Santiago Chocobares a refusé de rejoindre Toulouse avant de soudainement changer d’avis : Il raconte !
Santiago Chocobares a refusé de rejoindre Toulouse avant de soudainement changer d’avis : Il raconte !
Le samedi 30 décembre 2023 à 11:16 par David Demri
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Le trois-quarts du Stade-Toulousain, Santiago Chocobares s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier a indiqué se sentir très bien physiquement. Extrait:
Très bien ! Après le Mondial, j’ai pu profiter de deux semaines de vacances pour bien me régénérer psychologiquement. Et au niveau physique, n’ayant pas joué la petite finale face à l’Angleterre, j’ai finalement eu trois semaines pour me reposer. Je suis parti en Thaïlande avec ma petite amie, j’avais besoin d’être auprès d’elle après de longues semaines de séparation.
Dans la tête et les jambes, je suis à 100%. Je le ressens. C’est techniquement que je dois retrouver un peu plus de sensations. Je ne suis pas encore à mon meilleur niveau, j’en suis conscient. Mon retour au club s’est très bien passé. Le staff toulousain me fait confiance puisque je suis souvent sur les feuilles de match, mais il est vrai que je ne suis pas encore pleinement satisfait de mon niveau sur le terrain.
Il explique pourquoi il n’est pas encore satisfait de son niveau. Extrait:
Par exemple, lors du match face au Stade français, je me suis fait avoir comme un cadet sur une attaque en première main des Parisiens. Cette erreur défensive que j’ai faite, elle peut être acceptée quand c’est un pilier droit, mais pas quand tu joues centre. La défense, c’est mon point fort, et je n’ai pas le droit de me rater. C’est sur des actions comme ça que je vois que je ne suis pas encore en pleine possession de mes moyens. En attaque, c’est un peu pareil. Ces quelques détails que je n’ai pas encore récupérés coûtent cher, mais je travaille pour m’améliorer, et vite.
Il comprend sa non titularisation contre Paris. Extrait:
Quand tu joues mal, et que t’es placé sur le banc les semaines suivants, je trouve ça normal. Bien sur que j’aimerais débuter les matchs, mais ce que je veux surtout, c’est jouer ! Quand tu vois les mecs qui peuvent jouer au centre à Toulouse… Pita Ahki, Pierre-Louis Barassi, Paul Costes, Sofiane Guitoune… C’est du très haut niveau ! Mais c’est ce qui me motive aussi. Si j’étais certain de jouer tous les matchs en tant que titulaire, je ne progresserais pas.
Je comprends le choix du staff. Au Stade toulousain, il n’y a presque pas le droit à l’erreur. J’étais surtout déçu de moi-même après le match à Paris. Je suis censé être un des meilleurs défenseurs de l’équipe. C’est interdit de manquer des plaquages comme ce fut le cas pour moi là-bas. Ça remet les pieds sur Terre.
Il indique avoir été totalement impressionné lors de son arrivée à Toulouse. Extrait:
Je ne suis plus le même joueur avec le ballon dans les mains, c’est une certitude. Avant de m’engager ici, j’étais habitué à évoluer dans des équipes qui utilisaient énormément le pied pour se donner de l’air et occuper. Ma vision à été bouleversée depuis que je joue sous le maillot toulousain. Lors de mon premier entraînement en France, je me suis demandé où j’avais mis les pieds. Ça jouait de partout, je n’en revenais pas. On nous disait de relancer depuis les 22 mètres, qu’il fallait prendre des risques. Pour moi, c’était interdit de faire ça, les risques étaient trop importants.
Il y a toujours des choses à apprendre, et je ne connais pas tout. Je pense qu’au fond de moi, je ne considérerai jamais être au maximum de mes capacités. Ici, il faut toujours être réactif et prêt à faire la passe de plus, le geste décisif sur une action. Pour cela, seul le travail paye.
Il adore la ferveur qui règne autour du club. Extrait:
Tu ne peux que réaliser. Quand tu vois l’engouement qu’il y a autour du club… Nos supporters sont exceptionnels et à chaque fois que tu te déplaces, t’es l’équipe à battre. Le Stade toulousain est connu de tous et je le dis souvent à Juanchi (Juan Cruz Mallia N.D.L.R.) : « Tu te rends comptes où et avec les joueurs qu’on joue ? ». Parfois, j’ai du mal à y croire.
Vous savez, j’ai commencé le rugby dans un petit club argentin, dans la ville de Rufino. Les « Pampas de Rufino » ! Parfois, on s’entraînait le soir mais on n’y voyait rien car l’éclairage n’était pas bon. On partait en déplacement à douze ou treize, on mettait nos crampons en sachant qu’on était forfait. Alors quand tu as connu ça, tu te dis simplement que c’est une folie de porter le maillot du Stade toulousain.
Il explique comment le Stade-Toulousain l’a recruté. Extrait:
Je disputais la coupe sud-américaine avec les Jaguares et le staff toulousain a pris contact avec moi, me disant qu’il me voulait. J’avais 48 heures à l’époque pour donner ma réponse. J’ai directement appelé mon père, qui ne savait pas quoi me dire. Dans un premier temps, je voulais refuser et attendre un peu. Rejoindre un club en cours de saison ne m’attirait pas vraiment.
Une nouvelle discussion a eu lieu avec mon père, et on s’est dit que je ne pouvais pas laisser passer ma chance. Alors j’ai dit oui. J’étais en Uruguay, je suis donc parti à Rosario en bâteau. J’ai retrouvé là-bas ma petite amie, que je n’avais pas vue depuis deux mois. Ma première phrase en la voyant a été : « Demain, je pars en France jouer. » Elle ne m’a pas cru, mais c’était bien vrai. Du coup, on s’est vu quelques heures et je suis reparti loin d’elle durant plusieurs mois, avant qu’elle ne me rejoigne. Aujourd’hui, elle est installée avec moi, elle travaille et tout va bien dans notre vie.
Il y a eu des moments difficiles. Lorsque nous avons gagné le Top 14 en 2021, ma famille n’a pas pu venir à cause du Covid-19. C’était un coup dur de plus. Même lors du Rugby Championship, aucun match ne pouvait se dérouler en Argentine. Au final, j’ai passé six mois sans ma copine.
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