Le président de la Ligue Nationale de Rugby, René Bouscatel s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer les reports de plusieurs matches du Top 14, initialement programmés ce week-end à l’occasion de la 13ème journée du Top 14.

Au total, ce sont quatre rencontres qui ont été reportées, à savoir Toulon – Bordeaux-Bègles, Brive – Clermont, Racing 92 – Pau et Toulouse – Stade-Français Paris.

Interrogé via Midi Olympique, René Bouscatel a fait un point sur la situation.

Il indique dans un premier temps que les décisions sont prises au jour le jour. Extrait:

« Comprenez-le, ça se passe au jour le jour, j’ai une voire deux réunions par jour avec la Commission Médicale et les infectiologues et virologues qui en font partie. »

Il indique dans la foulée que le problème est totalement différent de celui de la saison dernière. Désormais, le problème n’est pas de savoir combien de joueurs ont été contaminés.

Il évoque un problème de cinétique. Extrait:

« Ce n’est pas un problème de nombre comme l’an passé. A l’époque, c’était relativement simple, on disait que s’il y avait plus de tant de joueurs positifs dans un club. Ceux-ci étaient mis à l’isolement, puis au-delà de tant de cas, on devait reporter les matchs. Aujourd’hui, le problème est différent… Dans un club, vous avez un jour un cas, le lendemain, trois le surlendemain, neuf. »

Il l’affirme haut et fort : si la situation continuait de s’empirer, la LNR pourrait décider de tout bloquer. Extrait:

« Si ça continue, on est obligé de tout bloquer. On a vu dans certains clubs une augmentation exponentielle des cas, ce fut le cas de Clermont, Racing, Pau, Stade Français et l’UBB. La seule solution, c’est une mise en isolement de sept jours pour bloquer la progression. »

Pour tenter de bloquer l’épidémie, les tests vont se multiplier lors des semaines à venir. Extrait:

« A priori pour cette semaine, on va reprendre des tests très rapprochés pour avoir un suivi quasi-quotidien de la situation. On reprendra le choix d’isolement des cas au plus vite pour couper la progression exponentielle de la pandémie. C’est la condition sine qua non pour revenir aux règles simples, liées au nombre. »

Pour conclure, René Bouscatel refuse de céder à la panique. Extrait:

« Non, non, l’année dernière, j’étais président de la Commission sportive de la LNR et j’ai connu la même chose. Ça fait deux ans que l’on doit s’adapter au jour le jour, au prix d’une veille constante. Si nous avons changé quatorze fois, du protocole, c’est qu’on s’y accroche. »