Le président du Stade-Toulousain, Didier Lacroix s’est longuement confié dans les colonnes du journal L’équipe pour évoquer la défaite de son équipe en Champions Cup, éliminée sèchement par le Leinster en demi-finale.

Ce-dernier explique rester furieux envers les dirigeants de l’EPCR.

Il n’accepte toujours pas la décision de l’EPCR d’avoir annulé deux matches à domicile du Stade-Toulousain, à savoir celui contre les Wasps (0-0) et celui contre Cardiff (perdu 0-28 sur tapis vert).

Selon lui, c’est à cause de ces deux rencontres annulées que le Stade-Toulousain s’est retrouvée dans une situation délicate lors des phases finales et a donc craqué en demi-finale. Extrait:

« D’un côté, il y a la satisfaction d’avoir joué une quatrième demi-finale d’affilée. D’un autre, j’ai encore en travers de la gorge le scénario de la phase de poules, avec notamment ces deux matches annulés.

Oui, je reste furieux contre les organisateurs parce que les deux matches à domicile qu’on nous a enlevés nous ont amenés à une qualification médiocre. Sans compter qu’ils ont obligé nos entraîneurs à faire et à défaire, c’est-à-dire à annoncer une équipe qui, au final, n’a pas joué. En termes de gestion d’effectif et de rythme de matches, cette période a été catastrophique. »

Selon lui, ces matches annulés ont totalement perturbé son équipe. Extrait:

« Disons qu’on savait alors que, tôt ou tard, on aurait soit moins de carburant dans le moteur soit une panne sèche. Parce qu’à nos deux matches annulés en Coupe d’Europe se sont superposés aussi ces deux reports en Top 14 (contre le Stade Français et Montpellier) qui nous ont obligé à jouer deux matches de plus en période de doublons et à tirer sur la corde de nos jeunes joueurs à une période où on avait prévu de les faire souffler.

On a retardé l’échéance le plus possible en Coupe d’Europe en arrachant la victoire en Ulster en huitièmes de finale (20-26, 30-23) et en gagnant ce quart de finale assez incroyable face au Munster à Dublin (24-24, 4-2 aux t.a.b.). Mais on joue une prolongation et, une semaine après, on perd contre une équipe du Leinster bien meilleure que la nôtre ce jour-là. Il nous manquait sûrement la fraîcheur physique qui aurait pu nous permettre d’enrayer sa belle mécanique. »

Pour conclure, Didier Lacroix affirme en avoir marre d’entendre que son équipe s’en sortira malgré les nombreux bâtons mis dans les roues du Stade-Toulousain entre les décisions de l’EPCR et les joueurs retenus en équipe de France. Extrait:

« Tout ça laisse beaucoup d’amertume, même si à l’exception de mes manifestations fortes au moment de la décision d’annuler le match contre Cardiff, je trouve qu’on est plutôt taiseux sur le sujet. Parfois, parce que l’encadrement du Stade Toulousain a du caractère, on nous sent un peu agacés. Mais n’est-ce pas agaçant de s’entendre dire à chaque fois : « Ne vous inquiétez pas, vous allez quand même vous en sortir » ? Le problème, c’est que le jour où tu ne t’en sors pas, le même mec a oublié cette phrase. Tu te qualifies à l’arrache en Coupe d’Europe et les organisateurs pensent que ça te suffit. Mais non, pas du tout, parce que tu ne t’es pas bien qualifié et que ça t’oblige à jouer les matches de phase finale à l’extérieur. »