Le troisième ligne du Stade Français Sergio Parisse, à peine revenu d’une tournée d’automne peu concluante avec l’Italie, doit se replonger dans son quotidien. Prochain rendez-vous ? Le choc face à Toulon samedi au Stade Jean Bouin.

Sergio Parisse, comment vous sentez-vous après cette série de tests internationaux ?
Ça va mais, après trois matchs de ce genre, c’est toujours fatiguant. J’avais un peu de fièvre mercredi, mais aujourd’hui, ça va mieux, j’ai réussi à m’entrainer avec l’équipe.

Prêt à remettre ça dès samedi à l’occasion du match face à Toulon ?
Evidemment. Je pense que Toulon c’est un peu du même niveau que les matchs internationaux. Pour nous, à Jean-Bouin, ça va encore être un grand défi et l’on veut rester invaincu dans notre stade. Mais on sait que ça sera difficile. Toulon est une grande équipe.

Vous êtes revenu lundi dans le groupe, avez-vous senti vos coéquipiers touchés par la défaite à Bordeaux (45-23) ? 
Même si j’étais en Italie, je suis resté en contact avec mes coéquipiers et avec le staff. Je sais qu’ils avaient bien préparé ce match. La rencontre a basculé après un carton jaune et on a commencé à faire des mêlées simulées. Il ne faut rien enlever à cette équipe de Bordeaux qui joue très bien au rugby. C’est toujours difficile de jouer chez eux. Le score est un peu lourd et c’est vrai qu’il y avait de la déception quand j’ai retrouvé l’équipe mais on a déjà basculé sur ce match de Toulon qui est pour nous capital.

Le Stade Français traverse une passe un peu plus compliquée, est-ce que cela vous inquiète ?
Non pour le moment tout va bien. Il n’y a pas mort d’homme. C’est vrai que le match face à Bordeaux reste une grosse défaite mais je pense que le classement n’est pas catastrophique. Nous sommes 6emes à 5 points du leader. Ce match qui arrive face à Toulon est important car on joue le leader du Top14 chez nous et après, on reçoit encore deux fois : Grenoble et Perpignan. Gagner ces trois matchs à la maison nous permettrait de rester invaincus à domicile et de grimper au classement.

Cette succession de trois matchs à domicile peut conditionner la suite de votre saison ?
L’an dernier, on avait eu des matchs à l’extérieur catastrophiques. Les trois matchs à la maison sont la clé de notre Championnat. Si on enchaine en restant invaincus, on se placerait dans une bonne situation pour la fin de la saison et entrevoir une place pour les quarts de finale du Top 14.

Après ce match de Championnat, vous allez retrouver le Challenge européen et Toulon retrouvera la HCup… 
Je pense que Toulon a l’effectif pour jouer sur tous les tableaux avec toujours des équipes très compétitives. Jouer le Stade Français avant un match de H Cup peut être positif pour eux. On va essayer de les mettre en difficulté. Ils vont venir à Paris en sachant qu’un match très dur les attend et pour nous, c’est la même chose. Toulon est capable de gagner à l’extérieur et si l’on ne met pas les bons ingrédients, on peut facilement perdre. Après Toulon, nous avons le Challenge européen à jouer avec deux matchs face aux London Irish, l’équipe la plus costaud de notre poule. Jouer Toulon va nous permettre de bien préparer cette rencontre aux anglais.

Comment analysez-vous la performance de l’Italie lors des différents tests matchs ?
On ne peut pas être satisfait des résultats. Je pense qu’en Italie, on assiste aussi à un changement de génération avec des jeunes qui arrivent à des postes clés comme Campagnero au centre. Ce sont des jeunes de qualités. Moi aussi quand je suis entré en équipe nationale à 18 ans j’ai fais des erreurs. C’est un peu le cas pour eux aujourd’hui. Ces tests, ainsi que le tournoi, permettent de former les jeunes à ce genre de matchs. Pour moi, capitaine, il faut les soutenir, les encourager et les aider le plus rapidement possible.

Source: rugby365.fr