Pierre Mignoni : « Tous les week-ends, c’est la guerre ! »

Pierre Mignoni : « Tous les week-ends, c’est la guerre ! »

Le vendredi 20 décembre 2024 à 9:58 par David Demri

0 Commentaire

Publicité

Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié en conférence de presse, ce jeudi midi.

Dans un premier temps, le technicien du RCT a fait un point sur l’infirmerie. Extrait:

« JB Gros est toujours à l’infirmerie avec Swan Rebbadj, Esteban Abadie et Mathieu Smaïli qui s’est fait mal cette semaine, une blessure musculaire. Ce n’est pas très grave mais il passera des examens vendredi. Et Antoine Frisch est toujours blessé à une cuisse. Il est trop juste pour cette semaine. Ben White est toujours blessé mais il revient bientôt. »

Il fait ensuite un point sur la forme actuelle de son équipe. Extrait:

« On a engrangé de la confiance sur plusieurs matches. Le bien, c’est super pour la confiance, mais le trop bien ce n’est pas trop bon. Donc on est vigilant, on est focus sur nos axes de progrès car c’est super de jouer des matches de haut niveau, ça te fait toucher des axes de progrès et c’est sur cela que nous avons travaillé cette semaine. On a mis le focus sur nos axes de progrès. On a eu deux jours de travail cette semaine, on est focus sur cette équipe de Pau. Deux jours ce n’est pas parfait mais c’est compliqué pour tout le monde. Au-delà de se plaindre du calendrier, il faut trouver la bonne formule pour être clair samedi sur le terrain. C’est notre challenge pour samedi. Est-ce que nous sommes assez clairs dans la stratégie, en défense, sur le kick in game…

Quand les choses se passent bien en terme de résultat, il faut maintenir une exigence et un niveau très élevé pour tenir tout le monde dans le progrès. Si les joueurs n’ont pas peur, ils jouent et d’autres ont plus de craintes. C’est assez différent. Ce qui m’intéresse, c’est que les joueurs aient peur d’eux-mêmes et qu’ils se challengent eux-mêmes sur les progrès qu’ils ont à faire. Mon équipe est en train de progresser. J’ai le sentiment que l’on progresse en tant qu’équipe. Mais on n’est pas encore une grande équipe comme l’a dit Jérémy Sinzelle. Mais on va le devenir avec beaucoup d’humilité. Ca demande une progression assez élevée. »

Il revient ensuite sur le match remporté de justesse contre Glasgow, le week-end dernier au Stade Mayol. Extrait:

« L’action où l’on prend un essai et où il y a un en-avant, ça part d’un super plaquage de Facundo Isa et on se fait breaker car on est beaucoup sur le ruck. On fait une erreur, ça arrive. Quand tu fais une erreur à 60 mètres de ta ligne, tu as encore du temps pour revenir. Les joueurs travaillent dur pour revenir et ensuite, il faut arrêter de faire des erreurs. Mais nous avons répété 4 erreurs derrière ! C’est un axe de progrès. Quand tu fais des erreurs, il faut stopper l’hémorragie. Il faut travailler dans la redistribution, être propre, ralentir les rucks… Tu peux avoir le sentiment que parfois on à cela et parfois on est dans la panique. Quand tout se passe bien, les choix sont bons et quand on est en panique, les choix sont moins bons. Ca peut être des erreurs de communication, des choix de replacement, des trois-quarts pas assez mobiles. Mais c’est aussi ma faute et il faut que je m’entraine plus. »

Il ne cache pas sa frustration concernant le bonus offensif raté contre Glasgow. Extrait:

« On ne prend pas le bonus contre Glasgow et ce sont eux qui le prennent finalement. Il y a des scénarios de match où il faut faire les efforts pour aller chercher cela. Et encore aujourd’hui, je ne dis pas que les joueurs ne font pas d’effort sur le terrain. Mais quand tu n’as pas 5 points et que tu en as 4, il t’en manque un et il faut se dire les choses : ce n’est pas bon. Ca ne suffit pas de gagner le match.

Après le match, il y avait un sentiment spécial. J’étais plus content moi que les joueurs. Ca montre l’envie des joueurs de mieux faire. Il fallait positiver car on a quand même gagné le match, mais les joueurs sont lucides et c’est intéressant. Les joueurs de haut niveau ce sont ceux qui ont quand même une opinion sur eux-mêmes assez clair et juste. Quand les garçons finissent un match difficile avec un sentiment d’inachevé, ils ne se trompent pas. Et il ne faut pas tomber dans une sinistrose en disant que l’on n’est pas assez bien, que l’on n’a va pas y arriver. On doit faire des efforts. C’est une ambiance de travail que l’on crée ensemble et il faut réajuster les choses. Il ne faut pas être toujours insatisfait. Il faut trouver un juste milieu.

Sur l’une de nos dernières possessions, c’est un coup d’envoi, on est à 10 points, on met plus de 5 secondes pour taper. Donc tu perds l’opportunité de leur remettre la pression et c’est toi qui prend la pression. Mêlée, une défense mauvaise de Marius Domon, pénalité et essai pour Glasgow. C’est terrible. Tu peux même perdre le match car il y a un dernier scénario tout à la fin. Si tu perds le ballon tu défends pendant 30 phases. Tu peux perdre le match sur un ballon. C’est terrible. C’est le haut niveau. »

Il l’affirme : le Top 14, c’est la terreur chaque week-end. Extrait:

« On revient au Top 14, on change de compétition et quand on parle de Top 14, on parle de match terreur à chaque fois. Tous les week-ends c’est la guerre. Retour à la réalité de notre Top 14 qui est très dur. »

Il évoque également l’arbitrage qui diffère entre le Top 14 et la Champions Cup. Extrait:

« Des interprétations de règles sont différentes selon les compétitions. On a bien travaillé avec nos arbitres Français sur les interprétations sur certaines phases de jeu. Il faut revenir à notre modèle. »

Publicité

0 Commentaire