Quand la nutritionniste des Bleus dévoile ce que mangent les joueurs du XV de France
Quand la nutritionniste des Bleus dévoile ce que mangent les joueurs du XV de France
Le vendredi 15 septembre 2023 à 18:29 par David Demri
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Eve Tiollier, la nutritionniste de l’équipe de France s’est confiée via L’équipe pour évoquer la nutrition des Bleus.
Celle ci tient à démonter les rumeurs. Extrait:
« Dans l’imaginaire des gens, les repas des rugbymen, c’est un peu un boeuf le midi, un sanglier le soir ! »
Bien évidemment, ce n’est pas le cas.
Emmanuel Reboursière, le directeur médical de France 2023 s’est confié. Extrait:
« Certains vont très loin dans le détail. D’autres ne suivent pas forcément des recommandations qui pourraient nous paraître évidentes en matière de diététique. »
Il dévoile le cahier des charges concernant la nutrition des joueurs. Extrait:
« Il prévoit par exemple entre 700 et 800 grammes de protéines par joueur et par jour ; 500 grammes de féculents. Chaque équipe est ensuite libre de choisir ses aliments en restant dans ce cadre. Bien sûr, entre certains pays qui découvrent la Coupe du monde, comme le Chili, et les grosses nations qui ont parfois un chef et plusieurs nutritionnistes dans leur staff, l’exigence n’est pas la même. Certains vont très loin dans le détail. D’autres ne suivent pas forcément des recommandations qui pourraient nous paraître évidentes en matière de diététique. C’est une question de culture ; en rugby, la nourriture est souvent un facteur de cohésion. »
Les Fidji ont d’ailleurs manqué d’aliments en début de Coupe du monde. Les membres du staff sont allés acheter une dizaine de poulet rôtis. Extrait:
« Dans ce cas-là, on a relu avec les dirigeants de l’équipe le cahier des charges qu’ils avaient signé. On n’est pas non plus rigides, on peut faire quelques ajustements, répondre à certaines demandes. Mais on couvre largement les besoins de chaque joueur par jour. »
La nutritionniste des Bleus donne quelques précisions. Extrait:
« Quand on mesure le métabolisme de base des joueurs de rugby, c’est-à-dire la dépense énergétique en position couchée, les avants sont sur des chiffres plus élevés que dans les autres disciplines, même sans rien faire. L’évolution du poids fait partie des nombreuses datas étudiées aujourd’hui dans le sport de haut niveau, poursuit la spécialiste. Cela nous a permis de progresser sur l’aspect qualitatif de l’alimentation.
Dans notre équipe, les pertes d’eau, sous forme de transpiration, vont de 1 à 3,7 litres par jour ; les pertes en sodium de 1 à 4. Les boissons de récupération et les nutriments proposés sont donc différents pour chacun.
Notre idée directrice, c’est que les joueurs prennent tous les jours du plaisir à manger. On collabore avec les chefs de nos hôtels, qui ont souvent plein d’idées ; l’esprit rugby est présent, la convivialité aussi. Pendant la préparation, plusieurs grands cuisiniers sont venus nous faire goûter leurs produits. On ne s’interdit pas une côte de boeuf-frites de temps en temps, des gaufres ou des flans pâtissiers. On essaie de ne pas être dans la restriction, car on passe quatre mois ensemble. Il ne faudrait pas que ce soit triste. »
En revanche, pas de viennoiserie au petit déjeuner !
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