Sipili Falatea raconte le calvaire qu’il a vécu à Clermont : « J’étais dégoûté d’aller à l’entraînement »
Sipili Falatea raconte le calvaire qu’il a vécu à Clermont : « J’étais dégoûté d’aller à l’entraînement »
Le mercredi 4 janvier 2023 à 14:25 par David Demri
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Le pilier Sipili Falatea s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer le calvaire qu’il a vécu du côté de Clermont, la saison dernière.
Ce-dernier explique notamment ne jamais avoir compris pourquoi il a été mis de côté de la sorte par le staff de l’ASM.
Il avoue avoir vécu une période extrêmement délicate.
Selon lui, c’est l’entraineur des avants, Davit Zirakashvili qui a décidé de ne plus le faire jouer. Il n’a jamais compris pourquoi.
Rapidement, Sipili Falatea a compris qu’il ne souhaitait plus poursuivre sa carrière à Clermont. C’est ainsi qu’il s’est engagé en faveur de l’Union Bordeaux-Bègles. Extrait:
« La saison dernière était vraiment dure. En fait, au retour de l’Australie, lors de ma première tournée avec le XV de France, j’ai remarqué qu’il y avait un changement à Clermont et je n’ai pas du tout compris pourquoi. Mes performances sur le terrain et aux entraînements étaient pour moi meilleures que les autres mais un problème avait surgi au niveau des coachs. Notamment, le coach des avants Davit Zirakashvili, qui avait déjà son favori.
J’étais passé de numéro un à numéro trois et je ne jouais que lorsqu’il y avait des blessés. J’avais l’impression que tout ce que j’avais construit pour monter dans la hiérarchie s’était écroulé d’un coup. C’était très compliqué…
Ça m’est arrivé de vouloir craquer. J’étais même dégoûté d’aller à l’entraînement. J’avais plein de coéquipiers comme Camille Lopez, Arthur Iturria et Sébastien Vahaamahina qui étaient montés au créneau demander pourquoi je ne jouais pas. J’y suis moi-même allé en disant que j’étais prêt à travailler, mais nous n’avions pas eu de réponses ! Au début, ils m’ont dit de travailler la mêlée. Alors, je l’ai fait et j’étais parfois meilleur que certains de mes coéquipiers. Mais je ne jouais pas plus. J’étais impuissant…
Heureusement, à ce moment-là, je travaillais avec une accompagnatrice mentale. C’est ce qui m’a permis de tourner ma vision au niveau des entraînements : je ne m’entraînais plus pour l’équipe, je m’entraînais pour rester performant. Au bout de trois mois, je savais que je ne voulais plus rester, même s’ils m’ont proposé un contrat avec une somme convaincante. »
Dans la foulée, Sipili Falatea raconte une anecdote importante : quand Fabien Galthié l’a appelé pour intégrer le groupe France alors qu’il ne jouait plus avec Clermont. Extrait:
« Un jour, j’ai reçu l’appel d’un numéro que je ne connaissais pas. C’était Fabien Galthié. Il m’a demandé pourquoi Clermont ne me faisait pas jouer et si j’étais sûr de ne rien avoir fait de mal. Je lui ai alors expliqué que je ne comprenais pas. Il m’a dit : « Tu fais tes affaires parce que tu vas venir avec nous pour le Tournoi des 6 Nations. On a envie de te voir jouer… » Après ce coup de fil, j’étais vraiment en larmes. Avec tout ce que j’étais en train de subir, cet appel a tout changé. »
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