Ancien joueur et entraîneur du SC Toulon, Rolland Courbis a également côtoyé le club de rugby varois. Il revient d’ailleurs sur cette période et donne son avis sur le match de samedi.

Que représente le match Toulouse/Toulon pour vous ?

C’est toujours une belle affiche. Si on peut établir un parallèle avec le foot ça serait un Marseille – PSG ou un Saint-Étienne – Lyon. C’est deux équipes qui se ressemblent même si Toulon est plutôt implanté sur une terre de football alors qu’à Toulouse il y a deux clubs (foot et rugby) de haut niveau.

Une préférence ?

Non pas vraiment. Disons simplement que Toulon connaît une mauvaise passe et qu’un déplacement à Toulouse n’est jamais la meilleure façon de se relancer, surtout en ce moment .

Une affinité particulière avec les entraîneurs ?

J’ai échangé à plusieurs reprises avec Guy Novés et Bernard Laporte, c’est vraiment deux hommes de qualité qui ont une grande connaissance du rugby. C’est toujours un plaisir de parler avec l’entraîneur toulousain, une vraie bouffée d’oxygène. C’est quelqu’un qui respire le rugby. Son parcours est impressionnant. Inutile de s’appeler Sherlock Holmes pour savoir qu’il est compétent. Pour moi c’est l’Arsène Wenger du rugby.

Un changement notable à Toulon depuis votre passage au club de foot ?

Le changement par rapport à mon époque c’est surtout le nouveau président qui est une personne hors-norme. Il a une grande connaissance du rugby et du management. Il a fait du bien notamment au niveau du recrutement. Et même si on dit que les stars ne font pas tout dans une équipe, Toulon n’a pas été champion d’Europe en chantant le «pilou pilou».

Un parallèle avec le foot ?

On peut les comparer avec le PSG, et pas seulement pour les stars. Les résultats sont au rendez-vous dans ces deux clubs.

Des connivences entre foot et rugby à Toulon de votre temps ?

Oui il y avait des connivences avec le rugby. Nous étions au stade Mayol et le club de rugby était dans le même secteur. Il y avait un bar pas loin du stade et on y croisait souvent les rugbymen. On se taquinait mais il n’y avait rien de méchant.»

Des affinités avec le club de rugby ?

J’étais en très bons termes avec Daniel Herrero (N.D.L.R., entraîneur du RC Toulon entre 1983 et 1991), on s’adorait. On n’a jamais été ennemi entre nos deux clubs. J’ai été invité à certains de leurs matchs de préparation. Je me faisais tout petit pendant la causerie dans le vestiaire, c’est vrai que j’étais impressionné par les discours de Daniel. J’étais très loin du contenu de ses causeries. Mais je m’en suis inspiré par la suite. C’est vraiment une personne hors du commun qui m’a appris beaucoup de choses.»

Une affection pour le rugby ?

Je parlais souvent avec Daniel Herrero de l’admiration que j’ai pour sa discipline. C’est vrai. Au foot on ne verra jamais un mec se faire applaudir par tout un stade parce qu’il a mis un grand coup de pied en touche pour faire sortir le ballon jusque sur le parking du stade.

Un pronostic pour samedi ?

Non pas vraiment. Comme j’ai dit ça s’annonce compliqué pour le Toulon actuel contre le Toulouse actuel.

Source: ladepeche.fr