Selon Jean-Baptiste Aldigé, il n’y a pas la place pour deux clubs Basques dans le monde du rugby

Selon Jean-Baptiste Aldigé, il n’y a pas la place pour deux clubs Basques dans le monde du rugby

Le jeudi 12 décembre 2024 à 23:14 par David Demri

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Jean-Baptiste Aldigé a quitté le Biarritz Olympique l’été dernier afin de racheter le Stade Niçois.

Ce vendredi soir, ce-dernier va retrouver Biarritz puisque Nice défiera Biarritz à Aguiléra dans le cadre d’un match de Pro D2.

Interrogé via L’équipe, Jean-Baptiste Aldigé s’est confié sur sa nouvelle vie à Nice. Extrait:

Très bien. De façon très positive et très constructive. C’est un projet qui nous tenait à coeur depuis un certain temps, on avait déjà failli venir il y a deux ans. Il y a beaucoup de travail mais le challenge est très excitant à l’idée de donner à la cinquième ville de France la possibilité de figurer dans l’élite du rugby français à moyen et long terme. Je suis en paix. L’emploi du temps émotionnel me change beaucoup de mes six dernières années. Il n’y a rien de pire que de se battre contre des moulins à vent comme Don Quichotte. Je suis très heureux aussi de ne plus être la tête d’affiche des médias tous les trois matins.

Il indique ne pas avoir changé en quittant le Biarritz Olympique, bien qu’on l’entende moins dans les médias. Extrait:

Non, je n’ai pas changé. L’image qui était la mienne les six dernières années venait de la position que j’occupais au Pays basque. On avait sauvé le Biarritz Olympique en 2016 après un crash financier. On voulait mettre en place une économie réelle, tournée autour des recettes jour de match dans le stade, sur le modèle de la Rochelle, de l’UBB et même de l’Aviron Bayonnais. Et non du mécénat comme par le passé avec Serge Kampf puis Louis-Vincent Gave et maintenant Pierre-Édouard Sterin.

Biarritz n’était pas doté, et ne l’est toujours pas, d’un stade avec des capacités hospitalités suffisantes pour les partenaires club. Effectivement, ça a donné pas mal de polémiques qui ont jalonné mon aventure sur place. Le challenge était aussi d’avoir un voisin et un concurrent à trois kilomètres, l’Aviron Bayonnais, qui lui, a parfaitement exécuté le plan que j’aurais souhaité pour le Biarritz Olympique.

Selon lui, il n’y a pas la place pour deux clubs Basques dans le monde du rugby. Extrait:

Non, dans le rugby professionnel actuel, 70 % des revenus viennent des TPE-PME qui achètent des places hospitalités à 3 000 euros la place en loge ou en salon à l’année mais le Pays basque français n’est pas pourvu de beaucoup d’entreprises de ce genre. C’est pour ça qu’on avait essayé de se tourner vers le Pays basque espagnol. Si ce n’est pas le cas, il faut donc rester sur le modèle d’un mécène qui mettra beaucoup d’argent chaque année pour pallier cette absence de marché. Mais pour jouer le Top 14 aujourd’hui, il faut trouver un mécène qui soit capable de mettre 20 ou 30 millions d’euros par an…

Désormais, sa volonté est de s’installer à Nice sur le long terme. Extrait:

Absolument. Réussir à amener le Stade Niçois tout en haut du rugby français va prendre de nombreuses années mais on sait qu’on peut atteindre quelque chose de très grand. J’espère que ça ressemblera dans quelques années à un projet de vie réussi. Ce club est reparti de tout en bas et vient d’arriver pour la première fois à l’échelon professionnel avec la Pro D2. Dans tous les cas, même s’il n’y avait pas eu l’heureux résultat du titre de champion de Nationale, je serais tout de même venu ici puisque c’est un projet à long terme.

Il n’a pas peur d’une éventuelle relégation avec Nice. Extrait:

Rien. Le rugby, c’est un sport de temps long, un sport agricole, un sport de la terre. Il faut savoir planter des petites graines et être patient pour qu’elles poussent. Ce sera le cas avec le nouveau stade et l’agrément de centre de formation Ligue que l’on va obtenir en accédant pour la première fois à la Pro D2. Bien entendu, on voudrait y rester mais ça serait pas une fin en soi si le club de Nice repartait en Nationale l’année prochaine.

Il a ensuite évoqué son retour à Biarritz, ce week-end. Extrait:

Je n’ai pas d’impatience particulière. Ça me fera plaisir de revenir avec forcément une certaine émotion. Mais on ne dépassera jamais l’émotion vécue en juin 2021 lorsque Steffon Armitage a passé le coup de pied qui nous a fait monter en Top 14.

Il n’est pas surpris par le bon début de saison du Biarritz Olympique. Extrait:

Son début de saison n’est pas surprenant. Je connais très bien cette équipe. J’ai fait environ de 95 % de son effectif actuel, il était fait pour jouer les six premières places (des renforts ont aussi été recrutés par la nouvelle gouvernance, dont Acebes, Dakuwaqa, Dolhagaray, Du Preez, Jegerlehner, Retière, Selponi). Aujourd’hui, on ne joue pas dans la même cour. J’espère qu’on ne prendra pas une trop grosse raclée. Quelque part, je pourrais dire qu’on n’y est pas pour rien. Mais je préfère avoir la satisfaction d’un bon match de Nice qu’avoir la satisfaction de me dire que j’ai fait une grande équipe à Biarritz.

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1 Commentaire

  1. Muxu 13 décembre 2024 at 13h- Répondre

    Quel taré celui-là il n’y connait rien en rugby et cette interview en apporte la preuve… Comme par hasard il quitte le BO qui se porte beaucoup mieux il arrive à Nice et le club est déjà relégable…