Pierre Aguillon: « Physiquement, les Toulonnais font partie du haut du panier »

Pierre Aguillon: « Physiquement, les Toulonnais font partie du haut du panier »

Le lundi 7 mars 2016 à 11:16 par David Demri

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maxresdefaultLe centre rochelais Pierre Aguillon, qui a inscrit l’essai décisif pour la victoire contre Toulon (19-14) dimanche, s’est confié après le match. S’en dégagent quatre actes forts qui ont scellé le sort d’une rencontre que les Jaune et Noir ne vont pas oublier de sitôt.

Se racheter après la défaite à Agen

« On avait à coeur de se racheter après la défaite de la semaine dernière à Agen (31-27) qui nous avait un peu touchée dans notre orgueil. Tu reçois l’ogre toulonnais chez toi. Pour se remettre dans le bain, il n’y avait pas mieux. Tu sais tout de suite où tu en es. Soit on réagissait en hommes en se disant qu’on ne va pas se lâcher, que la défaite du week-end dernier elle ne remettait pas tout en question, qu’on est sûrs de nous et qu’on va jouer. Soit tu te dis, on n’est pas si bons, et tu en prends 50 à la piaule face à une équipe comme ça. Et ta saison, elle est finie ».

Le contexte du match

« Il y avait tous les ingrédients, il y avait du soleil après plusieurs jours de pluie. On est arrivés vers 13 heures, et il y avait déjà du monde devant les grilles. Tu sens que ça va sentir la poudre. C’est très bien, ce sont des moments exceptionnels dans une carrière de joueur, notamment les petits joueurs entre guillemets que nous sommes pour la plupart ».

Arrêter d’être timoré

« Aujourd’hui (dimanche, ndlr), on a réagi en hommes. Tout le monde est allé dans la même direction, c’est ce qui a fait basculer le match en notre faveur. Physiquement, les Toulonnais font partie du haut du panier, ce sont des joueurs très physiques, très costauds, avec un jeu direct où ça tabasse beaucoup. Le fait d’avoir gagné va aider à récupérer. En première période, on joue petit bras en ayant peur de leurs contres, de perdre le ballon, on tombe trop facilement dans un petit jeu. À la pause, on se dit qu’il faut arrêter d’avoir peur, qu’on doit jouer nos duels, au rugby tout simplement. C’est cette chose là que nous avons fait dès l’entame de seconde mi-temps ».

Son essai, à la 69e minute

« C’est un bel essai de trois-quarts, une prise d’intervalle, le regard haut (sourires). Quand je prends le ballon, je n’ai qu’une idée en tête, c’est avancer. Je ne sais pas où je suis, je ne sais plus combien de mètres il faut faire, je n’en sais rien. Et au fur à et à mesure, on avance, on avance, et je vois la ligne au dernier moment. Ça me sourit, tant mieux. Je suis aidé je pense, ça pousse au cul. C’est l’image : tout le monde est allé dans le même sens et on ne s’est pas lâchés. C’est un essai collectif qui permet de gagner, avec aussi la pénalité à la fin qui assure le gain du match. Ça fait toujours plaisir de marquer dans ce genre de match ».

Source: rugbyrama.fr

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