Siya Kolisi a-t-il été tenté par Toulon ou Toulouse plutôt que le Racing ? Il répond sans langue de bois !
Siya Kolisi a-t-il été tenté par Toulon ou Toulouse plutôt que le Racing ? Il répond sans langue de bois !
Le mardi 3 janvier 2023 à 23:01 par David Demri
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C’est officiel depuis mardi matin : Siya Kolisi rejoindra le Racing 92 dès la fin de la Coupe du monde et cela jusqu’au mois de juin 2026.
Lors d’un long entretien accordé au journal L’équipe, ce-dernier a expliqué sa décision de quitter l’Afrique du Sud pour le Top 14. Extrait:
« Ça n’a pas été une chose facile de décider de quitter l’Afrique du Sud. C’est tout ce que j’ai connu ! Jouer ici, jouer pour la sélection, c’est spécial. Je m’étais toujours dit, depuis que je suis jeune, que si je devais partir un jour, ça serait pour la France, ou peut-être le Japon. À mon âge et à ce moment de ma vie, je dois aussi faire des choix pas seulement pour moi-même, mais aussi pour ma famille. Je vais avoir 32 ans (le 16 juin prochain), et je me sens toujours bien, mon corps est en forme.
Alors si je veux partir dans un autre club, autant le faire tant que je suis encore un bon joueur, pas quand je suis au bord de la retraite ou que mon corps ne suit plus. Certains disent qu’ils partent pour vivre une expérience, pas moi : je veux apporter une valeur ajoutée. Je veux bien jouer, être compétitif. Ce qui était important, c’était aussi de pouvoir être avec ma famille au quotidien, parce qu’en Top 14, il n’y a pas tant de déplacements que ça (en URC, les clubs sud-africains se déplacent souvent en Europe). Sur une saison, tu es éloigné de chez toi seize jours à peu près, ce qui n’est pas trop. Je veux pouvoir emmener mes enfants à l’école et passer plus de temps avec eux. Être présent pour ma femme. »
Il précise qu’initialement, il n’était pas envisageable pour lui de quitter l’Afrique du Sud. Extrait:
« Non, je voulais rester, il n’était pas question de partir avant la Coupe du monde 2023. Là, c’est le moment idéal pour moi de partir. Et le Racing est le club parfait pour moi : j’ai rencontré le président, Jacky Lorenzetti, j’ai vu à quel point il aimait son club. C’était une leçon d’humilité. Et il m’a dit tout de suite, quand on s’est vus : « Je veux que tu puisses tout donner sur le terrain ». C’est tout ce qu’il attend de moi. Mais il peut aussi soutenir mon action philanthropique et ça veut tout dire pour moi, parce que c’est mon lien avec mon pays, c’est aussi la raison pour laquelle je joue au rugby : je veux aussi laisser un héritage même hors du terrain. C’était spécial pour moi, alors je ne pouvais pas dire non ! »
Par ailleurs, il ajoute n’avoir jamais négocié avec un autre club que le Racing 92. Il n’a jamais hésité à rejoindre Toulon ou Toulouse par exemple. Extrait:
« Je n’ai eu de discussions qu’avec le Racing. Je sais que Toulouse ou Toulon sont de très grands clubs, mais je veux écrire ma propre histoire, quelque chose qui puisse rester bien après que j’ai arrêté de jouer. Oui, cet automne, je me suis entraîné à Toulon, un super club, c’était bien, mais je savais déjà où je voulais aller et ça ne m’intéressait pas de parler avec d’autres équipes. Je voyais à quel point le Racing me voulait et c’était tout ce dont j’avais besoin. J’y connais aussi quelques joueurs, ce qui est bien, comme Warrick Gelant avec lequel j’ai joué en Afrique du Sud, Christian Wade, que j’affronte depuis mes 18 ans, et Gaël Fickou bien sûr, avec lequel j’ai beaucoup échangé. Il y a tellement de talents dans ce groupe, et j’espère pouvoir apporter ma contribution ! »
Dans la foulée, il concède que sa proximité avec Yannick Nyanga a favorisé les échanges avec le club Francilien. Extrait:
« C’est comme ça que tout a commencé. Je connais Yannick Nyanga depuis que j’ai 21 ans, on avait joué l’un contre l’autre et on avait échangé nos maillots à la fin du match. Et depuis notre amitié n’a jamais cessé, elle n’a fait que se renforcer. Je le respecte beaucoup, parce qu’il a joué, et, maintenant, son savoir et sa passion sont énormes : il y a beaucoup à apprendre de lui. Quand il te parle, il faut l’écouter parce qu’il l’a vécu ! Je le considère comme une grande légende et je pense qu’il n’est pas apprécié à sa juste valeur. Et ce qu’il fait aujourd’hui est incroyable. J’ai toujours voulu travailler avec lui et, en parlant avec lui, j’ai pris conscience que je voulais tenter le coup. Et, bien sûr, il va pouvoir m’aider à apprendre le français ! »
Aussi, Siya Kolisi a beaucoup parlé avec Dan Carter avant de donner son accord. Extrait:
« Il fait partie des raisons pour lesquelles je suis venu au Racing. Je lui en ai beaucoup parlé, je l’ai appelé pour lui poser des questions et il n’avait que de bonnes choses à me dire sur le club. Il m’a prévenu qu’ici, il y avait beaucoup de sollicitations pour les joueurs, mais qu’il faut faire en sorte que le rugby soit ta préoccupation numéro 1, d’abord bien jouer pour profiter de cet environnement. Surtout, le plus important, c’est de ne pas se laisser aspirer par l’incroyable mode de vie. Tu dois garder en tête que tu es d’abord là pour jouer au rugby, tout le reste n’est qu’un bonus. On doit attirer le public en étant performant, parce que je sais qu’il y a un autre club sur le pas de la porte, et aussi une grande équipe de foot. Il se passe tellement de choses autour ! »
Pour conclure, le Springbok évoque l’Arena, un endroit fantastique selon lui. Extrait:
« C’est magnifique ! On n’imagine même pas jouer un jour dans un endroit comme ça ! Et même ce qu’il s’y passe après les matches, avec tous les spectateurs qui peuvent venir sur la pelouse, ça permet de créer un lien avec les gens, c’est spécial. Alors tu te dois d’être performant pour pouvoir échanger avec eux. J’ai hâte de jouer là ! »
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