Pierre Bourgarit exprime son mal-être : « On n’arrive pas à faire passer la douleur, l’infiltration ne fait pas effet ! »

Pierre Bourgarit exprime son mal-être : « On n’arrive pas à faire passer la douleur, l’infiltration ne fait pas effet ! »

Le samedi 8 juin 2024 à 10:24 par David Demri

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Blessé à une épaule depuis le mois de janvier, le talonneur Rochelais Pierre Bourgarit n’a pas encore pu refouler les pelouses du Top 14.

Alors qu’il devait faire son retour contre Toulouse le week-end dernier, le joueur des Maritimes a été contraint de reporter sa reprise.

Interrogé via Midi Olympique, Pierre Bourgarit avoue ne pas avoir vraiment le moral en cette fin de saison en raison de la douleur qui ne veut pas passer. Extrait:

Même si le moral n’est pas au mieux, j’essaye de garder ma bonne humeur. Ce n’est pas facile, je ne vais pas vous mentir. Le problème est que j’ai encore une douleur à mon épaule. Dès que je fais un mouvement avec de la vitesse, elle se réveille, sur l’extérieur de l’épaule. On n’arrive pas à la faire passer. Quand je lance, j’ai mal, sur les plaquages, aussi… C’est compliqué…

Il fait un point sur cette situation délicate. Extrait:

Au début, tout s’était bien passé : l’opération, la cicatrisation, le retour de la mobilité… Tout était plutôt rassurant. On était optimistes, peut-être même pour reprendre avant le délai prévu. J’étais en tout cas sur des bases normales. Mais au moment de reprendre plus sérieusement, la douleur est apparue. On essaye de trouver le pourquoi du comment : aux examens, tout est bon, il n’y a pas d’inflammation, l’infiltration ne fait pas effet… Je suis un peu dans le flou. Tout ce que je veux, c’est reprendre.

Il indique ressentir beaucoup de frustration. Extrait:

Oui, une fois la désillusion de la blessure évacuée, tu essayes effectivement de profiter, de vagabonder, de te régénérer comme bon te semble. Mais maintenant, c’est surtout de la frustration. La muscu, le cardio, je le fais mais ce n’est pas ce qui m’a attiré dans ce sport. Ce que j’aime, c’est jouer, m’éclater.

J’essaye de rester le plus possible au contact du groupe mais quand tu es blessé, tu n’as pas la même légitimité aussi. J’ai beau entendre que je l’ai, ça fait 4 mois et demi que je n’ai pas mis un pied sur le terrain. Je m’efforce de dynamiser la vie du groupe même si ce n’est pas simple de transmettre de la bonne humeur quand ça ne va pas comme on le voudrait. Je prends mon mal en patience en attendant.

Je n’avais jamais connu une telle situation, c’est sûr. Je m’étais le plus souvent blessé sur des intersaisons et je n’avais pas raté beaucoup de matchs. Tous les rugbymen ou presque en passent par là. Tout ce qui compte à mes yeux, c’est de donner le maximum pour revenir le plus en forme. Il y a la fin de saison et d’autres échéances individuelles à aller chercher, même si c’est dur de se projeter.

Il espère toutefois pouvoir rejouer avant la fin de la saison. Extrait:

J’ai l’air abattu comme ça mais j’espère encore revenir avant la fin. Sauf que la saison est de moins en moins longue, au fil des semaines. Et puis, même si j’ai la confiance du staff et qu’il n’hésitera pas à me faire jouer si je suis apte, ça fait cinq mois qu’il y en a qui se cassent le cul pour que l’on se qualifie. Je ne vais pas arriver la fleur au fusil et prétendre à quoi que ce soit. Je vais continuer de tout mettre en œuvre pour revenir et le staff fera ses choix. Je les accepterai. Je suis loin de parler de prendre la place de qui que ce soit pour l’heure.

Il refuse de pointer du doigt qui que ce soit. Extrait:

Je ne veux pas dire que c’est la faute à l’accumulation des rencontres ou commencer à tirer sur qui que ce soit. On joue beaucoup, c’est un fait, mais on le sait et le staff, à La Rochelle, fait tout pour que l’on n’ait pas un temps de jeu mirobolant. En plus, je me blesse sur la saison ou je n’ai pas le plus joué. Il y a un peu de fatigue corporelle, mentale, inévitablement, et aussi, forcément, une part de malchance. À l’inverse, quand tout te sourit, c’est qu’il y a une part de chance.

Dans la foulée, il évoque la saison délicate traversée par son équipe. Extrait:

C’est compliqué, oui. Je ne dirais pas que l’on paye les pots cassés mais, pendant trois ans, nous avons été épargnés par les blessures longue durée. Là, ça s’accumule. En un sens, ça permet à nos jeunes de se révéler, comme Oscar (Jégou) ou Louis (Penverne). C’est bénéfique pour eux et pour l’avenir du club. Il faut bien trouver un peu de bonheur dans le malheur. Après, si on reprend les compositions, je ne pense pas qu’on ait pu aligner une seule fois notre XV type si on peut l’appeler comme ça.

Il n’y a pas d’excuses à se chercher mais c’est un constat : nous n’avons pas joué avec toutes nos forces en même temps. En parallèle, on ne s’est pas facilité la tâche, il faut le reconnaître, comme en Champions Cup avec deux déplacements à enchaîner au Cap et à Dublin… On est encore en course en Top 14 et on peut se qualifier sans même gagner le dernier match même si ce n’est pas ce que l’on envisage. Quoi qu’il en soit, c’est un 8e de finale qui se présente. Il reste quatre rencontres. Il faut quatre victoires et on aura un truc à soulever à la fin.

 

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