Quand Mickaël Ivaldi raconte sa passion des mêlées : « Les trois-quarts ne se rendent pas compte de ce qu’est la mêlée »

Quand Mickaël Ivaldi raconte sa passion des mêlées : « Les trois-quarts ne se rendent pas compte de ce qu’est la mêlée »

Le lundi 15 mai 2023 à 21:53 par David Demri

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Le talonneur du Stade-Français Paris, Mickaël Ivaldi s’est longuement confié dans les colonnes du journal Le Parisien pour évoquer sa passion des mêlées.

Ce-dernier explique dans les détails ce que représente une mêlée. Extrait:

« C‘est un affrontement avant tout, il y a un peu de tout (sourire). Il y a des talonneurs, des piliers qui parlent, d’autres qui sont des taiseux. On fait surtout beaucoup notre routine, il n’y a pas trop de mots échangés. La mêlée, ce n’est pas trop un endroit où on peut se chambrer. On sait qu’on peut en faire deux de bonnes, puis une de mauvaise. Il n’y a pas de vérité. C’est dur, c’est une épreuve de force.

C’est un truc à part. Tout le monde est uni, se tient. Tu es là, tu fais bloc. Les trois-quarts ne se rendent pas compte de ce qu’est la mêlée. Tant que tu ne l’as pas fait, tu ne peux pas savoir l’épreuve physique que c’est. L’épreuve mentale surtout. C’est d’abord un travail collectif, de détermination. Mais il faut aussi ajouter un petit grain individuel d’autre chose pour performer.

Il faut être pointilleux, avec ses pieds, avec sa deuxième ligne, sa troisième ligne. Et pour ça, il faut énormément la bosser en présaison. Parce que ça donne le tempo de toute ta saison. ça ne vient pas du jour au lendemain. C’est passionnant. D’autres n’aiment pas, mais moi, c’est mon truc. »

Il précise avoir tout de suite adoré les mêlées, dès son plus jeune âge. Extrait:

« J’ai tout de suite adoré. Je me sens dans mon élément. C’est tellement passionnant quand tu domines l’adversaire, tu le sens. Mon père était talonneur, à Ollioules. J’ai toujours adoré voir son équipe, pour moi c’était des stars. C’est sûrement lui qui m’a donné la passion de ça. J’ai toujours joué talonneur.

Quand j’ai commencé, il fallait surtout marquer son adversaire, c’était rude. Avec 1,50 m d’écart, les impacts étaient énormes, il fallait mettre la tête. Un « talon » qui n’aimait pas ça, il ne pouvait pas jouer. Maintenant, les règles ont un peu changé, les mêlées se sont rapprochées, la tête est bien sur une épaule en face, on ne peut pas « smasher » le mec avec la tête. Il pouvait y avoir une bagarre, ce n’est plus possible maintenant. »

Dans la foulée, Mickaël Ivaldi explique que ses deux oreilles ont cassé à l’âge de 18 ans. Extrait:

« Mes oreilles, elles ont cassé toutes les deux en même temps, je devais avoir 18 ans. Aujourd’hui elles sont dures, mais au début ça fait un peu mal quand même. C’est comme ça, c’est le rugby. Les boxeurs ont la tronche déformée. Pour nous les rugbymans, ce sont les oreilles. C’est le syndrome des premières lignes ! »

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