Quels joueurs vont quitter les Bleus ?

Quels joueurs vont quitter les Bleus ?

Le dimanche 23 août 2015 à 11:54 par David Demri

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franceLa victoire face à l’Angleterre (25-20), hier soir, a probablement permis à Philippe Saint-André de lever les derniers doutes qui pesaient sur son choix des 31 pour la Coupe du monde. Le sélectionneur annoncera sa liste ce midi, à Marcoussis.

LE SECRET a été globalement bien gardé. À part une phrase lâchée cette semaine qui semblait envoyer Morgan Parra et Dimitri Szarzewski au Mondial, puis un aveu au micro de France 2 hier soir pour dire qu’il avait été « rassuré » par la charnière Tillous-Borde – Michalak, Philippe Saint-André a donné peu d’indices sur la liste des 31 sélectionnés qu’il annoncera ce midi, après avoir discuté en tête à tête avec chacun des cinq recalés. Mais les trois dernières années et les deux derniers matchs amicaux permettent de dégager de fortes tendances…

ILS SONT SÛRS D’Y ÊTRE

La partie d’hier soir a d’abord confirmé que plusieurs joueurs étaient incontournables. Le talonneur Guilhem GUIRADO a été impérial dans ses lancers et toujours percutant ballon en main. Le pilier droit Rabah SLIMANI a largement dominé son vis-à-vis Marler en mêlée, obtenant notamment trois pénalités dans ce secteur, ce qui est énorme. Le deuxième-ligne Yoann MAESTRI a été géant dans le combat, comme à chaque fois. Le flanker Bernard LE ROUX, infatigable, demeure toujours ce joueur précieux qui fait toujours avancer son équipe à l’impact. Le troisième-ligne centre Louis PICAMOLES a répondu aux attentes de PSA : il a réédité sa performance de Twickenham la semaine dernière, progressant de plusieurs mètres sur chacune des ses saillies. L’arrière Scott SPEDDING a aussi convaincu, à la fois par ses relances tranchantes et son jeu long au pied, qui a plusieurs fois soulagé ses partenaires. Yoann HUGET, éliminant trois adversaires avant d’inscrire un magnifique essai, et auteur d’un plaquage phénoménal sur la dernière action du match, a démontré qu’il restait le meilleur ailier français.

D’autres avaient aussi beaucoup à perdre ou à gagner sur ce match. Et ils ont plutôt gagné. On pense aux centres Mathieu BASTAREAUD, précieux dans les rucks et décapant dans ses percussions, et Wesley FOFANA, pour sa prestation sans tâches. À l’ailier Noa NAKAITACI, qui a levé toutes les incertitudes concernant son genou blessé. Au flanker Damien CHOULY, efficace en touche et meilleur plaqueur côté français (13 plaquages, tous réussis). Au pilier gauche Eddy BEN AROUS, sanctionné trois fois dans le jeu (dont deux fois en mêlée) mais toujours premier sur les ballons. On pense aussi à la charnière Sébastien TILLOUS-BORDE-Frédéric MICHALAK, qui a plutôt bien orienté le jeu des Bleus, hier, l’ouvreur a même réussissant même un 6 sur 7 dans ses tirs au but.

Pour d’autres, c’était déjà joué d’avance. Thierry DUSAUTOIR en sera, bien sûr. Comme ses lieutenants Nicolas MAS, Yannick NYANGA et Pascal PAPÉ. Promu capitaine, hier, ce dernier a prouvé qu’il était prêt à guerroyer après une préparation légèrement tronquée par une blessure musculaire à la cuisse. Les deux autres talonneurs, Dimitri SZARZEWSKI et Benjamin KAYSER, n’ont rien à craindre non plus. Depuis 2007, tous les sélectionneurs s’évertuent à tripler ce poste si spécifique pour partir au Mondial. Certains, enfin, avaient déjà gagné leur place la semaine passée : le pilier Vincent DEBATY, le deuxième-ligne Alexandre FLANQUART et, vraisemblablement, le duo Morgan PARRA-François TRINH-DUC. Le groupe France ayant besoin de deux arrières, Brice DULIN verra aussi l’Angleterre.

ILS SONT EN BALLOTTAGE FAVORABLE

Le pilier droit Uini ATONIO n’a pas réalisé une entrée tonitruante, hier soir, mais son profil d’impact player capable de causer de gros dégâts sur un pack fatigué, en fin de partie est intéressant. Auteur du seul essai français à Twickenham, le flanker montpelliérain Fulgence OUEDRAOGO peut offrir une alternative plus joueuse et plus aérienne à une troisième-ligne déjà bien pourvue en puissance (Dusautoir, Le Roux, Picamoles). L’ouvreur Rémi TALES, lui, est systématiquement appelé en sélection depuis deux ans. Même s’il n’est plus titulaire, il ne s’est jamais « troué » et on imagine difficilement le staff tricolore renvoyer à la maison un gars qu’il apprécie aussi pour son état d’esprit. Reste le centre Alexandre DUMOULIN. Le joueur du Racing a franchement été transparent en Angleterre, lors du premier match. Mais PSA et ses adjoints, séduits par la puissance et le bagage technique du joueur, semblent encore lui accorder leur confiance.

ILS SONT EN BALLOTAGE DÉ FAVORABLE

Entrée à la 70e, la paire Kockott-Tales n’a pas eu l’occasion de se mettre en évidence. Il faudra sans doute trancher parmi les deux anciens partenaires de Castres. Rory KOCKOTT en dépit de son talent de buteur, ne bénéficie pas de la polyvalence d’un Rémi Tales et de la complémentarité des Parra-Trinh-Duc et Tillous-Borde-Michalak, sachant que ce dernier peut aussi jouer demi de mêlée.

Également entré à la 70e minute, Gaël FICKOU a commis une erreur défensive, comme la semaine passée, sur le dernier essai anglais. Mais le Toulousain a un avantage  : il est polyvalent centre-ailier, et est donc un remplaçant idéal. Il reste néanmoins en balance avec Sofiane GUITOUNE, passé au travers à Londres, il y a une semaine, mais qui semble protégé par son statut de spécialiste à l’aile. Difficile d’imaginer ce groupe de 31 sans trois ailiers purs. C’est finalement, Rémi LAMERAT, qui a le moins démérité, mais qui n’est capable d’évoluer qu’au poste de centre, qui se retrouve le plus en danger.

La défaite de Twickenham (19-14), la semaine dernière, avait commencé à dessiner quelques destins contrariés. Xavier CHIOCCI, le pilier gauche de Toulon, ne s’était pas franchement montré à son avantage lors de son entrée, souffrant du rythme et concédant quelques fautes. En deuxième ligne, Sébastien VAHAAMAHINA n’a jamais complètement convaincu sous le maillot bleu. En troisième ligne, Loann GOUJON partait peut-être d’un peu loin pour bouleverser une hiérarchie déjà connue. Les prestations de leurs rivaux leurs donnent naturellement une longueur d’avance.

Source: lequipe.fr

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