Sébastien Bruno, qui a retrouvé le chemin de Mayol samedi contre le Stade Français, s’est réjoui de revenir à la compétition. Le talonneur n’avait plus joué depuis la victoire contre le Munster. Blessé puis opéré, il a pris son mal en patience pour mieux se relancer.

Ce guerrier a manqué au groupe. Le groupe lui a manqué. Aujourd’hui, à l’orée d’un mois d’avril palpitant, ce joueur qui ne triche pas est de nouveau au service du collectif. Il confie ses impressions avant ce quart de finale de H Cup qui lui tient à coeur. C’est le seul Toulonnais à avoir déjà évolué sur le stade de Montjuic. C’était en 1997. Il portait les couleurs du Bataillon de Joinville et avait affronté, avec succès, une sélection catalane.

Une autre paire de manches

Entre les mains de l’ostéo, Séb Bruno se remet donc doucement de ses quarante premières minutes face aux Parisiens. Pour mieux aborder cette enthousiasmante ligne droite.

– Comment allez-vous ?

« J’avais de la pression par rapport à mon physique, la touche et les différentes combinaisons. Je n’avais que deux entraînements avec le collectif. De plus, j’ai de tout temps somatisé. Je manque toujours d’un peu de force. J’avais une appréhension par rapport au rythme. Au final et malgré quelques craintes, j’ai eu de bonnes sensations, tout s’est bien passé. On n’était pas mal en conquête. Cette reprise face au Stade Français, c’était un peu idéal ».

– Comment voyez-vous le match à venir ?

« Samedi, ce ne sera vraiment pas la même paire de manches. L’Usap va jouer son va-tout, ils sont quasiment éliminé de la course aux qualifications. Leur motivation sera énorme. depuis plus de dix ans, la Catalogne attend ça. On sait que ça va être chaud. On était allé gagner chez eux en championnat, on leur a coupé l’élan. Pour Perpignan, ce match c’est quitte ou double. Ils vont jouer cette rencontre comme une finale. Leur motivation est toute trouvée. »

– Selon vous, de quel côté sera la pression ?

« On est sorti de la poule de la mort. Ce match est moins vital pour nous que pour eux. Ceci étant, on n’a pas le droit de passer au travers. On s’attend à une entame de feu de leur part. A nous de ne pas donner le bâton pour se faire battre. Des carrières se jouent sur des matchs comme ça. »

« Ils vont nous rentrer dedans »

– Comment faire douter cette équipe catalane soutenue par plus de 40 000 supporters au stade olympique ?

« Is vont nous rentrer dedans avec les Tuilagi, Watchou et leurs compères. A nous de montrer qu’on mérite notre place dans cette H Cup. Perpignan va avoir les crocs mais ils auront peut-être aussi des doutes. Si on marque, ils peuvent céder. On est capable de battre n’importe qui. Chez eux, les Catalans sont favoris mais ils vont trouver à qui parler. La différence avec un arbitrage britannique pourrait se faire dans le juste équilibre entre agressivité et discipline. Gagner et se qualifier serait, pour nous, un exploit. D’autant que sur des actions taille-taille, l’arbitre donne généralement la préférence à l’équipe qui joue à la maison »

– Jouer des gros matchs comme ça, j’imagine que tous les joueurs en rêvent ?

« Et comment ? Il ne nous reste que des gros matchs à disputer jusqu’à la fin de la saison. A nous de savoir bien les aborder et de continuer sur notre lancée. On a prouvé, face au Munster, qu’on avait de réelles qualités. Il faudra réitérer un match du même niveau pour s’en sortir. Nous en avons les moyens ».

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