Pierre Mignoni annonce une prolongation de contrat de deux ou trois ans

Pierre Mignoni annonce une prolongation de contrat de deux ou trois ans

Le vendredi 6 mars 2015 à 19:41 par David Demri

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mignoni-2Interrogé dans les colonnes du Midi Olympique, l’entraîneur des arrières du Rugby Club Toulonnais, Pierre Mignoni a avoué qu’il allait prolonger son contrat au RCT de deux ou trois ans. Pour cela, il attend de rencontrer le futur manager Varois, Diego Dominguez.

Par ailleurs, Pierre Mignoni évoque son retour au club après plusieurs années d’exiles et les titres remportés depuis. Extrait:

Après plusieurs mois de tractations, vous êtes tombé d’accord pour prolonger votre contrat avec le RCT. Vous devez être soulagé, non ?

Je suis content de pouvoir prolonger l’aventure chez moi, à Toulon. Avec Mourad, nous avons fini par trouver un point d’accord. Maintenant, rien n’est encore signé. Je dois d’abord voir Diego (Dominguez, N.D.L.R) pour la durée. Cela devrait être deux ou trois ans. Franchement, je ne me prenais pas la tête avec ça non plus. Cela fait quatre ans que j’entraîne. Je sais très bien que je ne vais pas faire ce métier durant dix ans. Entraîner est un métier difficile, fatigant et très prenant. Je ne suis pas là pour durer. Je suis là avant tout pour essayer de bien faire mon travail. Mais si je dois un jour m’arrêter, cela ne me pose pas de problème. L’important, c’est de transmettre pour pérenniser l’avenir du RCT.

Pourtant, cela n’a pas été facile de vous imposer dans votre club formateur. Vous avez longtemps été dans l’ombre d’Aubin Hueber.

Partir m’a beaucoup aidé. Je suis allé dans des clubs fabuleux comme Clermont-Ferrand ou Béziers qui m’ont permis de grandir en tant qu’individu. Je savais au fond de moi que j’avais un truc à finir avec le RCT. Toulon restera toujours ma ville de naissance et le RCT mon club de coeur. Je suis très fier d’être allé au bout de cette expérience comme joueur et aujourd’hui de continuer à écrire l’histoire de ce club en tant qu’entraîneur.

Vous auriez pu être refroidi par votre première expérience toulonnaise. Vous êtes ensuite revenu en 1999-2000, la saison où le club a financièrement explosé…

C’était un vrai bordel. Rien n’était stable ni carré. Je ne m‘étais pas reconnu dans ce RCT-là. À tel point que j’étais parti en cours de saison. Même si, parfois, il peut encore y avoir aujourd’hui quelques turbulences. Cela n’avait rien à avoir. L’atmosphère n’était pas du tout saine. Cette situation de guerre clanique n’avait fait qu’accélérer la descente en enfer du club. Fort heureusement, des anciens comme Jérôme Gallion et Éric Champ avaient repris les rênes du club derrière. Des gens aimant profondément le club. Ils l’ont fait avec leur coeur et leurs moyens qui sont sans commune mesure avec ceux dont nous disposons aujourd’hui. Ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour empêcher le club de se retrouver en Fédérale 1. Déjà que la descente en Pro D2 a été difficile à vivre pour les Toulonnais. Ils ont tout fait pour le maintenir à flot. Ensuite est arrivé Mourad avec le succès que l’on connaît.

Ces expériences malheureuses auraient pu vous vacciner. Mais l’appel du coeur a finalement été plus fort.

Quand Toulon m’a appelé en 2009, je jouais régulièrement des finales avec Clermont-Ferrand. J’ai été le premier joueur à dire oui à Mourad Boudjellal. Toulon n’avait à l’époque pas encore validé sa montée en Top 14. Clermont avait accepté de me libérer. Ce qui n’était pas simple. L’ASMCA avait compris que ce choix me tenait à coeur. Je devais aussi rentrer pour des raisons personnelles. J’aurai pu jouer en Pro D2. Je croyais dans le projet de Mourad Boudjellal. J’avais absolument envie de bien finir avec ce club. J’ai eu la chance que la porte s’entrouvre. Je ne regrette pas mon choix. J’en suis même fier.

Même si derrière, vous n’avez pas été titré en tant que joueur.

Cela restera forcément une déception de ne pas avoir connu cette joie d’être champion en tant que joueur. Je ne suis pas aigri pour autant. Mais ça m’a très certainement fait encore plus plaisir de l’être comme qu’entraîneur. J’ai tellement vécu de bons moments. Je ne veux retenir que ceux-là. Mais je continue à vivre des moments fabuleux comme entraîneur. C’est le plus important ! J’ai finalement gagné des titres, en déplaise à certains qui disaient que j’en n’étais pas capable (rires). Certaines personnes ont pris le malin plaisir à dire que j’étais un vrai chat noir. Ces commentaires me font fait bien rigoler aujourd’hui. Gagner deux titres la même année pour un chat noir, ça la fout mal quand même !

Vous vivez votre a quatrième année comme entraîneur. Comment expliquez-vous que vous avez remporté plus de titres en trois ans comme entraîneur qu’en quinze ans comme joueur ?

Ce sont des cycles. Certains gens ne comprennent pas qu’il faut être là au bon moment. Regardez par exemple, Alexandre Menini. Il devait descendre en Pro D2. Au final, il est champion d’Europe et de France. Derrière, il devient international…

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2 Commentaires

  1. Tof83 6 mars 2015 at 21h- Répondre

    Je suis vraiment content que tu restes !! Tu as largement fait tes preuves !

  2. lieutaud maurise 7 mars 2015 at 09h- Répondre

    je suis content pour lui super entraineur allez le rct vive toulon