Le Castres Olympique s’avance vers son quart de finale de Champions Cup avec une infirmerie pleine… et une colonne vertébrale décimée. À l’heure de défier Northampton samedi (18h30) en Angleterre, Xavier Sadourny doit composer avec une série de blessures qui frappe durement un secteur-clé : la deuxième-ligne.

Florent Vanverberghe, Paul Jedrasiak, Tom Staniforth, Guillaume Ducat… Le point commun entre ces absents ? Ils jouent tous au même poste, ou presque. Une situation qui vire au casse-tête pour le staff tarnais.

Deux deuxièmes-lignes valides pour un quart européen

Le match de samedi dernier contre Trévise (victoire 39-37) a laissé des traces. Sorti prématurément, Paul Jedrasiak souffre d’un mollet. De son côté, Florent Vanverberghe, pourtant désigné homme du match, s’est blessé à l’épaule. Les deux joueurs sont d’ores et déjà forfaits pour le déplacement en Angleterre.

Leur absence vient s’ajouter à une liste déjà bien longue. Tom Staniforth, opéré d’une cheville en début de saison, a repris la course mais ne sera pas de retour avant la fin de l’été. Quant à Guillaume Ducat, il est en convalescence après une arthroscopie du genou subie dans la foulée du match face à Toulon (28-26, le 29 mars). Son retour est espéré fin mai.

Et ce n’est pas tout. Tyler Ardron, habituellement troisième-ligne mais capable de dépanner en deuxième-ligne, est également indisponible, touché à un pied.

Leone Nakarawa et Gauthier Maravat : les derniers remparts

Dans ce contexte tendu, Xavier Sadourny ne pourra compter que sur deux éléments valides pour occuper la cage : Leone Nakarawa, entré tôt en jeu contre Trévise après la sortie de Jedrasiak, et Gauthier Maravat, aligné d’entrée mais plutôt habitué au poste de troisième-ligne. Ces deux-là devraient donc composer la charnière de combat face à Northampton.

Le reste du groupe n’est pas épargné. Pierre Popelin, demi d’ouverture, poursuit sa rééducation après une opération des adducteurs. Adrien Séguret, le centre expulsé en huitièmes de finale, est suspendu pour trois semaines. Toutefois, la sanction pourrait être allégée s’il se soumet au protocole « Head Contact Process ».

À quelques jours d’un rendez-vous européen crucial, le CO avance avec un groupe remanié, contraint de puiser dans ses ressources pour exister face à l’armada anglaise. Reste à savoir si la solidarité et l’adaptation suffiront à faire oublier les absents.