Ces-dernières années, le poste de numéro 10 du Rugby Club Toulonnais était occupé par un certain Jonny Wilkinson. Lorsque l’international Anglais n’était pas disponible, c’est alors un remplaçant de luxe qui prenait le relais, à savoir l’Australien Matt Giteau.

Mais depuis juin 2014 et le départ de Jonny Wilkinson, les dirigeants Varois n’ont pas réussi à trouver de remplaçant. En réalité, c’est Matt Giteau qui devait prendre la succession de l’Anglais. Malheureusement, le joueur des Wallabies a enchaîné les blessures et n’a jamais pu être fixé réellement au poste d’ouvreur.

Le RCT a fait venir de nombreux ouvreurs sur le bord de la Rade en espérant trouver la perle rare. On pense notamment à Frédéric Michalak, Juan Martin Hernandez, Nicolas Sanchez, James O’Connor, Quade Cooper, Willie du Plessis, Tom Taylor, Uj Seuteni et plus récemment François Trinh-Duc, Pierre Bernard et le jeune Anthony Belleau qui perce doucement mais sûrement.

Si certains ont su bien dépanner pendant quelques mois, jamais aucun n’a définitivement pris le dessus et su s’imposer comme l’ouvreur numéro 1 du cub. Cette année, les espoirs reposaient sur François Trinh-Duc. Malheureusement, l’ancien joueur de Montpellier n’y arrive définitivement pas. Entre des coups de pieds ratés, des passes manquées et des choix de jeu discutables, l’international Français ne convainc pas.

Interrogé via Rugbyrama, l’ancien demi-de-mêlée et entraîneur du Rugby Club Toulonnais, Aubin Hueber a expliqué pourquoi le RCT n’arrivait pas à s’en sortir avec le poste d’ouvreur. Extrait:

« Peut-être qu’on n’a pas assez fait confiance aux joueurs, que ce soit Sanchez, Du Plessis ou le jeune Belleau. Chaque fois qu’un se loupait, il était mis au frigo. Hors à ce poste, la confiance est primordiale. François Trinh-Duc est un grand ouvreur, un joueur confirmé, avec un grand nombre de sélections (58). Mais les blessures ont marqué sa première saison. À cela s’ajoute aussi les périodes tumultueuses que le club a traversé avec les changements d’entraîneurs. Tout cela n’a pas permis à François Trinh-Duc de prendre le leadership. Jonny Wilkinson jouait avec Giteau en premier centre. Or, désormais, il manque ce joueur. On demande à Nonu de jouer comme cela mais avec les All Blacks ou même en club, il n’a jamais eu ce profil-là, avec notamment du jeu au pied. »

Le staff Varois devra trouver les bons mots et la bonne combinaison pour tenter de redresser la barre à l’approche des phases finales du Top 14.