À le voir enchaîner tous les matches du Top 14 sans jamais pouvoir souffler, on se demandait jusqu’à quand il allait tenir. La réponse est intervenue le 8 janvier dernier à Clermont.

Mauvais choix, passes pour personne, crochets sans punch… L’ailier de poche du RCT s’est éteint. A l’ombre des volcans d’Auvergne et de sa propre réputation de dynamiteur de défenses. Le Stakhanov du RCT a rendu son marteau et son chiffon. Exténué.

1 197 minutes jouées sur 1 200 possibles

Et pour cause. A Clermont, David Smith a signé sa quinzième titularisation de la saison sur quinze possibles. Avec 1 197 minutes jouées sur 1 200 possibles, le Samoan était alors le joueur de l’effectif le plus utilisé.

« Je me sentais très fatigué. J’avais besoin de faire un break car mon corps me le commandait», explique aujourd’hui l’intéressé qui a enchaîné, en 2011, la saison de Super 15 (quinze matches joués en quatre mois) avec le Top 14 et sa longue période de préparation, quasiment sans couper.

En ce début d’année 2012, l’ailier est donc logiquement dans le rouge. Le mental ne suit également plus depuis que sa maman est entrée à l’hôpital, tout là-bas, en Nouvelle-Zélande. « Je suis très proche de ma mère et de ma famille et le fait d’être seul en France dans un moment comme celui-là n’a pas été évident à vivre…» David affiche une petite mine.

Le mois d’après

De retour à Toulon, David Smith sollicite un entretien avec Bernard Laporte. «Je lui ai demandé de pouvoir me reposer», explique-t-il. Le manager accepte.

Il fait donc l’impasse sur les deux rencontres de Challenge européen et regarde le match face à Bayonne sur le banc des remplaçants, sans entrer en jeu.

Un mois après sa déconvenue auvergnate, David Smith revient donc en jeu et en forme. Prêt à rendosser le bleu de chauffe. «Comme ma mère va bien, je me sens mieux. Je suis plus détendu», admet-il.

Le feu follet de la ligne de trois-quarts va pouvoir se relancer dans la course au titre de meilleur marqueur d’essais du club dont il occupe la tête avec cinq essais (quatre en Top 14 et un en Challenge européen). Cet après-midi face à Bordeaux-Bègles, David Smith n’aura peut-être pas rechaussé ses bottes de sept lieues. Celles de cinq lieues suffiront à son bonheur. Comme à celui de ses nombreux fans.

Var Matin