Pierre Bourgarit : « Je ne suis pas naïf, il y a une hiérarchie qui s’est créée et… »
Pierre Bourgarit : « Je ne suis pas naïf, il y a une hiérarchie qui s’est créée et… »
Le mardi 18 juillet 2023 à 9:40 par David Demri
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Les joueurs du groupe France bénéficient actuellement d’une semaine de repos.
Durant cette semaine de repos, les Bleus devront tout de même s’entrainer individuellement et respecter une programme physique.
Interrogé via Midi Olympique, le talonneur Pierre Bourgarit a dévoilé son programme de la semaine. Extrait:
« Je ne sais pas… Je sais qu’il y a les Francofolies à La Rochelle, peut-être que j’y passerai faire un tour avec ma compagne dans le week-end ou lundi (l’interview a été réalisée jeudi après-midi, N.D.L.R.). Il ne s’agira pas à proprement parler d’une semaine de « repos » puisque nous allons avoir des devoirs à effectuer à la maison, mais c’est sûr que cette coupure est là pour nous faire du bien à la tête. On aura à faire à peu près les mêmes séances qu’ici, mais le faire chez soi, avec du temps libre à côté, ça permet de se déconnecter un petit peu et de faire le plein de fraîcheur. Sachant qu’après la finale nous n’avons pas eu une longue période de coupure, ça ne peut être qu’une bonne chose. »
Il ne le cache pas : pouvoir préparer cette Coupe du monde en France tout en continuant de voir sa famille est un véritable luxe. Extrait:
« Mais clairement, oui, c’est un luxe. Je pense qu’il s’agit aussi d’une adaptation du staff pour être le plus performant possible dans le contexte actuel, avec des saisons qui finissent de plus en plus tard. Les premiers tests-matchs arrivent dans un mois, la Coupe du monde dans moins de deux pour ceux qui auront la chance d’y participer… Ça ne laisse pas le temps de traîner, alors il faut s’adapter. »
Il affirme se donner à fond avec Julien Marchand et Peato Mauvaka pour intégrer la liste des 33. Extrait:
« Si on regarde les sélections sur les quatre dernières années et même sur toutes les Coupes du monde, il y a effectivement toujours eu trois talonneurs. On imagine donc forcément qu’il y en aura encore trois le 21 août, mais est-ce que ça amène vraiment de la tranquillité ? Pas vraiment… On n’est pas là à se dire : « C’est bon, on y sera » parce que si on se place dans cette perspective, on va forcément beaucoup moins s’investir, et aucun d’entre nous ne pense comme ça. Tous les trois, on est là pour s’engager à 100 % et repousser nos limites, afin de donner le meilleur pour nous autant que pour l’équipe. On y est aujourd’hui, c’est bien, mais on se dit que si on ne travaille pas fort, on n’y restera pas. C’est aussi simple que ça. »
Il est conscient que Peato Mauvaka et Julien Marchand sont devant lui. Extrait:
« Je suis arrivé à Monaco avec l’idée de me donner à 100 %, sans calculer. Je ne suis pas naïf : depuis que Fabien Galthié a pris en main l’équipe de France, il y a une hiérarchie qui s’est créée et je sais quelle est actuellement ma place. Toutefois, à chaque fois que j’ai la chance d’être appelé, je ne viens pas en me disant « je suis le numéro 3, c’est comme ça, il en faut un » et avec la seule idée de prendre mon mal en patience. Je viens là avec mes armes, mes qualités, mes défauts, et j’essaie de tout donner pour gagner du temps de jeu. Je sais que tout peut arriver, cela m’est encore arrivé il y a quatre mois… Évidemment, je ne souhaite la blessure de personne, mais je continue à travailler pour répondre présent si un jour le staff fait appel à moi. »
Il évoque également le retour de blessure de Gaëtan Barlot. Extrait:
« Ça n’a pas dû être évident pour lui. Comme tout le monde, j’ai lu ce qu’il avait traversé. Je suis d’abord très heureux pour Gaëtan que sa blessure n’ait pas été beaucoup plus grave, parce que c’est un mec que tout le monde apprécie. Des images comme ça sont de celles qui marquent le rugby ces derniers temps, ce n’est malheureusement pas le premier à en subir une. Heureusement, cela a été plus de peur que de mal. »
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