Sébastien Bruno: « Sur notre nuage » (Rugby365)
Sébastien Bruno: « Sur notre nuage » (Rugby365)
Le mardi 4 mai 2010 à 10:42 par David Demri
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Sébastien Bruno nage en plein bonheur à Toulon après la qualification du club en finale de Challenge européen. Le talonneur arrivé en provenance de Sale s’éclate au sein d’un groupe en pleine réussite et que rien n’arrête.
Sébastien Bruno, Toulon est en finale du Challenge européen. Est-ce un soulagement ?
On est très content, ce n’était pas un match facile. Les Irlandais nous ont causé pas mal de problèmes. Leurs supporters les ont poussés. A chaque plaquage, ça hurlait. Ils n’ont rien lâché. On avait fait tourner, on avait besoin de réglages. Heureusement, on a marqué cet essai juste avant la mi-temps.
Même avec une équipe modifiée, Toulon reste compétitif. Comment expliquez-vous que l’amalgame ait si bien pris ?
La victoire amène la victoire. On veut toujours gagner. Tous ceux qui jouent ont envie de se montrer sous leur meilleur jour et de se sacrifier pour l’équipe. On a un groupe de 40 joueurs qui donnent le meilleur. Personne ne triche. Si les mêmes joueurs jouaient tout le temps, on n’aurait pas fait la saison qu’on est en train de réaliser. Pour l’entraîneur c’est facile de faire tourner l’effectif. Pour l’ambiance, c’est bien puisque ça ne laisse personne sur le carreau. Ça pousse tout le monde à jouer le jeu à l’entraînement.
Comment allez-vous préparé la finale face à Cardiff au stade Vélodrome de Marseille ?
Cardiff, ça va être une autre paire de manche même si c’est à Marseille, pratiquement chez nous. C’est un gros avantage. Tout le public toulonnais et de la Provence va venir nous soutenir. Mais Cardiff a le niveau H Cup. C’est une équipe qui dispute les phases finales chaque année avec beaucoup d’internationaux. C’est leur dernier objectif de la saison. Ça va être un match compliqué. Si on met la même envie que depuis le début de saison, ça peut être un match sympa.
Cela permettra aussi de vous jauger avant la H Cup la saison prochaine…
On n’a pas de pression. Il faudra juste se faire plaisir pour ramener le trophée. C’est encore un beau test, un gros match. Il va falloir qu’on donne tout. Ça dépend aussi de se qu’on va faire en championnat. Si on a la chance de passer en demi-finale, on va avoir deux gros matchs en dix jours. Je pense que l’effectif va tourner.
« Quand j’ai signé le club était douzième »
Toulon avait annoncé ses ambitions en début de saison. Pensiez-vous tout de même vous retrouver en lice pour le Challenge et le Top 14 ?
Quand tu recrutes Wilkinson et Contepomi, tu sais que tu vas davantage jouer le haut du tableau que le bas. On a eu la chance de ne pas avoir trop de blessés ni d’internationaux. On a pu travailler toute l’année. A chaque match, on a progressé. Ça nous a montré qu’on pouvait faire quelque chose. On a gagné ce match à Toulouse (ndlr : 6-3, 20eme journée), un gros match à l’extérieur. Au fil des rencontres, on a acquis de la maitrise et on se sent plus serein. On gère bien les temps faibles et on marque sur nos temps forts.
Comment avez-vous senti cette progression ?
On commence à avoir la maitrise des grandes équipes. On a un peu de réussite. Pour l’instant on est sur notre nuage et on n’a pas envie de s’arrêter là. On sait très bien qu’on va tomber contre des grosses équipes avec des grands joueurs. On part tous sur un même pied d’égalité. On va donner le maximum. On va continuer à se faire plaisir. On croit en nous. On espère que ça va s’arrêter le plus tard possible. Ça ne va pas être facile. On a vu la progression et ça nous a donné de la confiance.
Avec du recul, votre signature de Sale à Toulon était un choix judicieux…
Quand j’ai signé, le club était douzième sur 14. Je me suis dit ‘‘Tant pis, quitte à faire une année en ProD2 ». Je savais qu’on allait avoir une grosse équipe avec Philippe (ndlr : Saint-André qui est aussi arrivé en provenance de Sale) et qu’on remonterait de suite. Toulon s’est sauvé et puis quand j’ai vu le recrutement, je savais qu’on ferait quelque chose de bien. Je ne pensais pas qu’on finirait dans les deux premiers et qu’on serait en finale du challenge. J’ai confiance en Philippe. A chaque fois qu’il est allé dans un club, ça a marché. Je ne prenais pas trop de risques en venant à Toulon.
Comment allez-vous gérer ces deux semaines de repos avant les demi-finales ?
Pour nous c’est l’idéal. On commençait à fatiguer. On a eu des gros matchs. Encore ce week-end, ce n’était pas facile, il a fallu s’employer pour gagner. Je pense que c’est un luxe. On va pouvoir regarder nos adversaires pour le week-end prochain. On va se reposer puis se préparer physiquement. On va soigner les bobos et on va être en pleine bourre pour préparer cette demi-finale.
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