Lors d’un long entretien accordé au quotidien L’équipe, le polyvalent trois-quarts du Rugby Club Toulonnais, Quade Cooper est revenu sur sa non-sélection aux Jeux-Olympiques de Rio, programmés en août prochain.

Le joueur des Wallabies affirme avoir reçu le soutien de sa maman. Il en profite pour évoquer son enfance et n’oublie pas de rendre hommage à sa maman. Extrait:

« Ma mère, qui sait ce que ça représente pour moi, m’a envoyé un message qui m’a remis debout : « Redresse-toi, fils, tout arrive pour une raison. » J’étais déçu, blessé… Mais quand je vois le destin de ma mère, Ruhia, je reprends espoir. Elle a quarante-trois ans et vient de réussir son diplôme d’infirmière alors qu’elle avait arrêté l’école à quatorze ans. Elle est tombée enceinte à seize ans, elle s’est retrouvée mère célibataire avec deux enfants, à dix-huit ans. Pourtant, ma grande sœur et moi n’avons jamais manqué de rien. Sans elle, je ne serais pas ici, dans le sud de la France. Ma mère cumulait trois boulots : dans un fast-food, une station-service et à l’église. Elle gagnait peu, mais se sacrifiait pour m’acheter des crampons d’occasion. J’en pleurais d’ailleurs. Je redoutais que les autres gamins se moquent de moi. Lors des matches de détection, j’avais honte avec mon vieux tee-shirt alors que les autres gamins portaient de beaux maillots des All Blacks ou des Auckland Blues. Je mesure tous les sacrifices qu’elle a consentis pour moi. Son exemple me donne du courage. »

Par ailleurs, Quade Cooper avoue être très timide mais également très gêné dans certaines situations. Extrait:

« J’ai du mal à aller vers les gens. Certains peuvent prendre ma réserve pour de l’arrogance. Et ça me choque. Mon parcours de vie me pousse à l’humilité. Je suis timide, je suis gêné dans une pièce au milieu de vingt personnes. Mais sur un terrain, devant 50 000 spectateurs, je me révèle, car le jeu est en moi. C’est ce que j’aime faire. »