Rabah Slimani règle ses comptes : « En France, 80 % des gens me voyaient fini ! »

Rabah Slimani règle ses comptes : « En France, 80 % des gens me voyaient fini ! »

Le dimanche 15 décembre 2024 à 10:41 par David Demri

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Samedi, Clermont s’est incliné de peu contre le Leinster à l’Aviva Stadium, dans le cadre de la 2ème journée de la Champions Cup.

L’occasion pour le pilier droit Rabah Slimani de recroiser le chemin de ses anciens coéquipiers Clermontois, lui qui a rejoint le Leinster l’été dernier.

Interrogé via Le Parisien, ce-dernier avait exprimé son excitation avant le coup d’envoi du match. Extrait:

J’étais encore là il y a six mois donc forcément, il y a un peu d’excitation. L’ASM a retrouvé la Champions Cup cette année, je suis content d’y avoir contribué et de revoir le club à ce niveau-là. Après, c’est sûr que ça va faire bizarre, je connais tous les joueurs donc ce sera évidemment particulier.

Il précise ne rien regretter de son départ vers le Leinster. Extrait:

Absolument pas. Je suis très heureux d’être ici. C’est sûr que ce n’était pas prévu du tout, ça a été un vrai pari. Mais pour l’instant, je ne suis absolument pas déçu de ce que je vis. Les gens sont gentils avec moi, ils sont contents de ce que je leur apporte, tout se passe très bien.

Il ne cache pas qu’initialement, il avait prévu de rester à Clermont. Extrait:

Beaucoup de choses (rires). Je devais rester à Clermont, on avait même prévu depuis quelques années que je passe coach. En discutant avec le staff de l’année dernière, on s’est finalement dit que je pouvais continuer un an de plus mais il n’y a pas vraiment eu de proposition sauf à la toute fin de la saison et c’était trop tard. Le Leinster s’est positionné au dernier moment et ça s’est fait. Je n’y aurais jamais cru mais c’est arrivé et je me suis dit qu’à 35 ans, si je ne le faisais pas maintenant, j’aurais regretté de n’avoir jamais découvert un autre championnat que le Top 14.

Il n’aurait jamais pensé jouer à l’étranger avant que le Leinster ne le sollicite. Extrait:

Non, et je n’avais pas eu de propositions. C’est sûr que quand on voit des coéquipiers partir à l’étranger, on se dit « pourquoi pas ». Mon pote Basta (Mathieu Bastareaud) était parti à New York et je me suis dit que c’était peut-être une bonne idée. Après, la vie d’expatrié, c’est différent. Quand tu changes de ville en France, ça reste la même vie, les mêmes codes. Là, je change complètement de pays, de culture, c’est très différent, je ne l’avais pas envisagé.

Il avoue avoir été surpris de l’offre du Leinster. Extrait:

À ce stade de ma carrière, c’était totalement imprévisible. En France, 80 % des gens me voyaient fini. Mais il y a parfois de bonnes surprises. Honnêtement, même moi je me suis demandé pourquoi ils venaient me chercher. Je me suis dit que c’était peut-être une connerie mais en fait non, ils étaient vraiment intéressés par mon profil, ils ont été francs avec moi sur ce qu’ils cherchaient en me recrutant. Ils voulaient que j’apporte mon expérience en mêlée, notamment aux jeunes joueurs, et ça m’allait très bien.

Quand les internationaux partent, ils ne restent que les jeunes et moi, puisque je suis le seul Français. Ça fait un peu bizarre parce que quand tu as 35 ans et que tu tombes sur des jeunes de 18 ans, tu te dis que la différence d’âge est énorme. Mais c’est cool, ils apprécient mon expérience, ils me posent des questions, on échange énormément, on regarde des vidéos, ça me plaît bien d’apporter ça. C’est aussi pour ça que j’ai passé mon diplôme d’entraîneur en France.

Il a ensuite raconté son intégration. Extrait:

Je ne vais pas dire que ça a été le plus difficile parce que c’est mon métier, mais ça demande beaucoup d’adaptation. Dans une équipe comme ça, il y a peu de joueurs qui changent entre les saisons. Donc forcément, le plan est déjà fait, les liens sont créés, il faut se mettre au diapason. On n’a rien revu du tout, c’était à moi de m’adapter et c’est normal.

Il évoque ensuite les différences qui existent entre les clubs Français et Irlandais. Extrait:

La manière de travailler est différente. Les entraînements sont assez courts mais c’est rythmé, très rapide. Le management change aussi. Les joueurs prennent davantage la main et dirigent les séances, même si les coachs sont là pour nous aider. On a beaucoup plus de responsabilités, de rigueur, c’est agréable. On le voit aussi chez les jeunes qui viennent s’entraîner avec nous et qui sont déjà prêts pour ça, on leur a inculqué cette mentalité très jeune.

Titulaire lors des quatre derniers matches, il ne pensait clairement pas jouer autant. Extrait:

Clairement pas. Quand tu vois que dans l’équipe, tu as Tadhg Furlong, le meilleur pilier droit du monde, et Thomas Clarkson, qui a disputé ses premiers matchs avec l’Irlande, tu te dis que tu ne vas pas jouer. Mais ce n’est pas grave, je suis arrivé à un âge où je suis trop vieux pour bouder (rires). Si on me dit que je ne joue pas, je ne joue pas, c’est tout. Mais on m’a donné l’opportunité, je me donne à fond et je prends énormément de plaisir.

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2 Commentaires

  1. Pona 15 décembre 2024 at 11h- Répondre

    C’est un manchot, il a pas de bras, il a jamais gratter un ballon malgré son petit gabarit. En droitier ya mieux….

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    J'aime pas 8
  2. La Rafale 15 décembre 2024 at 12h- Répondre

    Le jeu d’un pilier ce n’est pas que les mêlées donc pas 80 mais100% des gens qui regardaient les matchs de Slimani le voyaient fini.