Pour payer son amende, l’USAP a voulu augmenter le prix des places de 10 euros, mais…

Pour payer son amende, l’USAP a voulu augmenter le prix des places de 10 euros, mais…

Le samedi 1 juin 2024 à 14:02 par David Demri

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Le 22 mai dernier, le club de Perpignan a écopé d’une amende de 25 000 euros en Commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby.

C’est suite aux débordements survenus au Stade Aimé-Giral lors du match contre Clermont que l’USAP a été sanctionné.

Pour aider le club à payer cette amende, le président de Perpignan, François Rivière a voulu augmenter le prix des 1 000 dernières places du match contre l’UBB de 10 euros.

Mais son directeur général, Bruno Rolland a refusé.

François Rivière s’est confié via L’équipe

« Quand on a un des plus petits budgets du Top 14 (environ 21 millions d’euros, seul Oyonnax fonctionne avec moins), il n’y a pas beaucoup de solutions pour régler les amendes. Mais Bruno m’a dit que ce n’était pas juste de punir des personnes qui n’y étaient pour rien et surtout, il avait compris que quelque chose était en train de bouger au sein des groupes de supporters. »

Et en effet, les supporters Catalans se sont mobilisés. Extrait:

« Si chaque spectateur donne un euro, vu qu’on sera presque 15 000… Notre idée, c’est de dire qu’on reconnaît nos erreurs et qu’on est aussi exigeants avec nous-mêmes qu’avec le staff, les joueurs ou les dirigeants. »

Le président de l’USAP s’est montré ému. Extrait:

« Plus que le montant qui sera récolté, ce sont la démarche et le message que je trouve touchants et uniques. On n’a pas énormément de ressources, comparé à d’autres clubs, mais notre public est l’une d’elles, peut-être la plus précieuse. »

Pour autant, le club a décidé de porter plainte contre un supporter identifié à l’aide des caméras de surveillance.

Son abonnement a été résilié et il s’apprête à être convoqué par la police pour être auditionné.

Deux autres plaintes ont également été déposées contre deux personnes soupçonnées d’avoir allumé des fumigènes le 27 avril lors du déplacement à Montpellier.

Le président de l’USAP réagit. Extrait:

« J’ai reçu de nombreux textos, des mails de personnes qui regrettaient que ces excès retombent sur le club. On a le sang un peu bouillant ici, et on est parfois à la limite, mais je ne voudrais pas que ça fasse oublier notre sens de la communion, les 4 000 supporters qui se sont déplacés à Montpellier, ceux qui chantent à l’unisson avec les fans de Bayonne. »

De leur côté, les associations de supporters condamnent les dérapages mais ne veulent pas brider la ferveur qui règne autour de l’USAP. Extrait:

« C’est compliqué. Bien sûr, on condamne les jets de bière, les insultes, les fumigènes. Mais on ne veut pas non plus brider la ferveur incroyable des supporters. C’est pour cela qu’après plusieurs réunions avec les autres groupes, on a décidé de proposer notre aide au club. »

Aussi, l’USAP a indiqué qu’aucun dispositif particulier ne sera déployé ce samedi pour la sécurité de l’arbitre.

Les dirigeants Catalans ont grandement confiance en leurs supporters.

François Rivière a expliqué être certain que rien de répréhensible n’aura lieu ce samedi.

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