Pierre Mignoni : « J’ai vu certains articles et certaines choses, certaines déclarations… »

Pierre Mignoni : « J’ai vu certains articles et certaines choses, certaines déclarations… »

Le jeudi 18 janvier 2024 à 9:56 par David Demri

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Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié en conférence de presse sur le match à venir contre Glasgow, programmé vendredi soir à l’occasion de la 4ème journée de la Champions Cup.

Ce-dernier indique que ses joueurs vont tout donner pour cette dernière rencontre. Extrait:

« On a compris le règlement. Donc on y va. Mais nous n’avons plus notre destin en mains et c’est normal quand tu perds trois matches. On verra bien. Au-delà du résultat et de la qualification, c’est l’attitude que l’on va avoir et le coeur que l’on va y mettre qui sera important. Mais non, il n’y a pas d’appréhension à l’approche de ce match. L’appréhension, c’est uniquement sur l’attitude que nous devons avoir. »

Il ne le cache pas : ses joueurs en ont marre de perdre. Extrait:

« Toutes les semaines il y a des discussions entre nous. Et là, c’est vrai qu’il y a un ras-le-bol collectif car on a envie de faire beaucoup mieux. Sur les deux premiers matches on n’est pas ridicules, on perd de peu. Ce match du Munster, on mène 10 – 00 et on n’y croit pas, c’est dommage, on se fait reprendre et on n’a pas été invité sur la suite. Mais je sais qu’il y a beaucoup de choses très négatives qui circulent. Il faut se parler et se dire les choses. Des gens veulent mettre des failles dans tout cela, mais nous on ne bouge pas. 

On fait des réunions, on parle entre nous, j’ai envie que l’on s’engueule entre nous et que l’on se dise les choses. On se dit les choses mais on n’est pas en crise contrairement à ce que certains veulent bien mettre en avant. Avant d’être en crise, il faut se dire les choses. »

Questionné sur le jeu des arrières qui interpelle en raison de sa stérilité et son manque d’efficacité, Pierre Mignoni met les choses au clair. Extrait:

« J’ai vu certains articles et certaines choses, certaines déclarations. Forcément, c’est facile d’interpréter les choses. Je vais répéter ce que je dis depuis le début de la saison : ce n’est pas Andrea Masi qui fait le jeu d’attaque, c’est moi. Si je dis à Andrea « on fait ça », on valide ça. Si on doit remettre en question quelqu’un, c’est moi. Ensuite, le jeu d’attaque, on fait partie d’une des meilleures attaques du Top 14. J’ai dit que ça prenait du temps et je le redis, surtout avec des joueurs qui sont arrivés après la Coupe du monde et qui n’ont pas fait la préparation avec nous. Il faut un peu de temps. Je sais que nous n’avons pas de temps mais je m’en fous. Je sais où l’on va.

Dans tout système de jeu, il y doit y avoir des ajustements en fonction de la qualité de tes joueurs et des sensations sur le terrain. On essaye de réajuster tout cela pour que l’on se retrouve tous. On a un système qui marche malgré ce que l’on peut dire. On est encore en apprentissage. On verra ! Laissez un peu de temps et on verra. On n’est pas dernier du Top 14 ! J’ai l’impression que l’on est en crise. Malheureusement en Coupe d’Europe on a loupé nos deux premiers matches de peu. Mais on n’est pas là où on veut être, on est encore un peu en retard. On sait aussi que nous ne sommes pas très loin. On voit des choses positives. C’est facile de noircir le tableau. Si tout le monde faisait bien les choses, ça se saurait. Mais on veut mieux les faire les choses, ça c’est sûr. »

Il rappelle dans la foulée pourquoi les internationaux rencontrent des difficultés depuis leur retour du Mondial. Extrait:

« Vous n’allez pas me poser la question chaque semaine ! Les mondialistes ont eu trois mois de moins que les autres donc oui, c’est plus dur pour eux, à part pour un David Ribbans qui connaissait un peu ce système. Lui, il s’est vite adapté. Mais laissez les joueurs s’adapter au système et surtout que le système ne les bride pas sur les qualités qu’ils doivent exprimer à 100%. C’est cela que nous devons réajuster. Je ne peux pas être plus clair. »

Il explique ensuite comment son équipe réussira à repartir de l’avant. Extrait:

« On a beaucoup parlé de leadership et ils en sont conscient. Ce que je ressens, c’est qu’il faut y croire et ne pas abandonner trop tôt. Il faut gagner des choses simples. Vous me parlez de jeu mais on peut en parler des heures si vous voulez. Mais il faut parler de combat et de rucks. Dans ces secteurs nous n’y sommes pas ni contre Montpellier ni contre Perpignan. On a perdu ces phases de jeu. Avant de courir, il faut marcher, c’est la première des choses. Revenons à des choses simples avec humilité. »

Il ne le cache pas : son équipe connait des doutes suite à cet enchaînement de défaites. Extrait:

« On a moins mesuré la chose de perdre deux matches à la fin. Si je rajoute le match de Toulouse… Tout cela créé du doute. Ca créé du doute alors que l’on était en pleine confiance 15 jours avant. Ce n’est pas facile de perdre comme ça. Peut-être que je n’ai pas assez mesuré cette frustration. Donc il se créé du doute mais il ne faut pas tout remettre en cause. Les gens cherchent des failles alors qu’il faut chercher des solutions. »

Pour conclure, Pierre Mignoni a parlé de l’équipe de Glasgow. Extrait:

« C’est à peu près la même équipe qu’il y a six mois en finale de la Challenge Cup. Ils jouent de la même façon, ils ont les mêmes coaches et les mêmes joueurs. C’est un match qui va être différent de la finale mais on s’attend à un match avec un rythme de jeu très élevé comme contre le Munster. Ils jouent vite avec un rugby très aéré sur du jeu large large mais aussi un gros challenge sur les ballons portés. Ils ont des armes et des points forts sur ce côté. C’est un gros challenge pour nous. »

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