Lors d’un entretien accordé au quotidien L’équipe, le manager du Rugby Club Toulonnais, Richard Cockerill est revenu sur le départ de Mike Ford et sa promotion à la tête de l’équipe Varoise.

Il explique notamment avoir eu du mal à accepter la proposition du président Mourad Boudjellal, notamment vis-à-vis de Mike Ford puisque c’est lui qui l’a fait venir à Toulon Extrait:

« Cela paraît incroyable mais je prends cela comme une chance. Sur le moment, quand Mourad Boudjellal m’a demandé de prendre l’équipe, ce n’était pas facile. Je voulais être loyal envers Mike. C’est lui qui m’avait fait venir et, même si nous ne sommes pas amis, on a pris beaucoup de plaisir à entraîner ensemble. Mais voilà, la séparation était actée, cela ne pouvait pas être autrement et, malheureusement, dans le sport professionnel, il faut continuer à faire son boulot. Moi, j’ai envie de bien le faire. C’est bon pour moi de coacher une telle équipe, avec de telles individualités. »

Richard Cockerill a expliqué être toujours en contact avec Mike Ford. Extrait:

« Il va bien même s’il a raté son objectif. Il avait imaginé rester ici plus longtemps mais c’est la vie. En un an, il aura vécu deux expériences difficiles (il a été licencié de Bath en fin de saison dernière). Mais c’est vraiment dur ici en France ; il y a tellement de pression pour se qualifier. Par rapport à l’Angleterre, c’est disproportionné à cause de la passion que les gens, les joueurs mettent au quotidien dans toutes ces choses-là. »

Lorsque le journaliste lui demande si ce changement d’entraîneur a été le bon électrochoc décidé par Mourad Boudjellal, Richard Cockerill ne veut pas trop s’avancer. Extrait:

« Je n’ai pas la réponse. Peut-être, puisqu’on a gagné trois matches de suite (Toulouse et Castres à domicile, puis Bordeaux-Bègles à l’extérieur). Mais le sport est parfois si étrange. Ma seule certitude : je sais à quoi doit ressembler une équipe qui gagne et c’est à cela que je me consacre. Je ne prépare pas une équipe pour divertir les gens. Le plaisir du jeu est secondaire. Si le système est stable, alors Nonu aura la balle, ou Tuisova, ou Bastareaud. Le talent a besoin de structure. »