Bernard Laporte : "Il faut oser dire, 'Je t'aime !'"

Avant de recevoir le Stade Français (14h30), le coach du RCT évoque son management

Cet après-midi, le RCT, actuel patron du Top 14, affronte le Stade Français, à Mayol. Victorieux à huit reprises lors des 9 premières journées de championnat, Toulon reste sur un fracassant succès aux dépens de Bayonne (59-0). Mais fidèle à ses principes, Bernard Laporte veille à temporiser, ce qui ne l'empêche pas de souligner publiquement les qualités d'ensemble de son groupe. Ainsi chemine l'ancien sélectionneur du XV de France. Entre raison et passion.

Samedi dernier, à la mi-temps du match face à Bayonne, vous avez "eu envie d'embrasser (vos) joueurs sur la bouche." Depuis lors, avez-vous calmé vos ardeurs ?

Bernard Laporte : (Rire) Après la 1re période qu'ils venaient d'accomplir en toute maîtrise, je reconnais que le moment était assez jubilatoire.

Mais on sait aussi que le sport de haut niveau est une remise en question permanente : ce qui a été réalisé un jour n'est pas automatiquement réédité le lendemain. Du coup, il faut tout faire pour continuer à jouer comme on l'a fait en 1re mi-temps contre Bayonne. C'est ça, l'idéal.

Entendre un entraîneur tenir de tels propos à l'égard de ses joueurs, à la mi-temps d'un match, est vraiment peu courant. C'est un cri du coeur !

B.L.: Quand c'est bien, il faut savoir le dire. Dans le management, j'estime que valoriser les performances est également une bonne chose. C'est comme en amour : on ose rarement dire 'je t'aime', mais à un moment, il faut rappeler l'attention que l'on porte à l'autre. Concernant les joueurs, autant tu peux leur gueuler ou leur taper dessus (sic) quand ça ne va pas, autant il faut savoir aussi leur dire quand c'est très bien, car ils l'attendent certainement. Mais je le répète encore une fois : dans le haut niveau, il faut également être capable de renouveler les performances.

Comment définiriez-vous la relation que vous entretenez avec vos joueurs ?

B.L.: Je ne sais pas. C'est davantage à eux de se prononcer là dessus. Moi, en tout cas, je veux travailler dans une confiance qui doit être mutuelle, dans la transparence, la proximité et l'échange permanent. Je ne refuse jamais le dialogue.

C'est surtout fondamental pour moi : si des joueurs viennent me parler pour chercher des explications que je n'ai pas données au préalable, je m'en veux un peu. Car je dois tout dire quand je m'adresse à eux. Par exemple, pourquoi untel joue, pourquoi untel ne joue pas. Il faut gérer tout ça. C'est important de dire les choses comme elles le sont. J'en ai apporté moi-même la preuve, samedi dernier.

À notre sens, ce n'est pas forcément la seule clé de votre réussite à la tête d'un groupe. À vous observer, depuis un an, à Toulon, on sent que 'manager' des joueurs fait partie de vous-même…

B.L.: J'ai toujours été capitaine des équipes au sein desquelles je jouais. C'est peut-être parce que j'avais envie, déjà, de commander et d'avoir un certain pouvoir sur un groupe d'hommes. Mais quand je dis 'pouvoir' cela signifie influencer autrui dans le bon sens du terme.

En fait, cette caractéristique m'est venue, jeune, pour deux raisons principales. D'abord, j'étais énormément passionné. Je ne vivais que pour le rugby. Ensuite, j'étais tout petit et malingre. Dès lors, ma seule force pour m'imposer dans ce sport consistait à guider les autres à travers ma passion. Vous savez, ce genre d'attitude est souvent lié au physique.

Vous deviez faire davantage que les autres, en somme ?

B.L.: Bien sûr !

Et aujourd'hui, ressentez-vous encore le besoin de prouver que vous êtes bien à votre place ?

B.L.: Oui, en quelque sorte. Pour revenir sur mon parcours de joueur, j'évoluais à un poste – demi de mêlée – où on est fréquemment capitaine. Cela a certainement contribué à me former au management des hommes, à adopter un discours spécifique et à être constamment à l'écoute. Tout ça m'a forgé pour devenir entraîneur.

Et comme vous le clamiez encore, samedi dernier, après le match, vous prenez votre pied à Toulon. Vous êtes un coach et un homme heureux ?

B.L.: Oui, je suis heureux. D'abord parce que je me sens bien dans ce club et dans cette ville, avec les gens qui y vivent. Je ressens un réel enthousiasme auprès de tout le monde. Il n'y a aucun sentiment mal placé et ça, c'est important. Dans un club notamment. Au RCT, personne ne veut la place de l'autre. Ici, il y a un patron, c'est Mourad Boudjellal et c'est lui qui commande. Il y a un manager général, c'est moi, et il y a un staff d'entraîneurs. J'étais un peu le chouchou d'André Moga (ancien président du CA Bègles-Bordeaux) et il me disait toujours : 'Tu sais, Bernard, dans un club, les dirigeants dirigent, les entraîneurs entraînent et les joueurs jouent.' (En esquissant une ligne avec sa main) Il faut de l'ordre. Et je ressens ça, au RCT.

Dès lors, oui, je prends du plaisir à travailler dans ce club. Les joueurs, surtout, nous donnent du plaisir, pour le moment. Il faut donc faire en sorte qu'ils continuent à nous en offrir. On sait, aussi, qu'il faut rester les pieds sur terre et ça, je le dirai durant toute la saison : gardons la flamme mais sans nous enflammer.

Mais selon vous, qu'est-ce que peut craindre le RCT, cette saison ?

B.L.: (Il coupe) Je ne suis jamais dans cette optique-là. Si je commence à penser que l'on peut craindre quelque chose, je vais devenir mauvais et négatif.

Il faut, au contraire, continuer à transmettre cette foi et à définir des objectifs au niveau des résultats ou du contenu des matches.

C'est ça qui doit nous animer. Quand on en vient à parler de 'crainte' et de 'danger', c'est que toi-même, tu as peur. Dans ces conditions, tu envoies de mauvais messages.

D'une certaine manière, ce que vous vivez, personnellement, à Toulon n'était pas du tout programmé, puisque vous aviez quitté le monde du rugby fin 2007 pour occuper le poste de Secrétaire d'État aux Sports…

B.L.: (Il s'exclame) C'est vrai, jamais je n'aurais imaginé vivre ça !…

… Et là, vous vous retrouvez dans un club de tout premier plan, où les passions sont exacerbées !

B.L.: (Il répète en souriant) Comment aurais-je pu le concevoir ? Je n'avais ainsi pas prévu de revenir dans le rugby à temps plein. Sincèrement.

De plus, vous voilà à la tête d'une équipe qui domine largement le Top 14 !

B.L.: Certes, le RCT est leader du championnat, mais l'équipe doit continuer à travailler pour progresser, car on n'atteint jamais le maximum avec un groupe. Quoi qu'il en soit, c'est vrai, je suis très heureux de bosser avec tous ces mecs.

En fait, vous êtes en train de vivre une seconde vie ?

B.L.: Dans le rugby, sans aucun doute !

Laurent Blanchard LaProvence

Toulon : Tillous-Borde veut prolonger Rugby365

Contacté par Montellier, le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde souhaite prolonger son contrat à Toulon.

Sébastien Tillous-Borde portera-t-il encore les couleurs du RCT la saison prochaine ? Contacté par Montellier qui lui propose un contrat de quatre ans, le demi de mêlée souhaite prolonger son contrat à Toulon. « J’ai reçu une belle offre de Montpellier, mais ma priorité va à Toulon, a-t-il déclaré à Var Matin. Je me sens bien ici et je veux m’inscrire sur du long terme. Après la vague de prolongations, j’espère être le suivant ! »

ou ici : http://www.vipboxsports.eu/rugby/96921/1/french-t…

on se fait bouger putain " la solution ARMITAGE "

Alors Bernie tu ve toujour les embrasser sur la bouche mdr

Je ne sent pas l'arbitre !!!

encore merci à WILKO !!!!!

Et si wilkilson été pas la les parisien les ont bouger

jonny be god ouf on peut souffler dur dur on peut pas planter 50 pions chaque week end

d un autre coté c'est pas plus mal de galérer ça remet les pieds sur terre de tout le monde

comme je le disais dans un post avant le match un arbitre peut transformer un match de gala en un match de merde si il ne sort pas les cartons et quand il les sort ce n'est pas contre la bonne équipe.