Sébastien Vahaamahina atomise les dirigeants de Clermont : « Ils vont raconter n’importe quoi pour essayer de redorer leur image »
Sébastien Vahaamahina atomise les dirigeants de Clermont : « Ils vont raconter n’importe quoi pour essayer de redorer leur image »
Le samedi 6 mai 2023 à 0:38 par David Demri
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Victime d’une violente commotion cérébrale au mois de décembre dernier, le deuxième ligne de Clermont, Sébastien Vahaamahina n’a plus joué depuis.
Ce-dernier ne pourra plus jouer au rugby et va raccrocher les crampons en fin de saison.
Interrogé via L’équipe, l’international Français a violemment chargé les dirigeants de l’ASM.
Il s’explique. Extrait:
« En février, j’ai écrit une lettre de quatre pages au président (Jean-Michel Guillon) pour lui exprimer mon mécontentement et ma profonde déception concernant l’attitude du club. Un peu plus tard, c’est encore moi qui ai demandé à rencontrer les dirigeants. J’ai compris que l’ASM avait sûrement autre chose à faire que de s’occuper de ses vieux soldats.
J’attends simplement qu’ils reconnaissent leurs responsabilités et qu’ils honorent leurs engagements contractuels. Cinq mois ont passé et ils auraient pu me faire une proposition décente et claire pour terminer correctement mon histoire avec le club. S’ils ne l’ont pas fait, c’est qu’ils ne veulent pas le faire. Le club continue à gagner du temps et espérer que je baisse les bras. Je pensais mériter plus de respect. Je suis déçu et blessé. »
Il précise dans la foulée que la Fédération Française de Rugby lui a retiré sa licence. Sa carrière est donc terminée. Extrait:
« J’ai reçu un courrier du président de la Fédération (Alexandre Martinez), qui a décidé de me retirer ma licence à la suite d’une lettre du médecin de l’ASM et une recommandation de la commission médicale devant laquelle je n’ai jamais été convoquée. Je n’ai d’ailleurs reçu aucune information préalable de mon employeur. J’ai fait un texto au médecin ce matin (samedi) pour lui dire qu’il aurait pu me tenir informé…
Ma carrière ? Je pense que c’est terminé. J’ai encore des examens à passer pour essayer de voir quelle sera la consolidation finale et d’éventuelles séquelles. Car je pense qu’il y en aura. J’ai encore toute une liste de rendez-vous médicaux avec des spécialistes et la médecine du travail. Mais visiblement, c’est trop long pour l’ASM. La prochaine saison va démarrer et d’autres problèmes comme le salary-cap… »
Il charge clairement ses dirigeants. Extrait:
« J’ai joué neuf ans à Clermont. Neuf ans d’un engagement sans faille pour l’ASM et, aujourd’hui, j’ai honte pour mon club alors que mon licenciement pour inaptitude est en cours. J’ai beaucoup de mal à mettre les pieds au stade. J’ai dit aux dirigeants qu’ils avaient tout gâché, comme s’ils avaient tout effacé. J’étais programmé pour jouer, pour tout donner et performer. Eux devaient et doivent nous protéger. Les joueurs ont des devoirs, mais aussi des droits. Ils sont pressés d’en finir avec moi. Tout cela est injuste. Ils n’assument pas. On est comme des voitures pour eux. Et quand on est foutu, on part à la casse. »
Il reproche à l’ASM de ne pas l’avoir protégé correctement. Extrait:
« À plusieurs reprises, les délais de repos après commotions n’ont pas été respectés. Ils disent et font écrire dans la presse qu’ils protègent leurs joueurs plus qu’ailleurs, que le règlement demande douze jours avant la reprise d’entraînement et que la moyenne à l’ASM est de quasi vingt-trois jours, mais ce n’est pas ce que j’ai vécu. En 2021, par exemple, j’ai subi deux commotions déclarées à sept jours d’intervalle. Si on m’avait laissé plus de temps entre chaque commotion, je serais peut-être toujours en train de jouer. Alors qu’en 2020, j’ai connu deux autres commotions, cette fois à un mois d’intervalle, mais j’ai pu me remettre sur pied grâce au confinement et à l’arrêt du Championnat. »
Il s’attend désormais à être sali dans la presse par les dirigeants Clermontois. Extrait:
« Je vais certainement être sali dans la presse. Ils vont raconter n’importe quoi pour essayer de redorer leur image. C’est leur spécialité. Moi je sais où se trouve la vérité. Soit ils vont me licencier sans respect et sans délai et je devrais recourir à la justice pour faire valoir mes droits et reconnaître leurs torts. Soit on trouve un accord pour que ma santé, mon contrat et leurs devoirs de protection soient respectés.
J’y crois mais vu comment ils me baladent depuis cinq mois… Et même si on trouve un accord, cela n’effacera pas tout. J’espère qu’il y aura du changement avec l’arrivée d’un nouveau président à l’ASM (Jean-Claude Pats remplacera Jean-Michel Guillon en juin). »
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