Saint-André en fin gestionnaire (Sports.fr)

Saint-André en fin gestionnaire (Sports.fr)

Le vendredi 7 janvier 2011 à 18:37 par David Demri

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Si à l’heure du nouveau choc des ambitieux entre Racingmen et Toulonnais dimanche, à Colombes, les Franciliens (3e) font la course en tête devant des Varois (5e) pointés à cinq longueurs, le RCT, à la différence des Ciel et blanc, restent en lice en championnat comme en Coupe d’Europe. Un bilan qui doit beaucoup à la parfaite gestion de son effectif par Philippe Saint-André.

« C’est la beauté de ce calendrier. Ils vouvoyaient le haut niveau, là, on le tutoie toutes les semaines. » Octobre dernier. Philippe Saint-André, au coup de sifflet final d’une défaite (22-15) toute en frustration concédée face au Stade Français, préfère manier l’ironie dans les entrailles d’un Stade de France, dont le RCT a pour la première fois eu les honneurs en saison régulière. Coiffée au poteau par les Parisiens, son équipe battue lors de ses deux dernières sorties doit se contenter d’un bonus défensif et PSA, fataliste, avoue s’en contenter.

Pour la première fois de son histoire, Toulon chasse cette saison deux lièvres à la fois entre les légitimes ambitions nationales d’un demi-finaliste sortant du Top 14 et la découverte pleine d’appétit, à l’image de son président, de la scène européenne. Une nouvelle donne qui n’est évidemment pas sans conséquence sur la gestion d’un effectif varois qui, aussi riche soit-il, passe à l’épreuve des cadences infernales du championnat et de la H-Cup. A l’image de cet enchaînement dantesque au coeur de l’automne, qui aura proposé à Joe Van Niekerk et ses coéquipiers successivement Castres (victoire 22-15), les Ospreys (victoire 19-14), le Munster à l’extérieur (défaite 45-18), le Stade Français (défaite 22-15) au Stade de France, Toulouse (défaite 44-5) et Perpignan (victoire 29-20) à l’extérieur…

A l’époque, si Mourad Boudjellal, fidèle à lui-même, fait sourire en annonçant tout de go à l’heure du coup d’envoi de la Coupe d’Europe son ambition de victoire finale, son entraîneur, rompu aux exigences de la compétition, se veut pragmatique. Son turn-over, initié dès les deux premières journées de H-Cup semble alors accréditer l’idée que « Le Goret » ménage sa monture et fait du championnat la priorité.

Deux mois plus tard et le RCT reste soumis à un calendrier colossal ; et pour cause, les protégés de Mayol, malgré deux revers concédés dans leur antre en début de saison (face à Bayonne 22-26 et… face au Racing 31-36) et autres trous d’air au Munster ou à Toulouse, sont toujours en vie sur les deux tableaux, cinquièmes du Top 14 en lice pour les phases finales et surtout étonnants premiers de leur poule de Coupe d’Europe à la veille d’une véritable finale face au Munster à domicile. Là où le Racing, qui l’attend dimanche, a abdiqué sur le front continental. Toulon reste pourtant sur un fil, la gestion réfléchie de ses hommes n’étant pas sans conséquences avec notamment des opérations blanches à Brive (27-9) ou encore récemment à Bayonne (20-9), mais aussi un capital bonus, dont la valeur n’est plus à démontrer, réduit à sa plus simple expression (voir par ailleurs).

Autant dire qu’à la veille d’un nouveau mois de janvier effrayant qui, en trente jours (du 29 décembre au 27 janvier), va proposer six matches aux Toulonnais en Top 14 (Bayonne, Biarritz, Racing et La Rochelle) et en H-Cup (Munster et Ospreys), la marge d’erreur de Saint-André est des plus faibles. « Avec deux défaites ou deux victoires d’affilée, on peut être en haut ou en bas« , commente ainsi le manager général. A Colombes, dimanche, les Rouge et noir chercheront une nouvelle fois à résoudre cette impossible quadrature entre ménager leur monture et saisir la moindre opportunité.

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