Romain Ntamack révèle son plus beau souvenir de l’année 2023 : « C’était un moment hors du temps »
Romain Ntamack révèle son plus beau souvenir de l’année 2023 : « C’était un moment hors du temps »
Le lundi 1 janvier 2024 à 14:37 par David Demri
1 Commentaire
Publicité
L’ouvreur international Français Romain Ntamack s’est longuement confié via Midi Olympique pour évoquer la fin d’année civile 2023.
Ce-dernier l’affirme : passer de 2023 à 2024 ne change rien de particulier pour lui, sur le plan sportif. Extrait:
Cela reste anecdotique. Finalement, ça ne change rien à ma situation. Je suis toujours en rééducation et ma date de reprise n’est pas fixée au 1er janvier. Je sais qu’en début d’année 2024, je serai toujours en train de travailler, et de continuer à faire les efforts nécessaires pour reprendre le rugby.
On va dire que 2024 marque une chose pour moi, c’est que je suis plus proche de la fin de ma rééducation que du début.
Il raconte son année 2023 qui a été vive en émotions. Extrait:
Ce fut effectivement un peu les montagnes russes mais je vais en garder un beau souvenir. Pour moi, ça reste une bonne année parce que je me sentais bien lors du Tournoi des 6 Nations, que j’ai été champion de France avec le Stade toulousain en fin de saison. Puis, malgré ma blessure durant l’été, j’étais bien dans mon rugby. Même si j’ai raté la Coupe du monde, cette année restera gravée. Il y a eu des hauts et des bas mais je retiendrai les très hauts. Je veux aller de l’avant et me servir de la déception vécue en fin d’année pour me projeter.
Il raconte son meilleur moment de l’année 2023 : l’essai de la gagne qu’il marque à la dernière minute de jeu, en finale du Top 14 contre le Stade Rochelais. Extrait:
C’était un moment hors du temps. Six mois plus tard, ça reste un souvenir exceptionnel. Je retombe souvent sur des images en parcourant les réseaux sociaux et ça me procure toujours les mêmes émotions. Se dire que c’est bien arrivé demeure incroyable, mais ça appartient au passé désormais. Je ne passe pas non plus mon temps à le regarder… Là aussi, cette fin de match et cette action-là, ça doit me servir pour essayer de revivre des sensations pareilles.
Il est ensuite revenu sur sa rééducation. Pour l’heure, tout se passe très bien pour lui. Extrait:
J’en suis tout juste à quatre mois, depuis mon opération. J’ai bien repris la course dans l’axe et j’ai commencé, non pas à sprinter, mais à accélérer et à allonger la course. J’ai aussi repris quelques « skills » de passes, en, marchant, et un peu en courant. Puis, ces derniers jours, j’ai effectivement refait un peu de jeu au pied en mouvement. Je retrouve des sensations. J’ai l’impression de redevenir un joueur de rugby, d’autant plus en me présentant sur la pelouse d’Ernest-Wallon devant le public. Il y avait du monde, c’était sympa.
Concernant sa reprise, il ne veut pas aller trop vite. Extrait:
Oui, j’en ai au vu de ce que me disent les kinés, médecins ou chirurgiens. Je suis très bien et, s’il y avait eu un événement hyper important dans un mois, je pense que j’aurais peut-être battu le record d’Anthony Jelonch (sourire). Je suis presque trop bien dans le sens où je ne devrais pas encore faire tout ce que je fais déjà. Mais cela n’impactera non plus ma date de reprise. Je sais qu’il y a encore quelques mois à attendre et qu’il me faudra être patient.
Il pense pouvoir reprendre la compétition au mois d’avril. Extrait:
Ce sera normalement à ce moment-là que je reprendrai, donc je vais tenter d’être le plus compétitif possible pour apporter à l’équipe. Ce sera la ligne droite de la saison, le money time… Je vais me préparer en conséquence.
Il explique avoir beaucoup de chance d’être un joueur professionnel. Il explique pourquoi. Extrait:
Bien sûr. Mais, au-delà, je me sens surtout encore plus privilégié de faire du rugby mon métier. C’est cela que j’ai réellement mesuré. Quand je vois les personnes lambda galérer pour revenir des croisés, aller au kiné au maximum deux fois par semaine parce qu’elles ont un boulot à côté… Moi, en tant que sportif de haut niveau, je peux en faire quatre ou cinq heures par jour. J’ai la chance de vivre de mon sport. Oui, j’ai faim de titres mais je me rends compte à quel point je suis déjà heureux de jouer au rugby.
J’espère que je serai meilleur dans tous les secteurs. En attaque, en défense, dans ma vision, dans ma gestion des temps faibles et forts, aussi dans ma communication avec les autres. Même si tout ne sera pas parfait à ma reprise, je veux être dans la continuité de ce que j’étais et aller encore plus haut. C’est en tout cas ce qui me guide depuis que je me suis blessé.
Selon lui, cette blessure va le faire énormément progresser. Extrait:
Je le pense, oui. Une telle blessure te fait relativiser. J’en ai appris beaucoup sur moi-même. Même si j’ai la chance d’avoir un entourage incroyable et bienveillant, je me suis quand même retrouvé seul en rééducation avec les kinés. J’étais seul face à moi-même… On sait pourquoi on doit faire les efforts mais ce n’est pas toujours simple. Après cette blessure, je ne serai pas un homme nouveau mais un homme différent.
Publicité
1 Commentaire