Sans langue de bois, Pierre Berbizier juge les présidents des clubs du Top 14
Sans langue de bois, Pierre Berbizier juge les présidents des clubs du Top 14
Le mardi 28 avril 2020 à 14:55 par David Demri
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L’ancien sélectionneur du XV de France, Pierre Berbizier s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer la crise que traverse le rugby Français ces dernières semaines.
Ce-dernier juge dans un premier temps l’attitude des dirigeants du rugby Français pour gérer cette crise et évoquer l’avenir dont notamment la reprise des championnat.
Selon lui, les dirigeants ont le nez dans le guidon avec un seul objectif en tête : terminer la saison en cours. Extrait:
« J’ai l’impression que les dirigeants sont le nez dans le guidon, comme s’ils disputaient un sprint final. Avec un seul objectif : finir à tout prix la saison. Or, j’ai le sentiment que nous sommes plutôt lancés dans un marathon dont on ne sait pas où se trouve la ligne d’arrivée. D’un côté, il y a le rugby amateur, où la décision de mettre fin à tous les championnats a été très vite actée, sans franchement mesurer les conséquences sur les petits clubs. De l’autre, il y a le rugby professionnel, qui veut à tout prix terminer pour des raisons économiques. Aujourd’hui, l’ennemi, c’est ce virus. Mais pas seulement. Le temps est aussi un adversaire. Et pour ce dernier, il est possible d’intervenir différemment. Plutôt que d’en faire une contrainte, qui me semble de toute façon incompressible, fixons-nous un objectif. Je m’explique : la Coupe du monde, c’est dans trois ans. Utilisons cette échéance pour bâtir un projet, rebâtir un calendrier, penser les compétitions différemment. Il reste trois saisons et demie à jouer, utilisons-les pour renforcer le rugby français en faisant glisser les périodes afin de jouer les trois championnats restant ainsi que celui de cette saison. Pourquoi ne pas donner priorité aux clubs sur les deux premières saisons et priorité à l’équipe de France sur la dernière, juste avant la Coupe du monde ? Sachant que priorité ne veut pas dire exclusivité. Pour ça, il est nécessaire que les deux institutions, FFR et LNR, travaillent main dans la main. »
Il regrette que chaque président du Top 14 essaie de défendre ses intérêts plutôt que de défendre les intérêts du rugby de manière générale. Extrait:
« Chacun regarde son bout de gras, chacun défend ses intérêts. Le rugby se partage, il se défend collectivement. Quitte à en tirer des bénéfices individuels. Et je suis le premier à en avoir profité mais pas dans cette démarche. L’essence de ce sport, c’est de donner avant de recevoir. »
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Sans langue de bois, mais avec une langue de vipère ! (avec toutes mes excuses pour ce mignon reptile qui n’a rien demandé)
Langue de vipère et aigreur pour sur.
Cela dit ça n’empeche pas une certaine clairvoyance et une intelligence, donner la priorité mais non exclusivité aux club deux anx puis a l’edf ne me parait pas stupide. Reprendre la main sur le temps et utiliser le repos forcé pour penser intelligemment jusqu’à la cdm est bien vu.