Setariki Tuicuvu dévoile les secrets de sa signature au Rugby Club Toulonnais

Setariki Tuicuvu dévoile les secrets de sa signature au Rugby Club Toulonnais

Le jeudi 17 août 2023 à 10:53 par David Demri

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Le polyvalent trois-quarts Fidjien Setariki Tuicuvu s’est engagé en faveur du Rugby Club Toulonnais en tant que joker Coupe du monde.

Celui qui évoluait à Brive la saison dernière va donc rebondir du côté de Toulon pour le début de la saison 2023 / 2024.

Interrogé via Var-matin, ce-dernier explique comment il s’est soudainement retrouver au RCT. Extrait:

Avec Brive, il existait une clause dans mon contrat qui me permettait de m’en aller si le club descendait et qu’une équipe de Top 14 me contactait. Quelques clubs se sont alors intéressés à moi, et j’ai choisi Toulon.

L’étranger ? J’aurais pu, mais ma compagne, qui est Clermontoise, a refusé qu’on aille en Angleterre. Elle m’a dit « je n’aime ni la météo, ni la nourriture » (rires).

Il ne cache pas avoir hésité à signer à Toulon puisqu’un autre club du Top 14 le courtisait également. Extrait:

Mon cœur balançait entre Toulon et un autre club. Alors j’ai expliqué à mon agent que la première équipe qui me proposerait un contrat aurait mon accord. J’ai une famille, un fils et je savais qu’il fallait aller vite pour le déménagement, l’installation… Toulon a été rapide, ça m’a rendu heureux. Et ça a fait plaisir à ma compagne, car son papa vit ici. Il est policier à Toulon (sourire).

Avant de s’engager avec le RCT, il s’est entretenu avec deux compatriotes : Wainiqolo et Nayacalevu. Extrait:

Je leur ai envoyé pas mal de messages. Au début, je ne leur disais pas que j’avais cette opportunité. Je leur demandais simplement s’ils appréciaient la vie à Toulon… Mais ils ont tout de suite compris, et m’ont presque forcé à signer (rires). Ce sont des amis, on se parle tout le temps.

Il espère pouvoir rester à Toulon au moins jusqu’à la fin de la saison, lui qui n’a signé qu’un contrat de joker Coupe du monde. Extrait:

C’est ma compagne qui m’a dit de foncer, de ne pas toujours calculer… Cependant, j’espère qu’après mon contrat, on m’offrira un jour de plus, puis un autre, puis encore un autre (sourire). Je veux montrer au coach que je mérite d’avoir ma chance dans ce collectif, que je peux apporter des choses.

Dans la foulée, il exprime sa grande tristesse de ne pas avoir été retenu dans le groupe Fidjien pour le Mondial. Extrait:

Quelle tristesse, mec… Je ne m’y attendais pas. Quand la liste a été réduite, que les joueurs non conservés ont été annoncés, j’ai vu mon nom apparaître, ça m’a rendu si triste… Je voulais participer à cette Coupe du monde. Quand j’ai compris que je n’y serai pas, je suis monté dans ma chambre, j’ai fait ma valise et j’ai pris mon billet pour rejoindre Toulon. Je ne voulais pas ruminer… Il fallait que je joue le plus rapidement possible.

Son poste préféré ? Le centre. Extrait:

Je pense être plus à l’aise au centre. C’est un rôle que j’ai découvert sur le tard, mais dans lequel je me suis senti immédiatement à l’aise. Tu touches plus de ballons, tu joues dans la zone du dix… Je pense que c’est là où je suis le meilleur.

Pour conclure, Setariki Tuicuvu explique comment il s’est retrouvé en France à l’âge de 20 ans. Extrait:

« A 19 ans, on m’a proposé d’intégrer l’équipe une du club de mon village. De là, un agent m’a dit que deux clubs s’intéressaient à moi: l’un en Nouvelle-Zélande et Clermont. Je ne savais pas si je voulais partir, rester, vivre du rugby… J’étais perdu. Puis un Français vivant aux Fidji est venu discuter et m’a convaincu. Il m’a expliqué que je serai accompagné, dans un centre de formation, avec un logement…

J’ai eu la chance de tomber directement sur Peceli Yato. Il m’a pris sous son aile, c’était comme un grand frère. Et heureusement, car j’étais en décalage… J’ai débarqué à l’aéroport en Crocs et en t-shirt en plein hiver. J’ai failli remonter dans l’avion direct (rires). Mais Peceli m’a montré mon appartement, m’a expliqué le style de vie français, la nourriture, la météo. Puis il m’a montré quel tram il fallait prendre pour aller au centre d’entraînement. Finalement c’était un peu compliqué, alors j’ai acheté un vélo. Mais faire du vélo à Clermont en hiver… J’ai usé quelques paires de gants (rires).

Les deux premiers mois ont été difficiles. J’avais le mal du pays. La journée ça allait, mais quand je rentrais dans mon studio, j’étais seul, je n’avais pas de wifi pour appeler mes amis… Donc j’allais chez Peceli, et il me laissait lui piquer son internet (rires). Au début, je pensais rentrer. Mais à la maison, on me poussait à vivre cette aventure à fond. Ils me disaient que j’aurais le temps de revenir pour les vacances et qu’il fallait passer les premiers mois… Ils ont eu raison (sourire). »

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