Siya Kolisi annonce une intensité physique exceptionnelle durant 80 minutes !

Siya Kolisi annonce une intensité physique exceptionnelle durant 80 minutes !

Le vendredi 13 octobre 2023 à 12:08 par David Demri

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Le capitaine Sud-Africain Siya Kolis s’est confié en conférence de presse, ce vendredi midi pour évoquer le quart de finale de Coupe du monde à venir contre le XV de France.

Voici ses déclarations.

L’importance du match : 

C’est un grand match, on le sait tous. On a déjà l’expérience d’avoir affronté le pays hôte, au Japon en 2019, et on sait que c’est difficile. Mais c’est les matches que tu as envie de jouer, ceux qui te testent le plus. On tire notre force les uns des autres et on sait qu’on a plus de 60 millions de supporters à la maison qui sont derrière nous. Peu importe l’ambiance qu’il y aura au stade. On a déjà affronté la France à Marseille l’année dernière et c’était incroyable, super pour les Français. Mais nous, tout ce qu’on a à faire, c’est se concentrer sur le terrain. Si tu réfléchis trop à ce qui se passe autour de toi, ça va t’éloigner de ta mission dans le jeu. Notre principal objectif, ça sera de réussir ce qu’on a planifié pour ce match.

La bataille physique : 

On ne cache pas qui on est, ni ce qu’on fait. Ce n’est rien de nouveau pour nous, on ne doit pas faire les choses différemment. C’est ce qui nous anime, ce qu’on travaille dur aussi, et c’est l’ADN de notre jeu. Le plus important, ça sera d’avoir cette intensité physique pendant les 80 minutes dimanche. On a déjà fait face à des défis de ce genre dans cette Coupe du monde, en poules, le match contre les Tonga était brutal, on a bataillé 80 minutes ! Celui contre l’Irlande, c’était comme ça aussi ! Et ce week-end, ça ne peut pas être différent. On sait que l’équipe de France peut aussi être physique. Ça se jouera à celui qui arrive à maintenir ça pendant 80 minutes.

L’arbitrage : 

Je pense qu’on est la seule équipe à ne pas avoir reçu le moindre carton dans la compétition. Oui, on a un jeu physique, oui, on va à la limite, mais on s’y est tellement entraînés ! On s’est entraînés à plaquer sous la ligne des épaules, on fait toujours attention à la ligne de hors-jeu. Notre objectif est de ne pas nous faire remarquer par l’arbitre, c’est pour ça que notre technique est si importante. Et tu ne vas pas non plus arriver sur le terrain avec la peur de te faire pénaliser, tu dois accepter d’être à la limite, parce que c’est ça, notre jeu. Nous, les Sud-Africains, on joue aussi dur que possible pendant 80 minutes. C’est ça le rugby ! On l’aime parce qu’il a cette dimension-là, et aussi parce que des joueurs peuvent y utiliser leurs appuis. Alors nous, les avants, on devra faire notre boulot pour que les trois-quarts puissent faire leurs trucs de leur côté. Et dans tout ça, l’arbitre pourra très bien gérer le match. Si on évite tout geste méchant, tout se passera bien.

La préparation : 

Nos entraîneurs ont été super, ils nous préparent depuis si longtemps et ont prévu différents scénarios. Alors quand on arrive à ces matches de phase de finale, ils nous ont déjà préparés à ce qu’on devra donner. Mais en tant que joueurs, ça ne change pas beaucoup pour nous. On a déjà senti cette pression de match éliminatoire contre les Tonga, parce que si on n’avait pas gagné, on ne serait plus là aujourd’hui, donc c’est bien. Et notre groupe a déjà vécu ces situations, on n’a aucune excuse. Je pense que 90 % de notre groupe était présent à la Coupe du monde 2019. On ne pourra pas dire qu’on ne connaît pas ça ! Et on en tire beaucoup de confiance, parce qu’on sait qu’on est déjà tous passés par là, personne ne se posera de questions, on a déjà relevé ce défi. Mais on se rend bien compte que la France aussi est en confiance, et ils auront l’avantage d’être à la maison.

Si tu veux te préparer, tu le fais à fond. C’est ce qu’on pouvait faire de plus proche de ce qui nous attend dimanche, ces enceintes à l’entraînement pour reproduire le bruit qu’il y a dans ce genre de matches, les chants de la foule, parce que c’est intense. On se rappelle de notre match à Marseille, on ne pouvait pas s’entendre parler sur le terrain. C’est tellement important de garder son calme dans cette situation. On avait appris de ce match et heureusement, sinon ça aurait été du gâchis. On sait que les supporters seront passionnés, ils chanteront derrière leur équipe pendant toute la rencontre. Nous, on doit savoir comment s’entraider dans cette situation-là, surtout pour nos annonces en conquête ! Ça vous montre aussi à quel point ce match est important pour nous, on a essayé de penser au maximum de choses. J’espère que ça nous aidera dimanche.

Le retour d’Antoine Dupont : 

On en a beaucoup parlé, parce que c’est un grand joueur ! Il a montré à tout le monde ce dont il est capable. Il est si important pour l’équipe de France, c’est son leader. Alors ça ne pouvait faire que du bruit. Nous, les joueurs de rugby, on ne souhaite jamais la blessure d’un collègue. Tu veux affronter les meilleurs, tu veux savoir ce que tu es capable de faire contre une équipe au complet.

Son vis-à-vis Charles Ollivon : 

C’est un joueur incroyable, qui fait très bien le lien entre les avants et les trois-quarts grâce à son adresse. C’est aussi un bon leader, il a été capitaine de Toulon et de l’équipe de France. C’est un joueur important pour la France.

Le fort soutien des Sud-Africains pour les Springboks : 

On est bénis d’avoir tout le pays qui croit si fort en notre équipe. On sait que certains dépensent leurs économies pour venir nous voir. Et on remercie autant tous ceux qui installent des écrans pour que tout le monde puisse voir nos matches, dans les townships ou les centres commerciaux par exemple. Notre équipe représente l’Afrique du Sud dans son ensemble, tous les différents horizons de vie qu’on y retrouve. Et c’est de là qu’on tire notre force. Bien sûr, on aime le rugby, on a tous nos objectifs personnels, mais ce qui nous rassemble, c’est de jouer pour l’Afrique du Sud, c’est elle qu’on veut rendre fière, inspirer. Et notre seule manière de le faire, c’est de tout donner sur le terrain. C’est ce que les entraîneurs nous demandent, de ne jamais abandonner, de ne pas donner le sentiment qu’on ne donne pas 100 % de nous-mêmes. Parce que tellement de personnes donneraient tout pour être à notre place aujourd’hui. C’est ce qui nous fait avancer. »

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