Retour sur l’agression de Bastien Chalureau sur Yannick Larguet

Retour sur l’agression de Bastien Chalureau sur Yannick Larguet

Le jeudi 14 septembre 2023 à 14:40 par David Demri

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Le deuxième ligne international Français Bastien Chalureau va jouer son premier match de Coupe du monde avec les Bleus ce jeudi soir contre l’Uruguay, à Lille.

Le retour de Bastien Chalureau en équipe de France a pourtant créé une vive polémique.

Et pour cause, le joueur de Montpellier a été condamné à six mois de prison avec sursis pour des faits de violences et de racisme remontant à 2020.

Le joueur a fait appel de cette condamnation. Il sera de nouveau jugé au mois de novembre. En attendant, il est présumé innocent.

Le journal Le Parisien revient sur cette affaire qui a fait grand bruit.

Tout a débuté un vendredi matin, du côté de Toulouse, dans la nuit du 30 au 31 janvier 2020.

Il est 5 heures du matin, sur l’allée Jean-Jaurès de Toulouse quand Bastien Chalureau traîne avec deux autres joueurs.

Le groupe croise un duo, composé des anciens joueurs Yannick Larguet et Nassim Arif. L’un des compagnons de Chalureau est le deuxième ligne de Castres Victor Moreaux. Et la discussion s’engage autour du rugby.

« Un débat tranquille, de fin de soirée, sans aucune animosité », résume une source proche du dossier. Mais rapidement, la situation se tend. En cause, une phrase rapportée par les parties civiles, toujours farouchement niée par Bastien Chalureau et au cœur de la condamnation pour racisme en première instance : « Ça va les bougnoules ? »

« Le rugbyman avec qui on parlait m’a dit de ne pas faire attention, que c’était un boulet, explique Yannick Larguet, lèvre ouverte et trois dents déchaussées, à La Dépêche du Midi une semaine après les faits. Il continuait sans cesse ses insultes racistes. J’ai voulu me retourner et il m’a décroché un coup de poing de toutes ses forces dans la mâchoire. Je n’ai rien vu venir. Il m’a agressé en traître. »

« Tout ce que je peux dire, c’est qu’il a fait une bêtise. Il s’est battu, il a payé pour ça et il va payer encore, raconte aujourd’hui Victor Moreaux. J’étais avec lui ce soir-là, c’était une banale bagarre de soirée entre personnes alcoolisées. C’est une bêtise, comme cela a pu m’arriver aussi (il a été condamné pour violences à six mois de prison avec sursis en 2020). Mais il n’y a pas eu de racisme, c’est ce que j’ai dit à la police. »

« Avec Chalu, on a un paquet d’amis en commun, et il y a des blancs, des noirs, des Arabes… Je peux vous dire qu’il n’est pas raciste », maintient encore Victor Moreaux.

Aucune image de vidéosurveillance ni aucun enregistrement sonore n’existent pour confirmer la version de Bastien Chalureau et de ses deux amis, ou celles des parties civiles.

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