Dans les colonnes du Midi Olympique, Philippe Spanghero, directeur associé de Team One est revenu sur l’organisation de la tournée des Natal Sharks en France, début décembre.

Pour rappel, la franchise Sud-Africaine est venue disputer deux matches amicaux dans l’Hexagone, contre Toulon et Toulouse.

Ainsi, Philippe Spanghero affirme que la venue des Sharks en France a coûté un peu plus de 700 000 euros. Il précise que le modèle économique repose essentiellement sur la billetterie. Extrait:

« Faire venir les Sharks de Durban à Toulon et à Toulouse, en incluant l’organisation des deux matchs, leur hébergement et toute l’intendance qui va avec, coûte… un peu plus de 700 000 euros. Au niveau de la rentabilité, nous sommes aux prémices. Le modèle économique n’est pas évident à trouver. Et, contrairement à Hong Kong, il est plus dangereux en France car il repose essentiellement sur la billetterie et se trouve donc plus aléatoire. Les gens, sur ce type de match de gala, achètent au tout dernier moment leur billet. En France, il n’est viable que si l’on fait venir une grosse équipe pour jouer deux matchs au minimum face à des grosses équipes, qui parlent à l’international. Pour pouvoir vendre aussi les matchs en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud. »

Par ailleurs, ce-dernier est revenu sur le match du Racing 92 à Hong Kong contre la franchise Néo-Zélandaise des Highlanders. Il tient à rappeler que la société organisatrice de la Coupe d’Europe, l’EPCR a complètement interdit le RCT de se rendre à Hong Kong en tant que champion d’Europe. Extrait:

« Le sponsoring pèse beaucoup plus lourd, et la billetterie est quasi secondaire à Hong Kong. Elle représente à peu près 30 % de tes recettes… Et pourtant le match de Hong Kong a été très risqué. Au départ, nous devions organiser la Coupe du monde des clubs entre le vainqueur de la Coupe d’Europe, Toulon et le vainqueur du Super Rugby les Higlanders. Pour diverses raisons, l’EPCR a tout remis en question alors que nous avions l’accord des clubs mais aussi des Fédérations du Sud et a même interdit Toulon de venir en tant que champion d’Europe. Je me suis retrouvé sans adversaire pour les Highlanders. Seulement, le territoire d’Hong Kong est demandeur d’événements de ce type, où les clubs peuvent faire de business. Le Racing 92 a pu faire près d’une semaine de relations publiques dans un territoire ou ses sponsors ont de gros investissements. Tout le monde était gagnant. Et là on touche au but. »