RCT / BO : le point du bonheur… (source BDM)
RCT / BO : le point du bonheur… (source BDM)
Le dimanche 7 mars 2010 à 2:54 par David Demri
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Cardiaques s’abstenir à Mayol : le RCT s’impose 21 à 20 à 4 minutes de la fin !!!!
Le Président Boudjellal craignait ce match face au Biarritz Olympique et il a failli avoir raison !
Les Biarrots avaient annoncé qu’ils venaient sur la Rade, non pas pour faire du pédalo, mais bien pour s’imposer et recoller au peleton des prétendants, si ce n’est des phases finales, tout au moins des prochains qualifiés pour la H Cup 2010-2011.
Alors qu’Harinordoquy était annoncé au micro de Mayol avec le numéro 8 dans le dos, sur les premières actions, force était de constater qu’il s’agissait en fait de Faure, l’international du BO ayant du renoncer pour un mal de dos contracté à l’entrainement et qui s’était réveillé.
Sous un beau soleil, le coup d’envoi fut donné par les Basques, face à la Méditerranée.
Toulon se devait de l’emporter, tant pour rester invaincu à Mayol que pour sécuriser sa place dans le « Top 6 ». Et les Varois se montrèrent d’entrée entreprenants.
Sur une charge de Davit Kubriashvili le long de la tribune Bonnus, Mignardi restait dans la zone « plaqueur – plaqué ». Le référé, le Britannique M. Barnes, sifflait une pénalité. Des 55″, Felipe Contepomi loupait la cible (3e).
Deux minutes plus tard, une nouvelle pénalité était offerte à l’ouvreur Argentin qui, des 40″ mais en bord de touche, ne se montrait pas plus en réussite.
Et il faudra attendre la 16e pour que le tableau d’affichage perde sa virginité. Hélas, ce fut pour annoncer la réussite de Yachvili sur une pénalité de 35″. Cap’tain Joe était pris par la patrouille sur une attaque blanche…
Felipe Contepomi allait remettre les deux formations sur une pied d’égalité avec une pénalité réussie à la 19e après que Fior n’eut pas lâché la balle au sol.
Toulon attaque et veut reprendre l’avantage au score. Chose faite à la 22e : Pierre Mignoni ouvre sur Felipe Contepomi qui tape un petit coup de pied par-dessus la défense adverse. Luke Rooney récupère le ballon et perce. Pris par la défense, il trouve le moyen de passer le ballon à Sonny Bill Williams qui jette littéralement le ballon à Gabi Lovobalavu sur son aile. Le Fidjien s’écroule dans l’en-but. Alors que les Biarrots réclament l’arbitrage vidéo, M. Barnes et son arbitre de touche prennent leurs responsabilités et accordent l’essai (à juste titre). Du bord de touche, Felipe Contepomi ne peut transformer. Toulon mène 8 à 3.
L’euphorie Toulonnaise prend un coup de corne lorsque à la 36e, Sébastien Bruno joue une touche directement sur Davit Kubriashivli. L’international Géorgien n’était pas à 5″ de son talonneur et Yachvili tape la pénalité en un coup de pied très haut. Le ballon arrive dans l’en-but. Luke Rooney s’élève dans les airs pour se saisir du cuir mais l’ovalie lui passe entre les bras. Traille a suivi et marque. Face aux perches, Yachvili transforme et le BO repasse en tête, 10 à 8, à la 37e…
La première période s’achève sur ce score qui, s’il n’est pas alarmant, n’est guère flatteur pour les Toulonnais.
Durant la pause, Davit Kubriashvili est remplacé par Tonga Lea’Aetoa.
A la reprise, Toulon fait le forcing pour revenir mais ses tentative sont stériles. Comme cette attaque Toulonnaise qui envoit Gabi Lovobalavu à l’essai mais qui n’est pas accordé, l’ailier Toulonnais ayant un bout de crampon sur la ligne de touche au moment où il se saisit du cuir. Dura lex… Pratiquement dans la foulée, c’est le BO qui est à deux doigts de marquer : Yachvili, inspiré par l’essai Toulonnais, tape par-dessus la défense varoise et Ngewnya comment un en-avant à la réception à 3″ de la ligne Toulonnaise…
A la 47e, nouveau ballon tapé par Yachvili. Gabi Lovobalavu applatit sur la ligne d’en-but. M. Barnes donne une mêlée pour les visiteurs. Puis un bras cassé. Yachvili joue vite et marque en force malgré la défense de Pierre Mignoni. Le demi-de-mêlée Biarrot transforme et le BO prend le large, 17 à 8.
Puis 20 à 8 sur une nouvelle pénalité réussie par Yachvili à la 56e suite à un passage à vide de Jocelino Suta…
Mayol encourage plus que jamais ses protégés pour qu’ils reviennent dans la partie. Et le Staff fait tourner : Kris Chesney par Ross Skeate (51e) et Joe El Abd par Olivier Missoup (57e).
A l’heure de jeu, sans doute le tournant du match. Sur une touche lancer August, Thion prend le ballon. Le maul se structure. Mais la défense Toulonnaise est hyper aggressive et récupère le ballon. Biarritz se met à la faute et pénalité sifflée par M. Barnes. Felipe Contepomi ramène le score à 11 – 20.
PSA lance alors Fabien Cibray, ancien Biarrot, dans le jeu et sort Pierre Mignoni.
Petit à petit, Toulon qui a mis la main sur le ballon, revient sur une nouvelle pénalité réussie à la 63e par Felipe Contepomi (14 – 20).
Traille tente alors de gagner du temps ou de meubler le score – au cboix – avec deux tentatives lointaines et infructueuses de drop à la 64e et 65e…
Laurent Emmanuelli est remplacé par Saimone Taumoepeau (65e) tandis qu’Alexandre écope d’un carton jaune à la 68e : le troisième ligne Basque accroche Felipe Contepomi sans ballon sur une attaque Toulonnaise.
Sur la pénalité qui s’en suit, l’ouvreur des Pumas trouve… le poteau qui renvoit le cuir…
Il reste 10 minutes à jouer et Toulon jette toutes ses forces dans la bataillle : Davit Kubriashvili revient à la place de Tonga Lea’Aetoa et le talonneur international universitaire Jean-Charles Orioli remplace Sébastien Bruno.
Et Toulon pilonne sur la ligne d’enbut des visiteurs. Sur un regroupement, Terrain – qui est rentré à la 71e à la place d’August – talonne à la main… Carton jaune à la 73e. Le BO va finir la rencontre à 13… Indiscipline quand tu nous tiens.
A 5″ de la ligne adverse, JC Orioli lance sur Juan-Martin Fernandez-Lobbe. Le groupé-pénétrant s’organise. Toulon avance. Mayol gronde. La Rade souffre. Et c’est un Minot, Jean-Charles Orioli – dont la Famille avait confectionné des t-shirts « Jean-Charles Orioli Fan Club » – qui s’arrache sur le côté et, avec Fabien Cibray, accroché à son maillot, s’écroule dans l’enbut ! La Méditerranée est sur le Quai Crondstat… Le RCT revient à 19 à 20 à la 76e…
La transformation est du bord de touche. La victoire – sans doute – est au bout du coup de pied de Felipe Contepomi. Mayol se fait tout petit. Le vieux Stade se tait. Seul le « batti-batti » des coeurs Rouge et Noir trouble la solennité de l’instant. On nage en pleine tragédie.
Le Chirurgien prend sa course. Son pied tape le cuir. Le ballon s’élève dans les airs. L’instant est magique. Il le sera encore plus lorsque l’ovale passe entre les perches ! 21 – 20 à la 78e…
C’est de la folie dans les tribunes. Sur l’essai, les journaux se sont envolés dans les cieux. Là se sont les larmes qui coulent, la joie qui explose.
Lorsque Fabien Cibray propulse le ballon en touche sur la sirène, tout s’arrête. Le temps a suspendu son vol. Mayol implose. La Méditerranée a submergé l’Atlantique. Toulon a consolidé sa place dans le « Top 6 ».
Le RCT s’est fait peur face à un bon BO venu effectivement pour gagner. Et le pari des Joueurs de Serge Blanco a bien failli réussir.
Mais Toulon reste une citadelle imprenable.
Qu’elle le reste…
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