Après 12 saisons passées au cœur de la mêlée toulonnaise et deux titres de champion de Pro D2, le talonneur écossais Philip Fitzgerald s’adjuge une reconversion de premier choix en devenant docteur en droit. C’est la fin d’un véritable marathon débuté il y a sept ans. A l’époque ce brave Fitzy se donnait corps et âme pour la réussite du RCT, tout en faisant l’amalgame avec ses ambitions personnelles, concession parfois difficile à assumer face aux exigences du rugby professionnel.

La fin de sa carrière sportive accélérera alors le processus de mutation : habitué à s’y filer sur le pré, il va troquer ce rôle contre celui de « rat de Bibliothèque ». Fitzy sait que pour parachever sa thèse sur « les dispositifs juridiques internationaux de lutte contre la corruption des agents publics étrangers », il va devoir aller de sacrifice en sacrifice, remontant le terrain par une série interminable de pick and go…

Un mémoire en Français

Il ne va pas voir le jour pendant deux ans, jusqu’à la délivrance obtenue face au jury en admiration face à l’abnégation du bonhomme et à la qualité du rendu. Mais son mérite est d’autant plus impressionnant qu’il a rédigé son mémoire dans la langue française. Son compatriote Peter Cullen, juriste à la cour de justice de l’union européenne et membre du jury pendant la soutenance, est le premier impressionné par cette faculté à rédiger une thèse de 414 pages dans la langue de Molière…

La prochaine étape pour celui que les « fadas du RCT » surnomment « Fitzy de Besagne » est à Marseille. Philip Fitzgerald se rend à cette école des avocats débordant de charisme et prêt à enfoncer la première ligne du droit international.

Merci à Var Matin d’avoir mis un coup de projecteur sur cette belle histoire.

Le Rugbynistère