Interrogé dans les colonnes de La Provence, le demi-de-mêlée du XV de France et du Rugby Club Toulonnais, Sébastien Tillous-Borde a évoqué le match à venir contre l’Irlande, ses entraînements aux côtés de Jonny Wilkinson et son expérience acquis au sein du RCT.

Le match à venir contre l’Irlande:

« Nous n’avons pas de pression particulière car on est déjà qualifiés. Bien sûr, l’objectif est de terminer premier de cette poule, mais c’est tout aussi important de jouer un tel match avant les quarts de finale. Ca va nous mettre dans le bain. »

Son retour en équipe de France et son travail avec Jonny Wilkinson:

« J’ai toujours fait en sorte de positiver. Et finalement, ça m’a plutôt bien réussi. J’y suis (au Mondial), mais ce n’est surtout pas une fin en soi. De nombreuses choses ont contribué à mon retour. Mes performances au RCT en font forcément partie. En rejoignant cette équipe, je me suis fixé de nouveaux objectifs et je me suis battu pour revenir au plus haut niveau. Dans ce club, j’ai énormément appris avec le staff en place. Et puis Jonny Wilkinson m’a également beaucoup aidé. Il n’a cessé de me dire « tu verras, tu vas revenir en sélection ! » J’ai beaucoup travaillé avec lui. Quand je n’étais pas convoqué en équipe de France, il me disait: « C’est bizarre, pourtant tu as accompli de gros matches, mais ne te prends pas la tête et continue à bosser. De toute façon personne ne travaille autant que toi. » Jonny ne s’est pas arrêté de me soutenir. Jonny adore transmettre aussi. Du coup, ça s’est fait tout naturellement. Je me suis insprisé de Jonny dans certains domaines, comme je l’ai également fait en travaillant auprès de Pierre Mignoni. J’ai été beaucoup à l’écoute  et j’ai adapté mes qualités aux conseils qui m’ont été prodigués. Je ne bosse tout de même pas autant que Jonny, c’est vraiment le sommet en la matière. Jonny a toujours travaillé comme un fou. Quand il était encore joueur et qu’il bossait à l’issue des séances communes, je restais avec lui et il s’occupait de moi durant trois-quarts d’heure. C’est certain, notre collaboration m’a fait évoluer. Personnellement, en tout cas, je fais très attention à ce que je mange. Je me prépare bien. En fait, j’essaye de mettre toutes les chances de mon côté et d’être le plus professionnel possible. Je m’entraîne avec énormément d’assiduité, tout en veillant, aussi, à bien écouter mon corps. »

Son gain d’expérience avec le RCT:

« J’ai emmagasiné de l’expérience en disputant des gros matches en club, comme des finales, et en remportant des titres. En fait, même quand je n’étais pas sélectionné en équipe de France, je prenais part à des échéances majeures, chaque année avec le RCT. Toulon, c’est comme une sélection ! »