Sébastien Tillous-Borde: « Gagner tous les matches pour recevoir en quarts de finale »

Sébastien Tillous-Borde: « Gagner tous les matches pour recevoir en quarts de finale »

Le dimanche 19 octobre 2014 à 11:03 par David Demri

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Rugby : Presentation of new recruits Toulon - Press Conference -Sébastien Tillous-Borde, demi de mêlée international de Toulon, refuse pour l’instant de se retourner sur les exploits passés du RCT, qui vise un triplé inédit en Coupe d’Europe cette saison.

« Vous entrez en Coupe d’Europe aujourd’hui : on oublie tout parce qu’elle a changé de nom ou parce qu’il faut se fixer de nouveaux objectifs ?

– On oublie tout… sauf les souvenirs (rires). Pas parce qu’elle a changé de nom, car ce sera la même chose. Mais on recommence de zéro, c’est une nouvelle histoire. Il faut essayer de gagner tous les matches pour recevoir en quarts de finale. On sort d’un non-match à Toulouse (défaite 21-10, dimanche dernier) mais je pense qu’on arrivera avec de la fraîcheur mentale car c’est une nouvelle compétition. Il y aura peut-être plus de jeu, c’est bien pour nous.

Bernard Laporte répète souvent : “Ce qui est fait est fait, maintenant on regarde devant.” Arrive-t-il à persuader tout le monde de ça ?

– Bernard a raison : il faut vite passer à autre chose si tu veux encore gagner. Et j’ai l’impression qu’on est passés à autre chose.

Depuis le début de saison, il y a des matches où vous planez (à Brive, 13-53, ou contre Montpellier, 40-17), d’autres beaucoup moins…

– On est un peu inconstants… Contre Bordeaux (4e j., victoire 18-13), c’est un match pourri, mais ça arrive. Dès qu’on est moyens, ça devient un mauvais match car tout le monde nous attend là (il met sa main très haut).

« GITEAU, JE L’AI SURNOMMÉ CREVETTE »

En tant que demi de mêlée, comment passe-t-on de Jonny Wilkinson à un autre ouvreur, exceptionnel mais différent, Matt Giteau ?

– J’avais déjà joué avec Matt. Je m’entends très bien avec lui, aussi. C’est marrant, en huit sélections en équipe de France (en 2008 et 2009), je l’ai affronté trois fois avec l’Australie(pour trois défaites). Il jouait en 10 à chaque fois. Quand il est arrivé au club (en octobre 2011), on en a parlé… Depuis qu’il est là, on fait toujours la muscu ensemble, on se tire la bourre. On rigole. Matt Je l’ai surnommé “Crevette” parce qu’il est tout mince. Et lui m’appelle “Gambas” parce que je suis plus costaud.

Désormais, vous formez un vrai petit couple sur le terrain…

– Je savais comment il jouait. Je ne le découvre pas ! C’est vrai que c’est un jeu différent de Jonny. Il y en a un (Giteau), tu te dis : il va faire “tchic tchac” et aller derrière les poteaux ; l’autre (Wilkinson), tu savais un peu plus ce qu’il allait faire. Matt est plus instinctif. Mais, attention, Jonny était capable de faire des passes sautées de 25 mètres pour l’ailier. Ça aussi, parfois, c’était imprévisible. On a les mêmes plans de jeu que la saison dernière, mais Matt joue plus ses qualités d’appui, de vitesse. Quand tu lui donnes la balle, tu essaies d’être réactif ; on ne sait jamais, s’il perce… (sourires).

Comme Giteau souffre des adducteurs, il joue très peu au pied, moins qu’un ouvreur classique. Ça demande une adaptation ?

– Ça demande surtout d’avoir de la caisse, de travailler physiquement. Depuis l’an dernier déjà, on essaie de tendre vers ce jeu beaucoup plus au large. J’aime ça.

Vous avez vu l’avenue des légendes devant Mayol, avec votre nom ?

– Pas encore, non. Je ne mesure pas tout ça, avoir marqué l’histoire du club… Je reviendrai plus tard, quand je marcherai avec une canne (sourire).

Question subsidiaire : pourquoi a-t-on toujours l’impression, en match, que vous sortez de chez le coiffeur ?

– C’est que je suis beau gosse ! (Rires.) C‘est vrai que j’ai la barbe et les cheveux bien taillés… Je mets du gel sur la tête en partant de la maison.

Et pas dans le vestiaire ?

– Vous êtes fou ! Si je fais ça, il (Bernard Laporte) me vire de l’équipe !

Plus sérieusement, vous ne faites rien de spécial dans votre routine d’avant-match ?

– Une prière. Je crois vraiment en Dieu. Ça m’arrive d’aller à la messe, mais je ne suis pas d’accord avec tout, en fait. J’ai mon truc à moi, je prie dans le vestiaire, dans mon coin, à voix basse. Personne ne me voit. »

Source: lequipe.fr

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