Le manager du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni s’est confié dans les colonnes du journal régional Var-matin pour évoquer la fin de saison du XV de la Rade et plus particulièrement la défaite concédée à domicile contre le Stade Rochelais en barrage.

Il explique avoir revu le match à plusieurs reprises.

Il veut se servir de cette défaite pour préparer la saison prochaine. Extrait:

« Je l’ai regarder, oui. Le soir même, le lendemain. Et je le regarderai encore, pour essayer de comprendre… Aujourd’hui encore, il y a énormément de déception. J’étais persuadé qu’on pouvait battre La Rochelle. Mais on a fait trop d’erreurs, on a donné confiance à La Rochelle et on s’est fragilisé. Finalement, ce match reflète un peu la saison. Avec des hauts, des très bas, des fragilités, de l’espoir aussi, par moments… Je vais beaucoup me servir de ce match. »

Il sentait pourtant ses joueurs prêts pour ce combat. Extrait:

« Dans la semaine, tu peux toujours faire mieux. Et celle-ci n’a pas été parfaite. Mais ce sont des choses qui arrivent. Et d’expérience, ça ne signifie pas que tu vas faire un grand match ou non. Mais pour le coup, je sentais les joueurs sereins. Ils étaient prêts. Pour gagner ces matchs, il faut que tes 23 joueurs soient connectés, alignés et fassent un grand match. Ça n’a pas été le cas. »

Il a ensuite expliqué comment il a voulu tenir ses joueurs sous pression pour éviter qu’une décompression puisse avoir lieu après la qualification dans le top 6. Extrait:

« C’est une question que je me suis posée toute la saison. Pour cela, toute l’année, et même dans les moments difficiles, j’ai toujours fixé un objectif: aller à Marseille et gagner la finale. De un parce que j’y croyais. Et de deux parce que je voulais désacraliser le moment où, enfin, ils allaient ramener le club en phase finale. Je voulais que ce ne soit qu’une étape. Je ne voulais pas qu’ils se qualifient et se disent: « OK, on a atteint l’objectif, c’est fini ». Car ça m’est déjà arrivé.

Avec Toulon en 2012, quand on va en finale, on avait l’impression qu’on était presque déjà contents d’être là. Ou Lyon, en 2018, quand on vient gagner à Toulon, c’était déjà notre finale. Alors cette saison, je voulais éviter cette décompression. Afin que les mecs soient convaincus que la qualif n’était pas une fin en soi. Et ça n’a pas été le cas, je les ai sentis bien à ce sujet. Non, le match, on l’a perdu ailleurs. On a vu un grand Stade rochelais, et un petit Toulon par moments… »