Rayan Rebbadj : « J’ai voulu arrêter le rugby, j’étais au fond du trou »
Rayan Rebbadj : « J’ai voulu arrêter le rugby, j’étais au fond du trou »
Le samedi 21 septembre 2024 à 16:02 par David Demri
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Le Toulonnais Rayan Rebbadj s’apprête à jouer son premier match de Top 14 de la saison avec le Rugby Club Toulonnais, ce dimanche soir contre le Stade-Français Paris.
Le champion Olympique a récemment prolongé son contrat avec le XV de la Rade.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a expliqué sa décision de rester à Toulon. Extrait:
C’était un choix très facile. C’est toujours ce que j’ai voulu. Je veux jouer pour mon club de cœur, avec mon frère, et continuer ce que nos oncles ont réalisé ici. J’ai envie de gagner des titres pour ce club et de rendre fière la ville. Elle attend ça depuis des années.
Il affirme être perpétuellement chambré par ses coéquipiers du RCT. Extrait:
Ils me rendent fou ! Dès que je dis quelque chose, on me dit : « Ça y est lui, il est champion olympique, Stade de France… (rires) ! » Ils répètent ça tous les jours ! Pourtant je n’ai pas changé mais le chambrage s’est amplifié.
Ça tombe bien, on est les premiers à le faire avec mon frère. Comme on dit à Marseille, nous sommes des poisons ! Dans le travail, nous sommes humbles et bosseurs. Mais une fois que c’est terminé (sourire)…
Dans la foulée, il affirme être prêt à jouer à n’importe quel porte des lignes arrières. Extrait:
Le rugby à 7 m’a permis de progresser notamment sur la vitesse et les appuis. J’ai également beaucoup travaillé le jeu au pied. Si le staff me voit à l’aile, je vais y aller et donner le meilleur. Tant que je suis sur le terrain, centre, arrière, ailier… Peu m’importe ! Avec l’expérience acquise, je me sens en tout cas plus en capacité de saisir ma chance.
Il ne le cache pas : le rugby à VII lui a permis de percer. Extrait:
Avant l’appel du rugby à 7, j’étais en galère. Je ne peux pas être plus honnête que ça. Je n’arrivais pas à passer le cap. Je ne savais plus quoi faire. J’ai voulu arrêter le rugby. J’ai appelé mon père pour lui dire que je rentrais. C’était en 2021, j’étais au fond du trou. Je bossais mais on ne me donnait pas ma chance. Derrière, j’ai eu une fracture de fatigue au dos. Je dois porter un corset. Je ne savais plus quoi faire de ma vie.
Les années chez les Espoirs ont été dures. On pense que la vie est facile à Toulon, mais loin de là. Je ne m’entraînais même pas avec les pros. Je voyais monter mes collègues, sans que j’y aille. Je travaillais comme un chien et rien n’était au bout. Mon corps a fini par lâcher. Le corps a lâché, puis après c’est la tête ! J’en avais marre. Je ne pouvais pas bouger, avec mon corset, et je me suis dit que le rugby n’était pas fait pour moi.
Il indique que son frère a été très important pour lui. Extrait:
Je ne sentais plus la confiance du club mais mon frère m’a tendu la main. Il m’a pris sous son aile, chez lui. Il a été capital. Ça a été mon pilier. Il a été énorme pour moi, surtout dans les moments sombres. J’ai fini par m’accrocher, je me suis remis en forme en m’enfermant dans la salle de sport, j’ai fait un bon petit Super Seven… et la magie du rugby à 7 est arrivée !
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