le sol est aride donc c’est plus difficile.
Je limite les entraînements ici pour laisser reposer la terre entre les matches (un chaque week-end ce mois-ci, Ndrl). On en fera que deux avant la reprise du Top 14, sauf bien sûr les buteurs qui viendront s’entraîner à tirer. De manière générale, on essaie au maximum de préserver le gazon entre les rencontres parce qu’il est mis à rude épreuve…
Quand tu as cinq mêlées dans le match à cinq mètres l’une de l’autre, le terrain souffre. Mais mes joueurs adorent jouer à Mayol, ça veut bien dire que le stade est beau et que la pelouse est bonne! »

« En 90 minutes, tout le terrain est explosé, ça a un côté décourageant mais on fait un beau métier. » Fabrice Marchal ne se laisse jamais abattre. Ni par la situation complexe de son terrain, ni par le grand âge de sa pelouse, ni par la chaleur estivale, ni par les crampons dévastateurs des terribles guerriers rouge et noir.

Le Monsieur Pelouse de la mairie de Toulon replace les mottes de terre une à une, toujours avec la même patience. « C’est pas facile d’avoir une telle qualité, il la soigne comme un bébé », reconnaît le maire Hubert Falco.

Trente printemps au compteur

Car le pré du temple toulonnais est fragile. Sa terre repose sur une dalle de béton, ses racines n’ont que trente-cinq centimètres de profondeur pour vivre. Et sous ce sol d’acier, les allées et venues des moteurs polluants l’empêchent de respirer. « En été, avec l’activité du parking souterrain, le terrain ne peut pas se rafraîchir la nuit », explique Patrick Occhini, responsable du service des sports de la mairie. « Ajouter à cela la proximité de la mer, et le sel qui agresse le gazon… », poursuit Fabrice Marchal.

Soit des conditions de vie rudes pour l’herbe rouge et noire qui porte fièrement ses trente printemps. Une longévité hors norme quand on sait que la durée de vie moyenne d’une pelouse est de quinze ans. Et un nouveau gazon – qui coûterait la bagatelle de 300000 euros – n’est pas à l’ordre du jour.

Rageant lorsqu’à côté, le stade Louis-II de Monaco ou le Vélodrome de Marseille en change presque tous les ans. « C’est un peu ma faute aussi, je m’en occupe trop, sourit Fabrice. Je suis incapable de prendre des congés en été, ça voudrait dire la lâcher pendant la plus mauvaise période de l’année… »

Et à voir ce carré verdoyant qui s’étend sur un hectare, on se dit que oui, il ne fait pas semblant de la bichonner. Même si personne ne le voit travailler une fois les grilles du stade refermées. « Pour les gens, une pelouse bien verte, c’est normal. Par contre, amusez-vous à mal tracer une ligne blanche, et là… » Et dans un sourire, ce travailleur de l’ombre retourne choyer sa terre sous un soleil de plomb.

Louise Tempier

L’avis de Philippe Saint-André, Président délégué au secteur sportif du RCT: « En août, je limite les entraînements ici »

« Mayol a une pelouse atypique, avec le parking en dessous. Une pelouse de rugby, c’est toujours un peu compliqué, il y a des endroits plus durs, d’autres plus humides.

Je ne donne aucune consigne aux agents d’entretien, ce sont des mecs passionnés qui travaillent bien. En août, le sol est aride donc c’est plus difficile.

Je limite les entraînements ici pour laisser reposer la terre entre les matches (un chaque week-end ce mois-ci, Ndrl). On en fera que deux avant la reprise du Top 14, sauf bien sûr les buteurs qui viendront s’entraîner à tirer. De manière générale, on essaie au maximum de préserver le gazon entre les rencontres parce qu’il est mis à rude épreuve…

Quand tu as cinq mêlées dans le match à cinq mètres l’une de l’autre, le terrain souffre. Mais mes joueurs adorent jouer à Mayol, ça veut bien dire que le stade est beau et que la pelouse est bonne! »

Source: varmatin.com

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  1. Jay83 16 août 2011 at 17h

    Comme quoi dans le sud on nous traite de feignant mais le boulot est toujours bien fait pas comme à Dijon^^ ou le jardinier a légèrement déconner ^^

  2. ipac83 16 août 2011 at 17h

    Rien ne vaut une terre fertile, une pelouse douce au toucher, un gazon bien tondue pour accueillir les longues queue des supporters attendant devant l'entrée avant chaque match. 🙂

  3. pascal30 16 août 2011 at 19h

    merçi et bravo à toi Fabrice pour ton devouement pour que nos fiers guerriers Rouge et Noirs puissent livrer de gandes batailles.ALLEZ TOULON

  4. ti'bodo 16 août 2011 at 20h

    J'apprécie l'article… car il est vrai que l'on oublie souvent les acteurs de l'ombre, qui permettent à nos héros d'être de vaillant et terribles guerriers….

    Fabrice fait aussi honneur au RCT à sa manière…

    Pour permettre aux rouges et noirs d'être invincible à domicile…

    BRAVO

  5. boom09 16 août 2011 at 21h

    au RCT,tout est ATYPIQUE,les supporters , l'ambiance, l'équipe , et méme LA PELOUSE , sans oublier MAYOL,felicitations à FAFRICE ,30 ans pour ce type de pelouse : gazons en plaque !,pour se rememorer , c'est l'entreprise GODE d'ollioules qui avait plaqué ce GAzOn, assisté d'un jeune ingenieur agronome hyper-pointu , à l'époque originaire de HYERES qui travaillait pour BASF,avec, un nom atypique lui aussi et qui est connu dans ce milieu !contre l'avis du laboratoire des sols sportifs d'AIX !

  6. rctrop 16 août 2011 at 22h

    C'est du 2 eme*j'adore ce joueur extra large !! Et pour preuve loamanu la adopter depuis 3ans c'est quelle doit être bonne ..!! 😀 😆 désolé fallait la faire peut pas laisser 😛

  7. binbin 16 août 2011 at 22h

    Merci fabrice, bien que ton milieu c plus la chasse sous marine, tu te debrouille pas mal sur le pré.

  8. Tabasco 17 août 2011 at 09h

    C est vrai que personne ne l'a jamais vu travailler……???? Meme pas les jojos….

    BRAVO A TOI HOOO GRAND FABRICE

  9. steve13180 17 août 2011 at 09h

    Merci a Fabrice et bravo pour son travail

  10. Luchio83 17 août 2011 at 09h

    C est normal que la pelouse soit belle, le sang de l adversaire sert d' angrai…

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