Pierre Mignoni: « Le boulot se fait la semaine, et doit être validé le week-end »
Pierre Mignoni: « Le boulot se fait la semaine, et doit être validé le week-end »
Le mercredi 8 octobre 2014 à 16:03 par David Demri
0 Commentaire
Publicité
Toulon superstar de la Nuit du Rugby. Un triomphe logique pour un club qui a tout gagné. Pierre Mignoni savoure.
«Je suis resté à Toulon. Les mondanités, ce n’est toujours pas mon truc. » Souriant au bout du fil alors que des trombes d’eau s’abattent sur le Var, c’est à l’abri de l’agitation de la capitale que Pierre Mignoni a accueilli la pluie de récompenses sur le RCT lors de la Nuit du Rugby, lundi à Paris ( voir nos éditions de mardi). Giteau meilleur joueur du Top 14, devant Steffon Armitage et Wilkinson et prix du meilleur staff pour le trio Laporte-Mignoni-Delmas, c’est le sacre du RCT. Pas de quoi faire dérailler « Pierrot », qui préfère regarder devant.
Quel sentiment cela fait-il d’être « adoubé » par la famille du rugby ? (Rire). On n’entraîne pas pour ça mais c’est un plaisir. On a le mérite de les faire jouer du mieux possible ensemble, mais le premier mérite revient aux joueurs.
Vous sortez d’un doublé historique. Pourtant, on ne décèle pas de lassitude. Faut-il se faire violence ou le contexte local suffit-il à se transcender ? Non, cela ne suffit pas ! Il faut être très vigilant, ne rien lâcher, ne pas écouter la petite musique de l’euphorie. Le boulot se fait la semaine, et doit être validé le week-end. Cela réclame des efforts permanents.
Clermont n’avait pas réussi à le faire après son titre en 2010… Nous aussi l’an dernier, on a eu beaucoup de mal à repartir. On a connu la même chose que l’ASM après notre premier titre européen. Pendant six mois, ce fut même très compliqué. Le bateau a failli chavirer en janvier. Bernard a failli partir en janvier… Ça a été compliqué à un moment, même si cela s’est achevé sur deux titres. Cette année, on s’est justement servi de ce début laborieux de l’an passé. Il faut donc être en alerte en permanence mais on n’est jamais rassasié de gagner. C’est tellement bon que tu ne t’autorises aucun relâchement.
« Le bateau a failli chavirer… »
Giteau a été élu meilleur joueur. On connaît assez peu l’homme. Qui est-il ? Matt est un type super, un grand pro, facile à coacher. Il se remet tout le temps en question. Il aime bosser. Son éthique de travail est incroyable. Il est à l’écoute, a besoin de savoir ce qu’on va faire en match en cherchant toujours le meilleur pour l’équipe. C’est un régal.
Avez-vous eu peur du vide laissé par Wilkinson ? Non, dans la mesure où on l’avait anticipé. Bien sûr, un type de cette envergure manque toujours car il jouait un rôle important – non très important – dans l’équipe. On s’y était préparé et cela se passe bien aujourd’hui. Mais un Wilkinson, forcément, cela te manque toujours !
Comment l’ancien demi de mêlée international vit-il la promotion d’un Kockott chez les Bleus ? Le règlement le permet, je n’ai pas d’a priori. On a aussi de bons joueurs à ce poste, c’est normal qu’il soit essayé, mais sans oublier les autres pour autant. Je pense d’abord à Parra, Tillous-Bordes, Machenaud.
Justement, un conseil pour Parra, écarté du dernier stage ? Non, il est assez grand. Il sait très bien qu’il y a des hauts et des bas dans une carrière. Là, il est un peu dans le bas mais il a les moyens de revenir au plus haut niveau.
Pour finir, samedi, Toulon va à Toulouse. Passage de témoin ? Non, je ne pense pas. Si Toulouse est dans le dur depuis quelques saisons, il a les moyens en interne pour trouver les solutions. S’ils enchaînent deux trois bons résultats, les choses reviendront dans l’ordre des choses.
Source: lamontagne.fr
Publicité
0 Commentaire