Interrogé dans les colonnes de L’équipe, l’entraîneur des arrières Varois, Pierre Mignoni a expliqué qu’il n’était pas acceptable de perdre avec une telle manière un match.

Il était très remonté à l’issue de la défaite contre le Stade-Français et ne l’a pas caché. Extrait:

Toulon a passé une soirée compliquée…

Oui, et on ne peut pas l’accepter. Je garderai pour moi les mots que l’on a eus pour les joueurs. Mais on ne peut pas accepter cette copie. Ce n’est pas acceptable de jouer à ce niveau, comme on l’a fait pendant toute la première mi-temps, et surtout pendant la fin de match. Je ne vais pas aller plus loin, parce que je n’ai pas envie de dire des choses trop fortes.

Vous êtes en colère.

Moi, ce n’est pas grave. J’espère que les joueurs le sont. Il n’y a pas d’excuse. Ni les fêtes, ni les entraînements, ni le froid. Rien. Le Stade-Français aussi a eu deux jours de préparation. L’aspect mental, c’est le plus important, et quand on ne l’a pas, on est une équipe moyenne. Soit tu manges du foie gras, soit tu joues un match de rugby.

Dans le dernier quart d’heure, Nicolas Sanchez a raté deux drops et une pénalité en bonne position qui auraient pu vous ramener à sept points. Avez-vous, à ce moment-là, espéré remporter le match ?

Oui, à un moment on aurait pu y croire. On a aussi traversé deux fois, mais on n’a pas marqué, donc c’était compliqué. On y a cru, mais je ne sais pas si ça aurait été mérité que l’on gagne. Il y a eu cette première mi-temps, et surtout cette fin de match où on leur a donné le point de bonus offensif. Bon, les Parisiens sont allés le chercher, ils ont fait un énorme match. Mais ce final de notre part, ce n’est pas acceptable.

Pensez-vous avoir payé la première période que vous avez passé à 14 et même à 13 ?

Non, on a même mieux joué à 13 qu’à 15. Sur l’énergie, on a été plus efficace. Tout ça me fait dire que c’était avant tout le mental. Cette période en infériorité numérique est la seule chose positive. Le reste a  été très moyen, voire médiocre. Mais on va discuter avec les joueurs. On a déjà connu cela par le passé, on va relever la tête.

Vous aviez prévu de laisser les joueurs au repos jusqu’à vendredi prochain. Ce match vous fait-il changer d’avis ?

Il y a avait du repos oui, mais on va s’entraîner. Je ne vois pas comment on pourrait être au repos après un match comme ça. Le deal, ce n’était pas ça.